« Nous avons un groupe fantastique de joueuses qui sont prêtes à faire le saut et à représenter leur pays sur la plus importante scène du soccer féminin »
John Herdamn, ancien coach de la sélection des « All Blacks » puis devenu celui de la sélection canadienne après la déroute du mondial 2011 (élimination au 1er tour) a fait le grand saut en annonçant maintenant ce qui est du domaine exclusif du sélectionneur : sa sélection qui aura la lourde charge de se battre pour défendre les couleurs de leurs performances, mais surtout de leur Nation.
Le soccer féminin canadien ne pourra pas accepter une seconde déconvenue mondiale, notamment à la maison.
Pour ce faire, John Herdmann a demandé à ses filles « d’oublier la médaille de bronze canadienne » : Après les Jeux olympiques, nous avons mis les joueuses au défi de laisser aller le passé et de travailler davantage pour nous améliorer collectivement et individuellement. Elles sont engagées de tout cœur à cette vision et la lutte pour chaque position a été féroce.
C’est cet enjeu, cette vision et cette implication que nous retrouverons en France en 2019, ajouté à la 8ème place mondiale qui fait du Canada un des favoris au parcours final, c’est à dire postuler aux demi-finales.
Le jeu canadien est caractéristique.
Les qualités candiennes sont connues. Elles ont une capacité physique hors du commun et peuvent bousculer n’importe quelle équipe avec cette arme pour l’empêcher de scorer voire, au pire, de scorer à minima.
A charge ensuite, pour les attaquantes de trouver l’opportunité d’un but et d’avoir la force de le faire.
C’est ce difficile équilibre qui rendra le parcours canadien délicat au plus haut niveau. Il faut garder le discernement quand on a défendu avec acharnement pour pouvoir marquer. On l’a vu face à la France (1-0), si le Canada a empêché les françaises de développer leur jeu ; d’un autre côté, elles n’ont pas eu d’occasions pour faire le geste gagnant.
De plus, il faut que cette alchimie se répète souvent.
A l’inverse, jouant à Edmonton, un stade de 61.000 places, nul doute que les canadiennes ne seront pas les seules à pousser et que le public répondra présent. Cela peut faire la différence dans les situations difficiles.
Herdmann demande maintenant « Il est maintenant temps pour les Canadiens de démontrer que ces joueuses ne sont pas seules sur ce parcours et qu’elles sont appuyées par la force d’un pays entier qui les accompagne« .
Les dés commencent à se jeter d’un peu partout dans le Monde. Il est temps de jouer.
L’équipe sélectionnée (en italique, celles qui jouent en NWSL -USA-)
GK- Stephanie Labbé | unattached / sans club
GK- Karina LeBlanc | USA / Chicago Red Stars
GK- Erin McLeod | USA / Houston Dash
D- Kadeisha Buchanan | USA / West Virginia University
D- Allysha Chapman | USA / Houston Dash
D- Robyn Gayle | unattached / sans club
D- Carmelina Moscato | unattached / sans club
D- Marie-Eve Nault | unattached / sans club
D- Lauren Sesselmann | USA / Houston Dash
D- Rhian Wilkinson | USA / Portland Thorns FC
D- Emily Zurrer | unattached / sans club
M- Jessie Fleming | CAN / London NorWest SC
M- Selenia Iacchelli | unattached / sans club
M- Kaylyn Kyle | USA / Portland Thorns FC
M- Ashley Lawrence | USA / West Virginia University
M- Diana Matheson | USA / Washington Spirit (n’était pas en France)
M- Desiree Scott | ENG / Notts County Ladies
M- Sophie Schmidt | unattached / sans club
F- Josée Bélanger | unattached / sans club
F- Jonelle Filigno | USA / Sky Blue FC
F- Adriana Leon | USA / Chicago Red Stars
F- Christine Sinclair | USA / Portland Thorns FC
F- Melissa Tancredi | USA / Chicago Red Stars
Le Canada fait partie du Groupe A :
Après le match d’ouverture du tournoi le 6 juin à Edmonton en Alberta, le Canada poursuivra son parcours au sein du Groupe A en affrontant la Nouvelle-Zélande au Stade du Commonwealth avant de prendre la direction de Montréal au Québec, où l’équipe conclura la ronde préliminaire contre les Pays-Bas, le 15 juin au Stade olympique.