Qui aurait pensé à elle chez les A ?
Valérie Gauvin, 19 ans, entre chez les A. Le football est vraiment supersonique. Venue de D2 avec Toulouse, il y a deux ans avec une statistique confortable de 20 matches de jouées pour 20 titularisations en 32 buts ; Valérie Gauvin a 18 ans est montée à Montpellier Hsc qui l’a accueillie en deux temps, pour la préparer à être dans le jeu de la D1 avec seulement 3 titularisations pour 13 matches joués et 7 buts de marqués, la saison dernière.
Qui aurait pu mettre son nom sur la liste des 23 de l’équipe de France A au mois de Juin 2015, après la Coupe du Monde au Canada où la France a joué un quart de finale perdu face à l’Allemagne, lors de le séance des tirs aux buts.
Personne, et certainement pas même elle. Un vrai travail de la joueuse mais aussi de Jean-Louis Saez qui a amené cette jeune fille à exprimer ses qualités dans une superbe configuration.
Ce n’est pas si courant un tel parcours chez les féminines.
Une jeunesse qui ne se pose pas de questions.
Pourtant, à la séance de reprise de l’équipe de France, face au Brésil 6ème mondial, voilà cette jeune fille de 19 ans qui entre dans le groupe de l’équipe de France A avec 4 buts au compteurs pour trois matches de joués dans le championnat 2015-2016 et seulement 2 titularisations.
En se souvenant que son dernier maillot bleu remonte à la saison 2012-2013 en U16 et U17. C’est supersonique comme arrivée et le sort a voulu qu’elle entre à la place de Laura Georges qui avait été son adversaire direct lors de la dernière journée (PSG – Montpellier Hsc 0-0).
Il faut dire que cette joueuse a un gabarit intéressant et surtout qu’elle ne s’est jamais démontée face à l’impact de la parisienne, notamment sur le jeu aérien. Elle est toujours restée dans son match et à même plusieurs fois, imposée son physique à ses adversaires. Est-ce cela qui a interpellé Philippe Bergerôo présent au Camp des Loges ? Est-ce les profils physiques qui se dessinent en championnat de France ? Est-ce le mental que les jeunes joueuses peuvent montrer ?
En effet, elle joue comme le fait Marie Charlotte Léger, sans se poser de questions. En ne se faisant pas une montagne des qualités de l’adversaire et en pensant, seulement à exprimer au mieux les siennes.
Voilà d’ailleurs une génération qui vient avec des qualités mentales très intéressantes dans le cadre des objectifs que l’équipe de France pourraient se fixer : les JO en 2016, l’Euro en 2017, la Coupe du Monde en 2019. Aura-t-elle l’opportunité de jouer ? Qui sait ? Mais en attaque, voilà une sélection avec des jeunes sur le banc qui doivent ouvrir grands les yeux quand on a si près de telles échéances.
Kadidiatou Diani (Juvisy-Essonne, 20 ans), Léger Marie-Charlotte (Montpellier, 19 ans), Gauvin Valérie (Montpellier, 19 ans).
William Commegrain lesfeminines.fr
source (Statistiques footofeminin).