Le poste de gardienne a été constamment décriée en football féminin. On relevait les erreurs de mains, les difficultés au pied, les buts pris en duels, les casquettes éventuelles pour terminer par des horizontales qui n’en étaient pas.
Depuis une dizaine d’années, elles ont pris chères.
Petite revue du poste. Présente dans les duels et la technique, on cherche la taille pour mieux défendre les 2.44 des buts et les 7.35 de longueur. Avec un jeu qui est devenu tactiquement masculin, beaucoup d’enjeux se feront sur les coups de pied arrêtés.
La taille moyenne tourne autour d’1.74. Les 1.80 sont recherchés.
Guingamp fait du PSG masculin, fort de quatre gardiennes, pour une titulaire potentielle Cindy Perrault, d’1.72. Trois françaises et une marocaine. L’Ol fait un carton, trois gardiennes mais trois étrangères. Cristiane Endler, prise au PSG, à la bonne mesure (1.82) ; les autres sont plus petites : Lola Gollardo (1.71) et de la finlandaise Katriina Talashati (1.70). Au retour de Sarah Bouhaddi (1.75) de son prêt à l’Ol, elles seront quatre.
Son leader de la saison dernière, le PSG, champion de France, a signé récemment la taille de Constance Picaud (1.80) mais a fait un pari sur ses capacités à défendre les cages d’un champion de France, venue du HAC, dernier de la saison 2021. Elle sera visiblement titulaire. C’est un pari. Il a dans son effectif Charlotte Voll (allemagne, 1.76) qui pourrait avoir sa chance et la jeune Alice Pinguet.
Bordeaux s’est accaparé deux internationales dans les catégories de jeunes avec Mylène Chavas (1.78) et Romane Bruneau (1.67). Les troisième du championnat possède, à l’inverse, la plus grande du championnat de D1F Arkema à ce poste : l’anglaise Anna Moorhouse (1.86).
Fleury s’est protégé avec Emelyne Mainguy (1.77). La jeune Manon Heil manquant de temps de jeu mais le club de l’Essonne a, au moins, l’avantage d’avoir trois noms à proposer avec Cloé Brinon. Montpellier a une grande gardienne française, Marie Petiteau (1.80), fait jouer une petite taille avec l’allemande Lisa Schmitz (1.72) et vient de signer une canadienne, Gabrielle Lambert (1.72).
Le Paris Fc est bien loti avec trois gardiennes. La brésilienne Natascha Honneger (1.79), la nigérienne Chiamaka Nnadozie (1.80) et la jeune française Camille Pecharman (1.73). Saint-Etienne, dernier appelé, a une gardienne 1.80, Joanna Violaz mais la titulaire lui rend dix centimètres. Marine Gignoux Soulier (1.70). Soyaux joue avec trois gardiennes, Laetitia Philippe (1.73), Romane Munich (1.73) et Mickaela Bottega (1.76)
Dijon a récupéré Solène Durand, seconde gardienne de l’EDF dans la moyenne (1.72), seule au poste en Bourgogne. Elle est accompagnée de jeunes, Laura Prieur (19 ans) et la jeune belge Lisa Lichtfus. Issy FF a une seule gardienne américaine, Kelly Rowswell (1.75). Elle est suivie par deux jeunes, Pauline Moitrel (22 ans, 1.74) et Solène Froger (23 ans, 1.60). La plus petite de la D1F arkema à ce poste.
Il manque des gardiennes dans les effectifs de la D1FArkema
Reims avait une grande gardienne, l’américaine Phallon Tullis Joyce, 1.85, partie à l’Ol Reign. Le club de l’Aude la remplace par l’internationale mexicaine Emily Alvarado (1.80). Il lui manque des compléments.
Le poste de gardienne monte en taille. Les solutions viennent rarement de la division inférieure (D2F). Avoir les gardiennes requises à la taille et au niveau sont des avantages qui peuvent donner de un à trois points en fin de championnat.
Au minimum.
Assez pour tenir un résultat au plus haut niveau.
A l’évidence, il y a un manque de gardiennes pour l’élite. Il va falloir convaincre des « grandes » à venir au football. Une concurrence avec d’autres sports comme le Basket et Volley, plus ouvert à la mixité.
William Commegrain Lesfeminines.fr