L’Australie prend une trempe européenne
L’Australie est une signature dans le football féminin. 6e FIFA. Farid Benstiti, coach dont les analyses sont à retenir, en fait un de ses favoris. Voire le favori à la surprise. Seulement dans les résultats actuels, qui ne sont que des résultats de matches amicaux, les Matildas viennent de prendre deux sévères défaites. (5-3) contre les USA pas si alarmantes avec deux buts de marqués mais le sévère (3-0) des hollandaises fait changer de couleurs le maillot des australiennes. Du jaune soleil, à l’orange.
L’Italie la joue a l’italienne. Catenaccio des résultats avec progression.
L’Italie a brillé dans sa phase de qualification pour le Mondial. Deux nuls sur des scores serrés dans des amicaux. (3-3) contre la Corée du Nord, (1-1) contre la Pologne et le reste sont des victoires. Pas de grosses victoires bien que la dernière contre la Suisse soit plutôt correct. Les Suissesses avaient terminé en 1/8e de finale leur premier mondial 2015 et se sont faites passer devant par l’Ecosse dans leur groupe de qualification à l’issue des tous derniers matches.
L’Italie n’est pas l’Italie au masculin mais a été une des nations du football féminin européen. Une bonne Coupe du Monde lancerait le ballon rond dans ce pays qui commence à attirer des joueuses étrangères avec la Juventus comme acteur.
Le Brésil est obligé de faire mieux, et quand elles font mieux, c’est du talent au cm2.
Quand vous regardez les derniers résultats du Brésil, vous vous dîtes que les mauvaises fées du football féminin ont jeté un sort au talent brésilien. 18 victoires, 3n et 15 défaites de mémoire. Là, vous ne comprenez pas d’autant que si vous connaissez les joueuses du football féminin et que vous jetez un oeil sur les 23 de Vadao … Impossible à comprendre et à accepter.
Et vous revient le jeu de 2015. Celui de 2016 à Rio pour les JO. Là vous vous dîtes qu’elles se sont mise à bronzer sur la plage. Il y avait autre chose.
Parce que lorsque vous voyez jouer les brésiliennes quand elles jouent offensives, c’est la même chose que de les voir sur une plage. Maillot échancré, démarche chaloupée, rires à gorges déployés. C’est du canon qui défile, capable de vous assassiner à distance si, pas un sifflet ou un regard, n’accompagne ce qu’elles savent si bien utiliser.
Le talent. Leur talent. La différence. En France, le but de Cristiane en finale 2017 de la Coupe de France face à l’OL. Un des plus beaux buts des dix dernières années du football féminin. Idem pour La suédoise Sofia Jakobsson en 2015, double accélération, boulet de canon sous la barre.
Le Brésil peut perdre 100 fois en amical. Je suis convaincu ou j’ai envie de me convaincre qu’elles vont jouer le titre 2019 et peut-être l’avoir après deux finales olympiques et une finale Mondiale.
La Jamaïque parle USA.
La Jamaïque est une star des Caraïbes. Après l’athlé et Usain Bolt, les jamaïcaines s’essayent au ballon rond. Toutes universitaires américaines, elles suivent des études de boursières, tranquilles. Matin, cours. Après-midi, sport.
Il n’y aura aucune championne du monde dans ces 23. Par contre, vous trouverez certainement de futures directrices de la communication, marketing ou autres. Business is the model.
En sport, vainqueur par deux fois du Chili, elles se cherchent d’autres résultats.
Un peu comme Haïti au Mondial U20. Une équipe qui commençait à bouger au premier coup de sifflet et qui ne s’est arrêtée qu’au trois derniers coups. Pendant, vous avez 95 minutes de jeu. Verticalité. Si tu n’as pas le niveau athlétique et mental, alors tu perdras.
La Jamaïque va perdre ses matches sur des centres. Du placement collectif dans le surface. Pour le reste, elles vont jouer comme une équipe de relais 4×100. Et là, pour courir, il va falloir savoir courir plus vite qu’elles.
William Commegrain Lesfeminines.fr