Finale de la Coupe de France. Olympique Lyonnais. L’annonce des blessures suédoises avec Sofia Jakobsson et surtout Hanna Folkensson (rupture des ligaments croisés) dans le même match face aux Danoises qui ont toujours donné du fil à retordre aux suédoises, notamment lors du match d’ouverture de l’Euro 2013 (1-1) m’amène à m’interpeller sur le silence qu’a suivi la blessure de Louisa Necib depuis le 8 février dernier et le dernier match de l’équipe de France dans l’hexagone.

« Une tuile » a écrit le Progrès avec Louisa Necib qui souffre d’une rupture de « l’aponévrose plantaire du pied gauche » ; un terme si scientifique qu’il en parait insoluble au premier quidam, obligé de se reporter aux compétences médicales pour savoir plus précisément les possibilités d’une guérison.

C’était le 8 février 2015 (France-USA 2-0). La presse annonçait 6 semaines d’indisponibilité. Nous sommes le 13 avril 2015, huit semaines sont passées et la française, essentielle au jeu français, a préféré ou n’a pas pu être là face au Canada. C’était la seconde fois avec l’équipe de France après le Tournoi de l’Algarve, présente sur la photo officielle, mais qui a manqué dans le jeu des françaises face au Canada.

Sera-t-elle dans le jeu pour la finale de la Coupe de France avec l’Olympique Lyonnais ?

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inflammation aponevrose

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En effet, visiblement c’est loin d’être une petite blessure notamment pour une joueuse de football.

« logiquement, l’aponévrosite plantaire est la conséquence de microtraumatismes répétés. Pour le runner, le pied est à la fois un organe amortisseur et un organe propulseur, rappelle le Docteur Poux. L’aponévrose se trouve donc en tension à la fois lors de l’attaque du talon sur le sol et lors de la propulsion vers l’avant. (source runners.fr)

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Louisa Necib est essentielle au jeu français.

Cette joueuse ne peut laisser aucun spectateur indifférent. C’est impossible, et quand bien même elle a appris et réussi à être aussi forte défensivement qu’offensivement, elle porte en elle cette qualité rare de transformer une passe, un dribble, une action, en la formule magique du talent pour lui donner la juste proportion de surprise qui fasse soulever le cœur des spectateurs et l’autre proportion de réalisme qui finalise l’action par les buts salvateurs : meilleure passeuse de l’équipe de France.

Qui n’a pas entendu qu’elle a manqué à Bondoufle face au Canada ? Personne, car je l’ai noté depuis un certain temps notamment avec la blessure d’Elise Bussaglia (2013) puis des autres (Camille Abily, Jessica Houara), dans le football féminin à la différence du football masculin, l’absence comme la blessure sont vite synonymes d’oublis. Seul un journaliste suédois m’a posé cette question en tribune de presse. Sinon, que nenni, pas une phrase, un mot.

Pourtant le potentiel de créativité français est bien inférieur quand elle ne joue pas que dans le cas contraire. Et si, l’accès à la finale de l’Algarve 2015 pourrait tenter certains d’en dire le contraire ; il ne faut pas oublier que le groupe français était constitué du Portugal (42ème mondial, 1-0), du Danemark (16ème mondial, 4-1) et du Japon (4ème mondial, 3-1). Un groupe correct mais qu’on ne peut qualifier de difficile.

Louisa Necib pourrait raconter l’histoire récente du football féminin, vue de l’intérieur. 

On ne peut pas se passer d’une fille qui, a 28 ans, a gagné 6 titres de champions, 5 coupes de france, 4 finales européennes, 2 titres européens, 124 sélections et 32 buts sans compter les passes décisives.

Qui a participé à sa première sélection en avril 2007 pour tout connaître du football féminin et notamment 2011, 2012 et 2013.

L’oublier est une misère et la moindre de notre correction est de dire qu’elle nous a manqué face au Canada, sans condamner quiconque en équipe de France.

Quand Louisa joue, quand cette fille joue, la France n’est pas la même.

William Commegrain lesfeminines.fr

  • Meilleure joueuse UNFP 2009
  • Nominée pour le meilleur but FIFA saison 2013
  • Nominée pour la meilleure joueuse FIFA saison 2014.

J’ai trouvé deux vidéos différentes : la première avant 2011 où on voit des buts originaux accompagnés d’une bonne musique : l’autre plus récente. Enfin, les videos ne manquent pas.