Losc – Rodez Aveyron
- dimanche 5 novembre
- 13h00
- Stade Complexe Sportif Stadium 1, Villeneuve d’Ascq
- Losc (7è, 8 pts, 2V, 2N, 3V, 9+, 17-, -8)
- Rodez (11è, 3 pts, 0V, 3N, 4D, +3, -23, -20).
En général, les équipes qui doivent rencontrer le Top Four du championnat en continu (OL, Montpellier, PSG et PFC) n’arrivent plus à revenir ensuite et sont des candidats directs à la descente en D2F. Elles ont tout simplement subi trop de buts (20 buts). Le poids psychologique des buts trop nombreux ne peut être compensé par des mots. La blessure est trop vive et les matches trop peu nombreux pour renverser la tendance d’autant que les adversaires continuent leur chemin. Le gap crée entérine le tout.
Donc Rodez ne peut plus se permettre d’attendre. A la 7è journée, les trois matches à leur portée se sont soldés par trois matches nuls. Les ruthénoises ont besoin d’une victoire pour se rappeler, à elles et aux autres, qu’elles entament leur huitième saison en D1F et qu’il est hors de question qu’elle soit la dernière.
L’avantage, c’est qu’elles ont toujours démontré en avoir les qualités dans le passé.
Ce simple rapport aurait suffi dans le passé récent. Sauf qu’aujourd’hui, le football féminin ne se conjugue plus avec le passé. La performance se fait sur le moment car les historiques des clubs ont été érodés par l’amélioration physique, tactique et technique des joueuses.
Le Losc, pourtant club montant, sur ce sujet là, a généré des éloges. Camille Abily ne s’en est pas privée mettant en exergue la volonté de jouer des lilloises, bien qu’étriquées (6-0) au Groupama. De plus, les lilloises ont pour Elles, d’avoir une balance favorable avec seulement 3 défaites sur 7 matches, dont le PSG et l’OL. En fait seul Soyaux à domicile les ont vaincu.
Il reste que le Losc donne souvent un nul à ses adversaires. Albi et l’OM ont obtenu le nul dans le Nord. Il va falloir que le Losc retrouve la force de la première journée (3-0) avec un triplé d’Ouleymata Sarr. A défaut son efficacité offensive (6 buts pour 6 journées) n’est pas assez conséquente pour constituer une garantie face à un potentiel réveil de Rodez, qui n’est pas si loin après son match nul face à Soyaux (4è du championnat à ce moment).
Ce match sera donc celui de l’abnégation ruthénoise face à la possession lilloise. L’équipe qui l’emportera, aura avec elle la signature d’une nouvelle réalité du football féminin si le Losc, club montant, l’emporte ; ou de ses limites si Rodez prend le meilleur dans le Nord.
Fleury FC – Olympique de Marseille
- dimanche 5 novembre,
- 15h.
- Stade Auguste Gentelet, Fleury Merogis
- Fleury FC (12è, 0 pt, 0V, 0N, 7D, +3, -21, -18)
- OM (10è, 3 pts, 0V, 3N, 4D, +4, -10, -6)
Le match de la peur. Le perdant aura peur. Peur de quoi ? Peur de descendre.
Les deux clubs ont un projet. Celui d’exister dans la région où ils évoluent. L’Olympique de Marseille dont la force de son nom a d’autant plus mis en évidence sa performance de l’an dernier (4è). Mais plus encore, la force de sa stratégie de commencer au plus bas niveau pour monter d’années en années. Une très belle histoire, une très belle saison l’an dernier avec une quatrième place finale, soumise à la difficulté avec une 11è et avant-dernière place en novembre 2016.
Il n’est pas possible de croire que le groupe de Christophe Parra veuille revivre la même aventure et créer le même exploit de dix victoires consécutives ! Non, il existe un problème du côté de la Canebière qui ne rompt pas tant que cela (-10 buts encaissés) et il est difficile d’en connaître les causes.
Est-ce un contre coup habituel quand il y a une montée fanfaronnante ? Est-ce l’arrivée de Mc Court, surprenante et déstabilisante par des changements opérés dans un système huilé et organisé ? Est-ce les joueuses qui cherchent leur projet individuel ou qui pensent trop au leur ? Est-ce les adversaires qui pratiquent le même système de jeu défensif qu’utilise Christophe Parra sans avoir, en pointe de l’attaque, le mental d’une Sandrine Bretigny, sur le terrain, maintenant retraitée et dans le staff (seulement 4 buts de marqués cette saison) ?
Les joueuses ont beaucoup changé et la mayonnaise ne prend pas. L’Olympique de Marseille viendra chercher une victoire ou passera au purgatoire. Dans le Sud, c’est souvent blanc ou noir.
Le FC Fleury n’est pas dans le même esprit. Elles produisent du jeu avec du contenu mais ne retrouvent pas dans le résultat, les efforts consentis. Les défaites s’additionnent mais les contenus s’améliorent !? Il se pourrait qu’à un moment donné, les deux courbes se croisent et que les victoires commencent à s’enclencher.
L’Olympique de Marseille pourrait être la bonne proie, malgré un nombre de buts marqués restreint pour les franciliennes (3) pour d’une victoire en faire un exploit.C’est un peu le coeur de ce club qui, du voisinage de la renommée Juvisy, s’est construit une identité à la pointe de ses rêves et de ses exploits. Jamais attendus mais quelques fois réalisés. La montée en D1F ayant tout de cette identité.
Le recrutement a été correctement effectué. Les qualités sont là. Il faut juste essayer de faire un « cleansheet » (aucun but encaissé). Le dernier match face au PSG (0-2) pourrait être le signe d’un revirement de vent, après que les quatre derniers matches l’aient annoncé (0-1, Bordeaux), (2-1, Soyaux), (1-2, Lille), (Albi, 1-0). Six buts encaissés, on est loin des quinze buts pris en début de saison.
Dans ce match, il va y avoir une certitude. Le perdant sera bien plus perdant que celui d’un match. Il perdra une partie de son espoir.
A l’inverse, le gagnant chantera.
Soyaux Charente – EA Guingamp
- dimanche
- 15h00
- Stade Léo Lagrange à Soyaux,
- Soyaux (5è, 12 pts, 3V, 3N, 1D, +7, -9, -2)
- EA Guingamp (9è, 3 pts, 0V, 3N, 4D, 3+, -13, -10)
Soyaux a rarement été autant équilibré que cette saison. Une efficacité offensive proche de celle défensive. Une seule défaite et donc un moral qui est positif avec 3V et 3N. SOyaux avance à chaque journée de championnat, n’étant resté au port que face à l’Olympique Lyonnais. Rien de surprenant en soi.
Si ce premier objectif est atteint, il faut maintenant maintenir une vitesse de croisière du côté de la Charente pour en faire une saison réussie qui enclenche un futur plus que positif. Pour un club exclusivement féminin, ce serait un bel exploit à réaliser. Associer l’exclusivité de la pratique féminine, la possibilité de contrats fédéraux et la priorité donnée au football, pour des joueuses dont les challenges sportifs ne sont pas si nombreux, cela fait une belle histoire collective à raconter et à chanter.
Guingamp n’est pas le bon adversaire pour redémarrer une série victorieuse.
Guingamp a un besoin pressant de points pour se sortir d’un guêpier dont elles savent qu’il passera par de nombreuses victoires. Or, des victoires, Guingamp n’en a pas !
Avec un nombre de défaites compréhensibles (Montpellier, PSG et OL) qu’il ne faudrait pas dépasser (4), les troupes de Sarah MBarek doivent impérativement reprendre l’habitude des trois points pour se constituer une dynamique positive et quitter la zone des matches nuls (PFC, Rodez et Marseille) qui font faire des sauts de puce quand les bretonnes ont besoin d’un saut de grenouille.
En se déplaçant à proximité, c’est l’occasion pour Elles de se remettre à chanter.
Un match où le leadeur Soyaux voudra le rester quand le challenger Guingamp voudra le bouter.
William Commegrain lesfeminines.fr