DANEMARK . Pernille Harder, un vrai bonheur. La joueuse danoise de 24 ans, jouant sous les couleurs de Wolfsburg depuis 2017 est dans la fleur de l’âge avec une technique et un physique qui se trouve totalement en phase avec son mental.
Et son mental relève de l’exceptionnel. A se demander si le mot doute a un sens dans son esprit. Elle semble attirée vers la surface adverse comme l’est Messi pour les buts de ses adversaires. Naturellement, impétueusement, totalement. Chaque portée de balle est une chevauchée vers ce rectangle de 16m50 et son bonheur, se fait dans cette passe décalée qui offre à sa coéquipière, l’occasion de but. Voir la fin de son action qui amène le but danois. Au duel, elle a déjà mis une norvégienne au sol.
Cette joueuse, capitaine de la sélection danoise depuis 2016, ex-joueuse en Suède (Linkoping), cataloguée par Pia Sundhage comme une joueuse de classe mondiale, élue meilleure joueuse et attaquante en Suède après Lotta Schelin et au côté de Zlatan Ibrahimovic est un bonheur à voir jouer. Plus que sa technique, c’est son tempérament qui explose. Et quand le physique et la technique s’associent à son mental .. Cela laisse un stade dans le silence total, sachant très bien, que de cette action, l’exploit peut être là !
It all got just a little bit harder for Norway as Pernille plays through Veje who finishes well.
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— Ann Odong 🐨 (@AnnOdong) July 24, 2017
PAYS-BAS. Lieke Martens, 24 ans vient de signer pour le FC Barcelone après avoir été sous les couleurs de Rosengard (Suède). On ne peut pas dire que cette signature soulevé autant d’écrits que la possible intégration de Neymar au PSG. Loin s’en faut. Sans rappeler qu’il s’agit du football féminin, les Pays-Bas, classée 12è FIFA, n’ont pas un effectif qui interpelle les clubs stars européens.
Sauf que le PSG, avec ses recrutements, vient de montrer qu’il existe bien une cellule de scouting qui cherche des talents dans le football féminin et alors là, la nouvelle joueuse de Barcelone a montré sur ses trois matches de l’Euro, que le Fc Barcelone travaillait plutôt bien.
Cette joueuse est en train d’exploser aux yeux du football européen, sur son côté gauche alors qu’elle est pied droit. Vive et rapide balle au pied, elle joue très juste pour repiquer au moment adapté et, chose rare, délivrer un tir cadré. Qualité recherchée chez les filles. Mieux, lorsque son adversaire est moins forte, alors elle s’adapte et possède les gestes techniques pour la déborder, jusqu’à lui faire boire son enfer jusqu’à la lie.
#MotivationMonday brought to you by @liekemartens1
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— Ann Odong 🐨 (@AnnOdong) July 24, 2017
BELGIQUE : Tessa Wullaert (24 ans), joue a Wolfsburg depuis 2015 après avoir terminé ses études. Elle est la seconde joueuse belge à avoir joué une finale de Ligue des Champions (2016 contre l’OL). C’est une joueuse longiligne qui a la particularité de jouer au maximum de ses possibilités, sans empiéter sur celles des autres.
Au contraire d’une Pernille Harder qui prendre la balle dans une chevauchée incroyable et porte son équipe vers la surface adverse ; au contraire d’une Lieke Martens qui joue des entrechats sur le côté gauche ; Tessa Wullaert est totalement dans le collectif. C’est une attaquante qui va faire la différence sur son adversaire, ou sur une passe pour ensuite s’insérer dans un mouvement d’horloger qu’elle aura crée. Elle ne chercher pas l’exploit pour l’exploit. Elle cherche la différence pour faire une différence.
Ce choix d’existence et de jeu dans son football pourrait la rendre anonyme. Elle le fait si bien, avec une équipe qui la comprend et qu’elle comprend si bien qu’elle en est devenue l’illustration et l’image de la performance des Red Flames. Les adversaires vont prendre en compte le fait d’avoir sur la feuille de match, le titularisation ou non de l’attaquante belge.
Son égalisation incroyable. (Plus, l’interview de Gerd Weidemann/lesfeminines.fr à Wolfsburg)
Belgium level through @TessaWullaert's audacious lob. #NEDBEL pic.twitter.com/oq6rNPnbZU
— Women's Soccer Zone (@WoSoZone) July 24, 2017
NORVEGE : Caroline Graham Hansen. (22 ans, Wolfsburg). La joueuse norvégienne, bien qu’elle soit jeune, possède une expérience internationale conséquente. Déjà finaliste de l’Euro 2013 avec Ada Hegerberg à un âge où, penser sélection nationale fait partie d’un rêve, encore plus comme titulaire, elle a été vite appelée par l’étranger et joue sous les couleurs de Wolfsburg depuis 2014. L’Olympique Lyonnais allemand, finaliste en 2016 de la WCL.
Dans cet Euro où la Norvège n’a marqué aucun but et concédé trois défaites, la joueuse norvégienne a explosé de combativité et de volonté pour extirper son équipe de ce mauvais pas. Ses qualités individuelles sont telles, qu’à l’image d’un grimpeur de falaises à mains nues, elle a passé les obstacles de cette montagne infranchissable pour son équipe.
Le football est un sport collectif. Dans cet Euro, Caroline Graham Hansen a été obligé de jouer un football individuel en le finissant collectif. A un tel niveau, qu’on ose imaginer ce que la Norvège aurait pu produire si elle avait joué normalement.
Cette joueuse, individuellement, peut passer n’importe quel adversaire. Tout en finesse, en fluidité, sur ses enjambées et sa vitesse.
William Commegrain lesfeminines.fr