Nouvelle intervention de Noël Le Graët au sujet de l’Equipe de France féminine. La seconde en moins de quinze jours après le repas à Clairefontaine, faisant écho l’intervention de Sarah Bouhaddi et à celle de Jean-Michel Aulas, demandant une nouvelle médiation en urgence au Comex sur la situation relationnelle des Bleues.

Honnêtement, la place d’un consensus est quasiment impossible à garantir. Certes, les intervenants peuvent l’obtenir sur le moment mais le passé récent a montré que ces engagements n’étaient que « feu de paille ». On a dépassé le factuel pour être dans l’émotionnel. Avec des filles, cette dernière caractéristique met toujours du temps à passer, quand elle passe ..

Au bilan, si j’étais l’Autriche, je me dirais que j’ai une bonne chance de passer avec un tel climat après le (0-0) en Autriche. Au lieu de jouer face à un adversaire résigné, les Bleues vont jouer contre une Autriche à l’affût de se dire que ce 3e mondial est peut-être « un colosse aux pieds d’argiles ».

La liste de Corinne Diacre devra tenir compte de cette réalité et être renforcée à sa base pour que la question posée obtienne une réponse ferme : « non, c’est nous qui terminerons première de ce groupe ». Soit car nous le voulons, soit car nous sommes bien plus fortes ; soit au mieux, pour les deux cas.

Une qualification en tant que meilleur second ne calmerait pas les choses, même si on rappelle que la Suède est passée en play-off pour se qualifier aux JO 2016 et a terminé avec l’Argent. Même si on rappelle que les Pays-Bas ont perdu les play-offs des JO pour gagner l’Euro 2017 et devenir vice-championne du Monde 2019.

D’un autre côté, les anti-Diacre pourrait rappeler que l’Allemagne s’était quasiment perdu face à l’antagonisme entre Steffi Jones, sélectionneuse (2016-2018) et son Président de Fédération. Tout s’est repositionné après le départ honorable de l’ex-star allemande et Présidente du Mondial 2011.

Au bilan, au niveau du public, une fracture s’est créée entre les anti-Diacre et les anti-lyonnaises. Une fracture peu apparente ; aujourd’hui évidente. Chaque propos des uns ou des autres étant transformé à la sauce du stéréotype « anti-Diacre » ou « anti-lyonnais ». Lui faisant perdre toute consistance.

Ensuite, l’Europe doit sourire de voir les Bleues s’entre déchirer. Encore plus, si elles butaient dans leur qualification.

Au final, des sportives de haut niveau sont-elles capables de s’entendre en raison d’un objectif commun partagé malgré des dissensions, au mieux passées, au pire futures ? Noël Le Graët répond « oui » en demandant à chacune des efforts faisant comprendre à Corinne Diacre que les lyonnaises doivent faire partie de l’affaire.

Car la réponse du Président de la FFF est claire. Les Bleues sont avec Corinne Diacre ; et pour Corinne Diacre, les Bleues sont faites de lyonnaises ; et notamment d’Amandine Henry comme d’autres.

Attendons les réponses des protagonistes sur le terrain, et surtout.. à côté.

A mon avis, le onze face à l’Autriche sera fait de Wendie Renard, Amandine Henry, Amel Majri et les autrichiennes repartiront avec un (3-0) dans la sacoche à Guingamp. La qualification sera là, en terre bretonne. Les choses au calme. En attendant que cela redémarre !?

Le temps, avec les filles, peut n’avoir qu’un temps. Le Président doit connaître cela. Trois enfants, trois filles.

William Commegrain Lesfeminines.fr