Esprit Coupe de France : « Si l’équipe de ……. veut sa qualification, elle devra venir la chercher ! »

Cette phrase du coach de l’AS Poissy (DHR) est symptomatique de l’Esprit Coupe de France, particulièrement chez les filles qui ont toujours, dans leur jeu, cet esprit d’abnégation que l’on attribue facilement au football féminin.

Les 32è de finale qui se jouent ce week-end ne devraient pas poser trop d’interrogations car il ne peut que rarement en y avoir entre des clubs de division inférieure ; voire même, quand ils sont dans la même division, en raison de moyens et de niveau trop différents.

Cependant, s’il est une qualité qui est souvent portée au même niveau, c’est bien celle de l’abnégation.

Elles donnent souvent des surprises. Sans remonter trop loin, j’ai en mémoire les parcours du FC Rouen et de Clermont l’an dernier qui avait suscité l’interpellation et l’admiration tant ils semblaient faits de cette abnégation et de la dynamique de groupe qu’elles engendrent quand toutes font le maximum pour une performance commune.

Je pense aussi à Soyaux Charentes qui avait poussé, un Samedi, les parisiennes aux tirs au but (0-0) pour une qualification gagnée sur le fil quand la différence entre les deux équipes auraient appelée à un score plus marqué dans le courant des 90 minutes de jeu.

Quelque soit l’opposition, l’équipe supérieure devra aller chercher sa qualification, si elle veut passer.

A défaut, si l’esprit gagnant est dans l’équipe supposée inférieure, alors on pourra se retrouver dans la situation de la performance de la VGA Saint Maur face au FF Issy les Moulineaux au quelle j’avais assisté alors que nous n’étions pas si nombreux : un sévère 4-0 d’une DH face à une D1.

Quasiment impossible à penser et imaginer en football féminin et pourtant fait. Cette performance avait lancé le club val de marnais vers une période historique : un titre de Champion de DH, une montée en D2, les Coupes départementales et régionales en DH et D2, le titre de Champion de D2 avec la montée en D1 sur un record : 22 victoires en 22 matches. Le tout en 3 ans. Si ce n’est pas de la performance, qu’est que c’est ? A respecter. Respect à tous ceux et celles qui l’ont fait.

Oui, la Coupe de France a cet esprit au corps : surprendre. Ne parle-t-on pas du Petit Poucet de la Coupe de France ? L’Histoire de David et de Goliath. Le Petit contre le Grand. D’autant plus prononcé en football féminin qu’il est fait de footballeuses amateurs : un peu de Darry Cowl dans « Le Triporteur ».

Souhaitons au club inférieur de s’imposer sur le club supérieur ; sachant que cela est plus la garantie d’un match intense que d’un résultat vainqueur. En football féminin, si les surprises sont rares ; les matches eux, nous promettent de l’intensité et de la bagarre. Des matches de Coupe de Fra$ù= : Nîmes – OM. L’un est en D1 après être monté devant l’OM second, quand aujourd’hui l’OM est premier en D2 alors que Nîmes est dernier en D1 féminine. Avec au centre, l’ex capitaine de l’OM Léa Rubio qui joue depuis cette saison, sous les couleurs nîmoises.

A voir : VGA Saint Maur face à Nancy ASNL. Deux clubs qui se connaissent et s’apprécient. Souvent opposés dans les matches d’avant-saison. Là, de plus, la 4ème meilleure buteuse du championnat de D1 Marlyse Ngo Ndoumbouk vient juste de changer de couleur, pour passer de la VGA Saint Maur (D1) à celle du club lorrain de l’ASNL, afin de lui permettre de se sauver dans cette division (D2) qui va faire descendre 6 équipes, soit la moitié d’un groupe.

Grosse qualité de la VGA d’avoir laissé sa meilleure buteuse partir à Nancy et lui permettre de profiter de son talent quand elle a jugé qu’il lui serait impossible de remplir son objectif de maintien en D1 féminine.

A voir : l’affiche de D1 entre le PSG et Albi Asptt qui l’avait remporté 3-0 à Charlety lors de la 10è journée. Le score le plus court à Charlety avec le match face à Soyaux.

William Commegrain lesfeminines.fr