Puisqu’il faut titrer en football, alors titrons. Les travées du football sont très clairs quand l’Olympique de Marseille vient jouer dans la capitale. « L’OM, on t’en**** ! ». Bien, tout cela n’est pas sexué selon les doctorants en psychologie sociale. C’est un langage pour saluer l’adversaire. On veut bien le croire. D’ailleurs on n’est pas loin de le croire, tant les marseillais proposent la même chose aux parisiens égarés du stade Vélodrome sur la Canebière. C’est un langage pour saluer l’adversaire. On veut bien le croire.
Même Noël Le Graet, Président de la FFF, renvoie la ministre des sports Roxana Maracineanu, aux us et coutumes des peuples en délire.
Alors puisque tout cela n’est pas sexué. Titrons.
Là, le PSG a donné une fessée aux marseillaises. Le football féminin a des usages plus mesurés.
Onze buts, huit zéros à la mi-temps. Une seconde tornade parisienne après la victoire en Coupe de France face à un club de R1. Vingt buts en deux matches. Même si l’adversaire est moins fort, une telle avalanche de buts donne un sentiment de satisfaction et de confiance unique. D’autant que certains sont superbes. Reprise de Marie-Antoinette Katoto (triplé), lucarne extérieure de Sandy Baltimore (doublé), doublé de Nadim, triplé de Diani, même Formiga s’y est mise et en plus, Luana (64′), nouvelle recrue brésilienne essentielle aux objectifs du PSG (Championnat, Coupe de France et Coupe d’Europe) a pu rentrer pour jouer !
Quand le PSG joue l’OM ou l’inverse, les convenances institutionnelles de « mesure » sont oubliées. La communication officielle du PSG féminine savoure, chambre. Sourit, rigole. Profite de sa Tour Eiffel pour pointer le Monde. Paris, capitale.
57' Triplé pour @MarieKatoto et ça fait 9-0 ! #PSGOM pic.twitter.com/bJ9viAWbzJ
— PSG Féminines (@PSG_Feminines) January 18, 2020
Quand tu sors de quinze jours comme cela, il y a une évidence. Le bonheur. D’autant que les U19 ont gagné 6-0 face à l’OM en match d’ouverture. 17 buts marqués contre l’OM ; aucun d’encaissé. C’est du pur bonheur pour les fans du Paris Saint Germain.
Le seul point à voir est très simple pour Olivier Echouafni. Pourquoi Jordyn Huitema n’arrive toujours pas à scorer dans de telles rencontres, même si elle ne fait que des bouts de matches (11 matches, temps de jeu maximum 40 minutes, 1 but) ?
Sinon, l’affaire de Kadidiatou Diani est vite réglée. Les coaches sont d’anciens joueurs professionnels. Ils savent mieux que quiconque qu’on part si la proposition est meilleure. Ils défendront la proposition du PSG, mais comprendront la décision de l’internationale française si elle est contraire.
Sauf que si la française a peu d’avenir after-football en France, les places étant prises ; elle en possède un si elle joue bien sa carte, aux USA. A moins que ses agents ne jouent une autre belle carte : et si le PSG devenait champion de France et champion d’Europe dans les deux mondes : masculins et féminins ?
C’est tout à fait possible surtout avec le duo Diani et Katoto et cela vaut bien un contrat avec une superbe prime si cela arrive.
Le PSG, c’est une entreprise d’1 milliard de valeur potentielle. Diani, fille du 9-4, pourrait devoir réfléchir. Enfin, moins je réfléchirais en faisant réfléchir les autres. Dans les deux cas.
Pour l’Olympique de Marseille, il n’y a rien à dire. Le niveau est différent, les moyens et les objectifs aussi. Le club se situe maintenant entre la D1F et la D2F. Pour la 3e fois. Il est certain qu’elles ne se laisseront pas aller. Il y a longtemps que les filles savent gérer ce genre de résultat. Logique dans la différence, donc anecdotique.
William Commegrain Lesfeminines.fr
PS : le 18 Janvier est une date que les féminines du PSG aime bien. Le 18 janvier 2014, elles remportaient à Lyon, pour la première fois, leur opposition face aux lyonnaises invincibles depuis quatre ans. La victoire avait fait le tour du Monde. Sur une tête de Laura Georges qui avait été remerciée par l’OL et prise par le PSG. Le 18 janvier 2020, les voilà qui font l’actualité et la renommée des féminines au PSG.
Une date facile à retenir pour moi, c’est l’anniversaire de mon fils. 20 ans et 26 ans pour les deux RDV.
Samedi 18 janvier 2020 à 15h45
Paris (Stade Jean Bouin)
PSG – Marseille : 11-0 (8-0)
Spectateurs : 3 536
Arbitres : Victoria Beyer assisté de Bérengère Jourdain et Clothilde Brassart.
Buts : Kadidiatou Diani 5′, 32′, 45′, Nadia Nadim 10′, 37′, Marie-Antoinette Katoto 22′, 40′, 57′, Formiga 29′, Sandy Baltimore 70′, 79′
Avertissements : Formiga 63′ pour PSG, Éva Sumo 51′ pour Marseille
PSG : 16-Christiane Endler , 17-Ève Périsset, 14-Irene Paredes ©, 4-Paulina Dudek, 20-Perle Morroni, 24-Formiga (6-Luana 64′), 8-Grace Geyoro, 11-Kadidiatou Diani (21-Sandy Baltimore 64′), 10-Nadia Nadim (23-Jordyn Huitema 75′), 12-Ashley Lawrence, 9-Marie-Antoinette Katoto. Entr.: Olivier Echouafni
Non utilisées : 1-Katarzyna Kiedrzynek, 5-Alana Cook, 7-Aminata Diallo, 27-Léa Khelifi
Marseille : 1-Blandine Joly, 22-Tess Laplacette, 17-Alais Lamarque, 20-Caroline Pizzala ©, 18-Anna Conesa (3-Agathe Maetz 46′), 2-Selen Altunkulak, 29-Éva Sumo, 6-Candice Gherbi (23-Jamila Hamidou 73′), 7-Nora Coton-Pelagie (13-Sarah Zahot 59′), 12-Mickaëlla Cardia, 9-Maëva Salomon. Entr.: Christophe Parra
Non utilisées : 16-Inès Arouaissa, 8-Marine Coudon, 10-Sarah Palacin, 11-Cindy Caputo