Difficile de ne pas décrire la dichotomie observée entre le ressenti des joueuses et du staff du Paris Saint Germain et les observateurs venus nombreux de la presse, attendant enfin, une opportunité parisienne face au neuf titres des championnes de France lyonnaises.
Les occasions parisiennes ont été rares quand le combat parisien a été lui intense.
Si le match a été intense, il n’a produit que rarement l’étincelle du jeu flamboyant qu’oppose souvent un leader à son challenger.
Qui voudra voir une domination parisienne sur Lyon aura du mal.
Pourtant, les arguments ne manquent pas pour que cela soit le cas quand on a Shirley Cruz reconnue comme une des meilleures joueuses du championnat, Anjà Mittag qui a fini la Coupe du Monde avec le titre de meilleure buteuse de la compétition à égalité avec sa compatriote Sasic (6 buts) et qui se trouve être la meilleure buteuse de la WCL en activité et Cristiane (14 buts) meilleure buteuse et passeuse (10 passes) de l’équipe du PSG pour sa première saison, brésilienne qui a fait le tour du monde des clubs de football féminin de prestige et au coeur de la sélection nationale du Brésil.
Quelle en est la raison ? Une insuffisance offensive parisienne quand on voit Anjà Mittag qui ne touche quasiment aucun ballon, très loin du jeu qui la mettrait au plus haut niveau français ou bien une force lyonnaise qui même face à cette armada de qualité, donne l’impression d’être impassable à l’image d’un Griedge MBock qui semble avoir assimilée les valeurs mentales de ces coéquipières, pour sa première saison olympienne.
C’est avec ce constat qu’il faut refermer ce match du côté des partisans parisiens.
Lyon est une équipe que l’on joue avec l’intention de ne pas perdre, ce qui donne peu de possibilités de la gagner, et faire un match nul sans encaisser de buts est un exploit quand on y arrive.
Sur la durée d’un match, comment est-il possible que le Paris Saint Germain n’ait eu aucune occasion face à l’OL ? La réponse de Farid Benstiti sera la suivante : « Il faut avoir de l’humilité, c’est une très bonne équipe. Quand on prend 5-0 cela fait mal, il fallait se refaire une santé mentale et aller au combat. Sur cela, je n’ai rien à dire. »
L’avenir semble se dessiner ainsi :
Si le Paris Saint Germain a réduit son écart par rapport à l’Olympique Lyonnais qui était en 2012, l’année de sa nouvelle construction, un gouffre au regard du niveau atteint aujourd’hui ; il n’en reste pas moins vrai qu’il y a une différence entre les deux équipes, en faveur de l’Olympique Lyonnais.
A l’inverse, l’hétérogénéité du championnat offre l’opportunité au PSG de penser qu’il suffit de deux matches remportés face à l’Olympique Lyonnais pour remporter le championnat. Et cela, le PSG est maintenant en capacité de penser qu’il n’est pas loin de pouvoir le faire.
C’est le seule équipe à avoir réalisé deux victoires et un match nul face à l’Ol en huit rencontres. Paris n’est pas au niveau de l’Ol, mais Paris avance.
William Commegrain lesfeminines.fr