Le quotidien L’Equipe, média leader du monde sportif, précise que le groupe ARKEMA, déjà partenaire lors de la Coupe du Monde féminine 2019 en France, renouvelle son contrat de naming du championnat de l’élite féminine, pour trois saisons supplémentaires. Terme à échoir en 2025.
Les trois années précédentes l’avaient été pour un budget annuel de 1.000.000 € à partager par parts égales entre les douze clubs qui composent le championnat D1FArkema. Le renouvellement s’est fait pour un deal à hauteur de 1.200.000 € annuel, soit une augmentation de 20%.
Comparaison avec un choix anglais différent
L’Angleterre a choisi une autre voie puisque Barclay’s Bank est présent sur toute la pyramide du football et apportera sur trois ans 35 millions d’euros pour la division d’élite, la seconde division anglaise et le développement de 20.000 écoles féminines de football (objectif 2024). A cette hauteur, si la banque devait se désengager, il serait difficile de trouver un autre sponsor.
Bien que l’investissement soit pour les clubs, on sait que l’attractivité du sport de haut niveau se fait avec les équipes nationales. Le football anglais féminin prend donc un pari sur la réussite sportive et populaire de son Euro 2022, puis sur le mondial 2023 et les JO à Paris en 2024 pour que cette mesure puisse être, non pas celle d’un choix individuel, mais une référence qui s’impose à tous dans le futur.
A l’inverse, la réussite des Bleues aux mêmes compétitions ouvriraient les possibilités vers plus de partenaires. Le ticket à payer étant moins élevé.
Un message qui ne peut pas s’entendre dans l’environnement du football masculin, structurellement et culturellement très inflationniste mais qui a toute sa raison d’être dans le football féminin, qui invite à un pari à réaliser, de manière maitrisée.
William Commegrain Lesfeminines.fr