Les USA font pour la première fois le doublé à la SheBelievesCup, créée en février 2016, au lendemain du Mondial 2015 qui redonnait aux USA un titre mondial qu’elles avaient perdu en finale face au Japon (2011).
Un tournoi de glorification dont la signature était de réunir les quatre meilleures équipes mondiales du moment, envoyant aux oubliettes le Tournoi de l’Algarve (Portugal) qui était depuis 20 ans, la référence.
En 2017, la France l’avait emporté alors que ce sont les troupes de la Reine d’Angleterre qui avaient repris aux américaines en 2019 ce que l’Histoire leur avait pris. La quatrième édition leur revient. Elles finissent sans surprise sur un (6-0) face à l’Argentine. Que retenir des USA, favori pour reprendre un titre Olympique gagné en 2012 à Londres et perdu en 2016 en 1/4 de finale face aux USA ?
L’analyse n’est pas neutre quand il s’agit de voir les USA se reprendre après une défaite cinglante passée. La perte du Mondial en 2011 face au Japon n’avait jamais été digéré par les américaines. Menant (2-0), elles ont été éliminées aux tirs au but après une remontée japonaise extraordinaire. En 2012, aux JO elles l’avaient emporté en finale (2-0) face aux mêmes adversaires. Mais la raclée était venue en 2015. Un sévère (5-2) en finale contre le Japon qui restera historique. (3-0) après 18′. Elles les avaient écrasé.
- 1°) Megan Rapinoe qui n’a presque jamais joué depuis le Mondial 2019, est auteure de trois buts. Elle est la meilleure buteuse de l’édition 2021. Passée aux oubliettes après un extraordinaire Mondial 2019 la sacrant Ballon d’Or de la compétition et meilleure joueuse FIFA 2019 ; la business-women, égérie des LGBT, est plus que présente 18 mois après alors qu’elle frise les 35 ans. Joueuse de l’OL Reign, JM Aulas se dit qu’il a toujours une joueuse au firmament après Ada Hegerberg.
- 2°) Cristen Press, dans la trentaine, éclate sous le maillot des USA. Dans ses 29 dernières apparitions, elle a participé à 28 buts. 15 sont pour elle, 13 sont des passes décisives.
- 3°) Toutes les grandes joueuses de 2019 sont là. Alex Morgan, six mois après son accouchement est revenue dans le groupe, mixant titularisation et entrée dans la rencontre.
- 4°) Dans un championnat qui n’a pas été joué en 2020, remplacé par un tournoi où peu d’internationales ont joué. L’exode pour une saison des américaines dans le championnat anglais (WNSL) a conforté les américaines dans leur puissance. Opération 100% bénéfique.
- 5°) Le coach Andonovski réalise le meilleur départ. 16 victoires consécutives sur 16 rencontres. Battant de six unités, Pia Sundhage, star aux USA.
Il faudra être très fort pour prendre le titre aux américaines.
Peut-être les Pays-Bas ?
William Commegrain Lesfeminines.fr