L’ex-coach essonnien de Juvisy reprend les destinées du « Paris FC féminines » qu’il avait quitté sous les couleurs du Fcf Juvisy-Essonne en 2013 et 2014. Il devra réinstaller l’équipe féminine qui comprend quatre internationales A dans la liste des 23 de l’Euro au niveau du quatuor habituel de la D1F, avec l’ambition pour les supporters, que les essonniennes se rapprochent du trio de cette année avec l’Olympique Lyonnais, Montpellier et le Paris Saint Germain (-17 points).
Un encadrement budgétaire
La présidente Marie Terroni nous avait évoqué, à Orléans, des candidatures de coachs (quatre, cinq) après avoir même pris des contacts à très haut niveau de la fff, et s’ouvrir des pistes en novembre 2016.
Il semblait que les choses étaient entendues avec une coach mais le maintien en N1 (Ex-National) du Paris FC a, semble-t-il, réduit les moyens financiers. C’est donc une solution interne qui a été privilégiée.
Pascal Gouzènes en 2013 et 2015.
Il avait repris l’équipe fanion après la performance de Juvisy en Coupe d’Europe (demi-finale 2013) et une troisième place derrière le PSG (16V, 1N, 5D) sous le coaching de Sandrine Mathivet, face au début réussi de la professionnalisation du PSG (2è et qualification pour l’Europe).
Sa première saison, (2013-2014) lancée dans la dynamique de la précédente, avait été réussie pour le coach essonnien qui découvrait le football féminin de haut niveau puisque que le club francilien avait fini à 1 point du PSG (18V, 1N, 3D) sous la houlette d’une excellente Gaetane Thiney, qui avait survolé le championnat, meilleure buteuse de la D1F et élue meilleure joueuse par l’UNFP.
Elle avait eu la seconde place au bout de son soulier, sur un coup franc magistral à la dernière minute d’un derby avec le PSG mais une défaite lourde en Coupe de France (0-6) en demi-finale à Bondoufle face au PSG, avait terni cette saison.
La seconde saison (2014-2015) fut plus problématique avec 15V et 7D, ce que le club francilien n’avait jamais connu, ne pouvant s’opposer au retour en force de Montpellier Hsc qui avait remporté ses trois rencontres face à Juvisy (Coupe de France, les deux matches de championnat).
Juvisy, de candidats à la seconde place, a commencé à se trouver avec le maillot de quatrième du championnat. C’est une saison où Juvisy avait dû intégrer des jeunes sans faire sortir de talents pour compenser les débuts en fanfare de Sofia Jakobsson de Montpellier.
Non renouvelé dans ses fonctions, il était passé à la direction sportive du club laissant à Emmanuel Beauchet, les rênes de la D1F, avec la première création d’un poste à plein temps.
Pascal Gouzènes a un sacré objectif à tenir.
Il prend donc une fonction à temps complet dans une D1F qui a changé et pour un club avec une image à reconstruire.
Après quatre ans au club, intégré dans le pool de décision du futur Paris FC ; il a une meilleure connaissance de l’élite du football féminin comme de ses composantes et doit être classé, à ce titre, dans l’expérience haute des entraîneurs de la D1F.
La photo communiquée sur le site internet du club a une vocation à donner un message. Ce fût de manière surprenante, lui qui a officié pour le dernier match de championnat face à l’OM.
La communication est une chose dont le football féminin n’a cure. En effet, sa vraie dimension n’est de survivre que dans la performance.
Dans un milieu où Juvisy est passé au stade d’équipe à jouer, il devra donner une nouvelle image aux performances du club francilien qui se trouve maintenant confronté à une homogénéisation du ventre mou du championnat, dont on ne sait si la barre doit s’arrêter avant ou après la quatrième place du championnat et l’aventure de Saint-Etienne montre, si le niveau de Juvisy est d’être dans ce ventre mou, que rien n’est joué et que tout est jouable.
Il faudra faire retirer cela dans la tête des adversaires du Nouveau Paris FC.
Chaque point compte et les 9 défaites de l’OM, pourtant 4è, montrent bien qu’elles sont devenues bien plus réelles dans ce championnat. Juvisy, se bloquant à la 5è place avec 8 défaites et trop de matches nuls (5).
Dans une équipe où les internationales devraient être en fin de contrat pour certaines à la fin de la saison, Pascal Gouzènes devra gérer la performance en 2017-2018, de telle manière à attirer de nouveaux talents comme de les conserver sous les couleurs du nouveau Paris FC.
Avec la saison suivante, celle de la Coupe du Monde (2018-2019) qu’aucune internationale potentielle ou installée ne voudra rater : elles choisiront le club qui gagne.
William Commegrain lesfeminines.fr