Soyaux Charente a commencé assez tôt sa pêche aux solutions. Le club de l’Ouest de la France, 10e du championnat, a recruté 3 joueuses dont 2 au parcours d’expérience en D1F. Kelly Gadéa libre (défenseur central, 284 matches, 39 buts)), associé au prêt de Marie-Charlotte Léger (attaquante) et l’arrivée d’un prêt bordelais de la jeune Marine Perea (défenseur). Le maximum est fait pour mettre dans la boîte à souvenirs les changements de direction et de coach.

L’Olympique Lyonnais doit être le seul club féminin à avoir une équipe de recruteurs qui met sur fiche toutes les joueuses féminines du monde. La signature d’Ada Hegerberg, venue très jeune de Potsdam (All, 18 ans) en est la première illustration. En France, Griedge MBock arrivée à 22 ans (2016-2017) de Guingamp, a été un exemple pour une indemnité de transfert supérieur à 100.000 euros à destination de Guingamp. La jeune Vicki Becko (16 ans), surclassée en Equipe de France U19, prise au PSG a été au centre de l’actualité en avril 2020.

En fait, le niveau de l’OL (championnes d’Europe) impose à l’OL d’aller chercher ailleurs les solutions. Pour postuler au onze titulaire, seul Selma Bacha et Delphine Cascarino sont sorties du centre de formation.

Les ressources sont rares. Dans ce cadre, Jodie Taylor (34 ans, internationale anglaise venue de l’OL Reign) a confirmé rester jusqu’à la fin de saison quand son départ était prévu lors du mercato d’hiver. Pourtant, elle n’a jamais été titulaire et n’est apparu qu’à 5 reprises sur le terrain pour 11 matches de joués par l’OL. Cela indique qu’Ada Hegerberg (blessure) est encore soumise à interrogation.

Le gros coup de l’OL est avec la signature annoncée de Catarina Macario (21 ans, joueuse universitaire de Stanford) pour deux ans 1/2, qualifiée de prodige par le site footofeminin. Brésilienne de naissance, elle a décidé de postuler à la sélection américaine en prenant la nationalité de l’Oncle Sam en Octobre 2020, et se lance pour la première fois, dans l’aventure professionnelle. Immédiatement, convoquée pour un camp d’entraînement, elle est dans l’attente de la confirmation de son droit à jouer pour les USA par la FIFA.

Normalement, sous Jill Ellis, les joueuses américaines ne pouvaient pas jouer à l’étranger si elles faisaient partie du groupe des internationales. Vlatko Andonovski a ouvert la porte, précisant qu’il pouvait sélectionner des joueuses évoluant à l’étranger. Lyon est donc candidat à ce talent en herbe, partant de la théorie qu’elle bénéficierait de la qualité de jeu de l’OL pour exploser et affirmer, face à des adversaires qui montent en niveau, la force de l’OL au niveau européen.

Du côté de Bordeaux, la gestion est très calme de la situation de rareté dans les talents féminins. Face à l’objectif d’une 3e place européenne, voire mieux si la situation le permettait, le staff bordelais sous la direction d’Ulrich Ramé, est allé prendre une islandaise Svava Ros Gudmundsdottir, (25 ans, internationale) après avoir choisi la jamaïcaine Khadija Shaw, maintenant meilleure buteuse du championnat.

Fleury FC, qui postule à être la seconde équipe francilienne du championnat, à portée de cette 3e place, a pris Michelle de Jongh (milieu suédoise, 23 ans) et Kamilla Karlsen, danoise de Brondby (20 ans).

Le Paris Saint Germain joue la carte interne. De nombreuses joueuses sur le terrain font partie des U19 des saisons passées. Le groupe est si bien installée qu’Aminata Diallo, revenue de prêt des USA, est immédiatement repartie à l’Atletico Madrid pour pouvoir avoir du temps de jeu.

Le reste du championnat compte ses sous. L’enjeu étant souvent honorifique, dans un championnat d’où les revenus dépend de ceux du football masculin ; l’obstacle Mediapro ramène tout le monde à des économies.

William Commegrain Lesfeminines.fr