Samedi 19 mars, 16h00. Dans cette journée qui s’annonce printanière, les féminines du PSG seront bien là, après une semaine de repos, pour finir cette 17ème journée et batailler face à Guingamp pour conserver cette seconde place au classement qui leur sera de toute manière acquise .. avec plus ou moins de points d’avance en fonction du résultat, ce qui en est l’enjeu.
Mesdames les Parisiennes, comment fut le week-end dernier ? « Tranquille ! » pourraient elles vous répondre ; elles qui ont été sur le pont aux quatre coins du Monde jusqu’au 10 mars tant pour les françaises et allemandes aux USA, que pour les suédoises aux Pays-Bas qui ont qualifiées leur pays pour les JO, les brésiliennes au Portugal.
Rapprochons-nous. Ce fut une semaine comment ? « Tranquille ! » pourraient vous dire les parisiennes qui ont participé au grand gala de la Fondation du PSG côtoyant le Président Nasser al Kheilaifi d’un côté ; pour de l’autre, sourire grâce à la présence de Jamel Debbouze.
Soyons plus sérieux et posant la question directement : Et ce match, ce sera comment ? Alors la réponse risque d’être différente : « Pas tranquille » vous diront les parisiennes !
Guingamp, c’est breton. Un match pas facile.
En effet, elles recevront les bretonnes de Guingamp. Chaque fois qu’on attend une opposition bretonne, on sait déjà que la rencontre ne sera pas facile. D’autant moins que les féminines de Saint Brieuc sont sur deux victoires consécutives. Certes face à des candidats déjà prononcés à la descente, en ayant défait les nîmoises sur le plus petit score (1-0) à la maison pour continuer graduellement à s’améliorer avec un score plus large face à la VGA Saint Maur (5-2).
Mais quand on présentait un bilan de 3V, 1N, 10D. Deux victoires consécutives, cela vous donne des ailes. De quoi prendre un peu d’air et oublier la sanction lyonnaise (12-0) de la 14è journée pour porter son regard sur sa calculette et constater, que même avec une défaite, l’écart avec le dernier poursuivant de la ligne rouge et premier relégable serait de +6 en faveur des bretonnes. Il faudrait deux défaites des filles de Saint Brieuc contre deux victoires de la Roche sur Yon pour que les deux clubs échangent leurs places.
Alors, il se pourrait que Guingamp vienne à Charlety plus avec l’esprit libéré de l’an dernier qui l’avait fait terminer 5è du championnat à quelques souffles de la 3ème place pendant deux-trois journées qu’avec celui de cette saison, où pendant un certain temps, le risque de la ligne rouge n’était pas que mathématiques.
D’autant plus que j’ai en mémoire une opposition à Charlety où les bretonnes avaient fait trembler les parisiennes, qui pourtant menaient 2-0. C’est une des seules fois où, pendant 20 minutes, on avait vu la défense parisiennes se désagréger. Comme cela, sans raison autre que celle d’avoir encaissé un but.
Attention, « Ici c’est Paris ». Ces trois mots commencent à avoir vraiment beaucoup de sens.
De son côté, les bretonnes rencontreront les parisiennes qui, tant sur leur maillot que dans leurs esprits, possèdent les couleurs d’un PSG qui a pris une dimension « de marque » incroyable quand on se revoit, en Juin 2012, à écouter le plan présenté par Jean Claude Blanc, d’un club à bâtir à l’identique de « la marque barcelonaise ».
Si proche chez les hommes d’un niveau de vainqueur ou d’un finaliste de la Ligue des Champions quand chez les féminines, la réalité d’une finale de 2015 perdue à la dernière minute avait été plus le signe d’une réussite que d’un échec.
Je ne sais pas si on mesure à sa juste réalité la performance de ce club. Etre monté si vite, en si peu de temps, au plus haut du football européen.
On est proche d’un algorithme informatique. Un processus qui n’a connu aucune faille et qui s’enclenche naturellement. En sport, c’est plutôt rare. Et si les deux clubs arrivent en finale de leur Ligue des Champions, cela pourrait être unique.
En sport, l’avantage c’est qu’il y a des adversaires. C’est tout l’intérêt. Pour cette journée de championnat, si Guingamp l’emporte à Charlety, alors le match de la dernière journée face à Juvisy pourrait avoir la couleur de l’Europe. Une défaite parisienne pourrait donner des ailes à Montpellier qui a montré toute sa qualité en faisant match nul face à l’Olympique Lyonnais. Voire à Juvisy si le PSG commettait un autre impair, et Albi à montré que tout était possible en gagnant face à Montpellier dans cette 17è journée.
Au delà du championnat, pour la Women’s Champions League, si les parisiennes passent Barcelone ; alors c’est l’Olympique Lyonnais qui arriverait. On a du mal à imaginer un résultat tant pour l’une des équipes que pour l’autre, d’autant plus que cette demi-finale aurait tout du goût et de la réalité d’une finale, tout en étant une revanche après l’élimination lyonnaise par le PSG de Farid Benstiti en 2014, buts signés par Fatmire Alushi.
Les parisiennes ont donc un sacré challenge à tenir.
La réponse est simple : des victoires et aucune question n’a lieu d’être. A défaut, la meute se réveillera.
En fait un programme de championnes.
Paris Saint Germain – Guingamp. Un gros match à attendre.
William Commegrain lesfeminines.fr