Pour qui veut savoir ou comprendre le maintien depuis 2011 d’une équipe féminine au Top mondial par Jean-Michel Aulas trouvera la réponse dans le score de ce Samedi de fin d’après-midi (18h30) face à Lille (1-10).
Dans le conscient populaire qui lit peu de résultats de football féminin, rien de significatif en vue. Tout le monde sait précisément que l’Olympique Lyonnais est le leadeur incontesté en France de la pratique, bardé de titres (11 championnat de France, série continue et en cours) et la pratique féminine est souvent pénalisée par des scores identiques restés en mémoire du public en général.
Sauf que depuis 2016, et un 12-0 à domicile face à Guingamp, les « fenottes » n’avaient pas atteint ce seuil fatidique des scores à deux chiffres. Le record revenant à la rencontre face aux messines, en septembre 2015 sur un très sévère 0-15 à l’extérieur.
La moyenne oscillant entre 4 et 5 buts cette saison en rappelant que les joueuses de Reynald Pedros, intronisé en Septembre 2017, n’ont encaissé que quatre buts en championnat. Deux contre le PFC par Gaetane Thiney et Ami Otaki, un avec Linda Sembrant (Montpellier) et le quatrième par Ouleymata Sarr, nouvelle internationale A de Corinne Diacre à l’occasion de ce match .
Un message du Président Aulas à la section féminine comme à Barcelone ?
Les lyonnais, éliminés de manière surprenante d’une Coupe Europa qu’ils pouvaient regarder avec envie après leur victoire à l’extérieur (0-1) sur les terres du CSK Moscou et défaits de manière surprenante à domicile (2-3) lors des 1/8e retour ont fait sortir l’As des féminines de la poche intérieure du Président Olympien.
Le message de ce samedi soir est clair. Il est hors de question de rater l’opportunité d’écrire en grand sur le fronton européen l’Olympique Lyonnais, même si c’est au sujet des féminines et, avec l’engagement connu du Président lyonnais, d’autant s’il s’agit des féminines !
Rappelons que l’OL est à la porte d’une cinquième victoire européenne qui ne s’est encore jamais réalisée et surtout d »un triplé européen consécutif qui leur donnerait, définitivement, le trophée. De quoi exposer dans une salle attenante au Parc OL. Dans l’esprit du FC Barcelone ou du Real Madrid. Les trophées, ce sont les seules qui restent dans l’histoire des clubs.
Le FC Barcelone est un sacré client. Habitué maintenant des joutes européennes (quart et demi-finale), en progression dans un football espagnol qui suit le train français de 2012 avec un premier titre chez les jeunes (2017 EURO U19). Ayant intégré dans son effectif la meilleure joueuse UEFA et FIFA de la saison écoulée, championne d’Europe, Lieke Martens. Forte de joueuses expérimentées (Elise Bussaglia, la française aux trois finales européennes) ou de talents (Perle Morroni, prêt du PSG) pour ne citer que les françaises … l’obstacle est réel quand le VFL Wolfsburg rencontrera les modestes Slavia Praha, Manchester City le club de Linkoping et Montpellier face à Chelsea.
On le sait, les scores importants sont faits pour impressionner les adversaires. Si un tel score a été enclenché, sans nul doute cela veut signifier que la machine lyonnaise montre ses dents. Après un but de Delphine Cascarino après 9″ et 3 buts au bout de dix minutes plus un dixième à la 91′, les fenottes et leur Président ont montré leurs présences.
Nul ne sait si cela va impressionner le FC Barcelone. Mais cela va au moins l’informer de l’objectif. « L’Europe est à Lyon ».
William Commegrain lesfeminines.fr
Les buts : source : olweb.fe
Au Stadium de Lille Métropole.
D1 Féminine (J17) : Lille OSC – OL Féminin 1-10 (1-4)
Arbitre : Florence Guillemin.
Buts : Cascarino (1’), Le Sommer (7′), Hegerberg (11′ et 54′), Marozsan (31′), Henry (49′), Renard (51′), Abily (58′), Brian (86′) et Hamraoui (90+3′) pour l’OL Féminin. Sarr (45′) pour Lille.
Lille OSC : Launay (Azem, 54′) – Bouchenna, Lernon, Chapeh, Mansuy – Saidi, Dali (cap.), Demeyere (La Villa, 73′), Bauduin – Sarr, Bultel (Coryn, 30′). Entr : Jérémie Descamps.
OL Féminin : Bouhaddi – Bronze, Kumagai, Renard (cap.), Majri – Henry, Abily, Marozsan (Hamraoui, 72′) – Cascarino (van de Sanden, 60′), Hegerberg, Le Sommer (Brian, 60′). Entr : Reynald Pedros.