5 et 9 Octobre 2018. Premiers Barrages ou Play-Off en anglais pour le dernier ticket au Mondial 2019 entre les Pays-Bas et Le Danemark d’un côté, la Belgique et la Suisse de l’autre.
En 2018, l’exercice va opposer en deux demi-finales les Pays-bas (champion d’Europe 2017) et le Danemark, vendredi 5 Octobre (20h00) pour un retour au pays de Pernille Harder, meilleure joueuse UEFA 2018, le 8 octobre (18h00).
L’autre demi-finale opposera, à Leuven (18h00) la Belgique de Janice Cayman, la plus francophone des belges de France aux Suisses de Martina Voss-Tecklenburg, la prochaine sélectionneuse de la Mannschaft pour un retour le 9 Octobre à Biel (19h00).
Les gagnants se rencontreront un mois plus tard pour une finale en match aller-retour, les 5 et 13 novembre 2018. Le gagnant prendra le dernier ticket européen.
Pays-Bas – Danemark, entre une finale de l’Euro ou une petite finale d’un Tournoi de l’Algarve.
La première demi-finale est le replay de la finale européenne 2017 qui s’est joué sous un océan de couleurs orange aux Pays-Bas. Les deux équipes, évoluant habituellement au-delà du Top 10 mondial avaient surpris tout les monde avec un football très vertical et plein d’énergies.
Les Pays-Bas, jeune nation européenne en football féminin, avait découvert le niveau international en se qualifiant pour la première fois de leur histoire au Mondial 2015, terminé sur un 1/8e de finale. Elles voudront y revenir compte tenu que cela leur avait été favorable pour l’Euro 2017. Une année euphorique avec la découverte des Shanice Van de Sanden, Viviane Miedema, Jackie Groenen et Lieke Martens, devenue meilleure joueuse FIFA la même année.
Quant au Danemark, classé second de son groupe de qualification, après avoir perdu trois points sur tapis vert suite à un mouvement de grève face à la Suède, elle n’a pas retrouvé le niveau passé de l’Euro fait d’une Pernille Harder (Wolfsburg) à tirant ses couleurs au plus haut. Comme les Pays-Bas, devenues pour la plupart joueuses de clubs renommées, elles n’ont plus la même qualité surprenante en portant le maillot national. Deux nations qui ont un championnat trop faible obligeant les meilleures à évoluer à l’étranger, telle que Katrine Veje pour le compte de Montpellier.
Elle retrouvera d’ailleurs, dans ces deux rencontres, sa coéquipière de club, Anouk Dekker, sous les couleurs des Pays-Bas.
Les suisses dans des clubs huppés, la Belgique avec un rêve accroché.
La Suisse, qui était allée au Mondial Canadien pour la première fois de leur histoire en 2015, a connu une fin de saison décevante. Bien partie pour finir première de son groupe, elle s’est faite passer par une inattendue Ecosse en raison d’une défaite à l’extérieur et d’un match nul en Pologne.
Forte de joueuses évoluant en Angleterre comme Ramona Bachmann, la Nati au féminin a été décevante lors de l’Euro 2017, s’éloignant des qualifications. Pleine de promesses, elle n’arrive pas à confirmer son bon démarrage de 2015 dans les compétitions internationales.
Cela risque d’être la chance de la Belgique, plutôt forte d’une bonne prestation générale avec une dernière victoire sur l’Italie en phase de groupes, lui octroyant leur première défaite. Avec des joueuses évoluant aussi en dehors d’un championnat assez faible, elles pourraient tirer le meilleur d’une attente positive d’un public qui commence à les suivre, après un très bon Euro 2017 bien que tombée dans le groupe des finalistes européens.
Les Plays Offs, une habitude européenne ?
Le dernier s’est joué à l’occasion des Jeux Olympiques de Rio en 2016 et a permis à la Suède de s’envoler pour le Brésil, en revenant avec une médaille d’Argent ! L’exercice est peut être l’indicateur d’un futur podium mondial ?
En attendant, comme en 2016, cela signifie que trois autres équipes vont rester sur le carreau. En 2016, il s’agissait des Pays-bas qui arrivaient dans le milieu international avant de recevoir l’Euro … et de le gagner en 2017, la Norvège et la Suisse, laissant la Suède s’envoler au Bresil.
Cette année, Les Pays-Bas et la Suisse postulent pour une seconde fois avec le Danemark et la Belgique. Qui prendra le train pour Paris ?
William Commegrain lesfeminines.fr