La rentrée au haut niveau des françaises.

La fédération a lancé le projet « Mondial 2019 » pour les Bleues avec une date d’entrée fixée à début Septembre. Les françaises ayant eu un repos bien méritée après leur dernière rencontre face au Canada (avril 2018, victoire 1-0, pénalty d’Eugènie Le Sommer).

En recevant le Mexique dès Septembre, les Bleues se trouvent comme lors d’un concours d’entrée à une Grande Ecole. Réussir l’épreuve pour se sécuriser et savoir qu’on possède le niveau requis attendu. La rater, et se trouver devant le doute et l’interrogation, à attendre le nouvel examen courant Octobre (prochaine semaine FIFA), pour retenter sa chance, sans savoir si elle sera une réussite.

Comme l’a dit Corinne Diacre dans sa dernière conférence de presse. A chacun ses devoirs et obligations. A Elle, ceux du terrain.

Une sélection qui doit trouver des certitudes

Ce sont des Bleues concoctées par la sélectionneuse française qui vont se trouver sur le terrain. Entre les joueuses d’expérience comme Eugènie Le Sommer (153 sélections, 29 ans, OL) et Gaetane Thiney (143 sélections, 32 ans, Paris FC) devant. Sarah Bouhaddi, derrière (32 ans, OL, 130 sélections), c’est un essaim de jeunes joueuses qui vont papillonner autour et dont l’objectif de Corinne Diacre sera certainement de les cadrer dans la direction qu’elle souhaite.

Pour cela, au milieu de terrain, elle compte sur la capitaine de France, Amandine Henry, (29 ans, 75 sélections), au palmarès et à l’expérience internationale (4 Ligue des Champions, 1 titre américain) au sein de clubs différents (Ol, PSG, Portland) que seule Elise Bussaglia, absente de cette convocation, peut lui contester.

Est-ce que cela sera suffisant pour appliquer sa règle de base : « si on ne prends pas de buts, on ne perd pas ».

Il faudra pour cela qu’elle se repose sur des joueuses qui ont le profil de ce principe de jeu. Ce qu’elle a trouvé en partie avec Marion Torrent (Montpellier), MBock Ba Griedge (Ol), Grace Geyoro (PSG) et Wendie Renard (OL, 101 sélections), absente pour blessure musculiare mais qu’elle ne peut garantir avec l’esprit offensif que possède des joueuses de qualité comme Sakina Karchaoui ou Amel Majri.

Marquer dans le peu d’occasions qui pourraient se présenter.

Un système de jeu proche de celui utilisé dans le jeu masculin. Un système d’ailleurs utilisé dans le championnat de D1F qui a vu des scores bien plus serrées et une fin de championnat à deux points d’écart pour les sept dernières équipes.

Il reste que cela n’a pas donné la course au titre et que l’OL de Jean-Michel AUlas s’en est éloigné, recherchant avec Reynald Pedros, un jeu bien plus offensif et créateur d’occasions.

C’est toute la difficulté de cette stratégie, possible avec les gars, mais qui demandera de trouver les perles rares offensivement pour traduire les balles récupérées, non pas seulement en transition offensive, mais surtout en occasions de but. Qu’il faut assez nombreuses chez les filles pour en marquer au moins un. Signe de victoire si on n’en a pris aucun.

C’est dans cet équilibre que la confiance sera française car la sélectionneuse n’est pas adepte du changement de projet de jeu.

Les Bleues vont donc travailler à produire quelque chose de difficile, installé maintenant en championnat de France. Peut-être la raison d’ailleurs pour laquelle la coach porte son regard essentiellement sur la D1F. Un objectif plus facile à obtenir si les clubs le prépare ?

Premier acte sur une dizaine, Samedi 1er Septembre à Amiens, 20h45, en sirect sur W9 avec les commentaires de Denis Balbir et Camille Abily.

William Commegrain lesfeminines.fr

Les prochains matches de l’equipe de France féminine : 

Les Tricolores recevront d’abord l’Australie (8e au classement FIFA), le vendredi 5 octobre au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne (21h00). Il s’agira de leur septième opposition contre les Australiennes (2 victoires, 1 nul, 3 défaites) face auxquelles elles restent sur un succès (3-2), en mars 2014, au Tournoi de Chypre.

Les joueuses de Corinne Diacre accueilleront ensuite le Cameroun (48e FIFA), le mardi 9 octobre au stade des Alpes, à Grenoble (21h00), un adversaire inédit.

Enfin, pour terminer l’année 2018, elles affronteront le Brésil (7e FIFA), le samedi 10 novembre, à l’Allianz Riviera de Nice (21h00), pour la huitième fois de leur histoire (2 succès, 5 nuls). Leur dernière opposition, en septembre 2016, s’est conclue sur un résultat nul (1-1).

Les 23 pour France-Mexique