La prochaine fusion entre le Paris FC et Juvisy imposait de venir couvrir cette rencontre entre le leader du championnat de National, Quevilly-Rouen, eux-mêmes fruit d’une fusion récente en 2015 et le Paris FC qui était dans l’enfer en décembre et maintenant à quelques points (2) du barragiste (3è) pour une place en Ligue 2, comme d’ailleurs cinq autres équipes !
Un championnat pour le moins serré en haut du tableau à maintenant quatre journées de la fin avec 9 prétendants à la seconde et troisième place, dont cinq avec le même nombre de points et seulement un (-4) face au second, qualifié directement en Ligue 2.
Le club parisien ayant le plus gros budget, il a certainement en cette fin de saison, le plus gros appétit.
Dans le money-time, certaines équipes sont en train de craquer
Ce que ne voulait aucun des deux coachs. « Dans le money-time, certaines équipes sont en train de craquer ! » C’est ainsi que Réginald Ray le coach du Paris FC, en pensant à la défaite de Chambly et de Dunkerque, savoure son match nul (0-0) face au leader normand Quevilly-Rouen Métro.
Avec 45 points, et l’écueil du leader passé, le PFC regarde devant son prochain match face à Boulogne avec « l’objectif de gagner ». Si l’idée semble justifiée, bien que Boulogne soit dans la short-list de la montée, il se pourrait que les occasions hors cadres du PFC lui coûte cher au décompte final.
L’ex-adjoint de Rémi Garde en convenait : « Il n’a manqué qu’un but ! ». Qui n’est jamais venu.
Ne pas perdre semble la consigne de la rencontre !
Il faut dire que le message en zone mixte du coach normand et sans équivoque. « Si les offensifs défendent, l’équipe est plus équilibrée et elle ne laisse que quelques miettes à l’adversaire. »
Le coach de Quevilly savoure. La montée est presque assurée : « avec trois points, ce sera fait ! » Premier ou second, ils seront en Ligue 2. Un véritable bonheur pour un club qui l’an dernier était en CFA. Tout juste né en 2015 d’une fusion entre le FC Rouen, ex-club professionnel et Quevilly, club amateur qui a eu ses lettres de noblesse en Coupe de France.
Il ne fallait pas attendre un Quevilly offensif mais d’abord une équipe « qui sait l’importance du travail défensif des attaquants » et qui « même si elles marquent moins de buts, rend des clean-sheets depuis quatre rencontres et réalise la performance de 20 matches sans défaite » redoutant « l’armada parisienne », épouvantail de ce championnat de National et dont personne n’a été capable de comprendre la place d’avant-dernier en décembre 2016.
Une première mi-temps parisienne aux points
Le match se lance entre 2 équipes qui pratiquent le même système avec un 4-4-2 sécurisant qui peut se transformer rapidement, suivant les opportunités qui se présentent.
Le Paris FC impressionne devant avec Nanizayomo Jonathan (ex-lensois) qui culmine à 1m95 et 90 kilos. C’est d ailleurs lui qui aura une très belle opportunité sur une patte de mouche de Thomas Martin qui le trouve isolé dans la surface. L’avant centre parisien prendra trop de temps au contrôle et se fera reprendre au duel par le portier normand (11′)
De son cote Quevilly maitrise le jeu dans ce premier quart d’heure et Jean Paul Mendy comme Timothee Thufflied montrent leur rapidité, notamment dans les transmissions. Le jeu des normands devient très vertical à l’image des passes longues de Romain Basque, defenseur central, mal exploitées ensuite.
Ce ne sera pas le privilège des visiteurs quand on verra Alani Bazza omniprésent dans le jeu, rater l’impensable sur une passe en retrait croisée de Nomenjanahary, entré a la 20′. Extérieur poteau (3o’).
En ayant ces deux occasions le Pfc mène aux points dans cette première mi-temps qui se termine sur ce score de parité.
Le Paris Fc se lance à l’assaut de manière organisée
La seconde mi temps montre un PFC entreprenant qui récupère haut et pousse Quevilly à défendre.
C est Nomenjanahary qui se créera une excellente opportunité avec un extérieur qui frôle le poteau. Servi plusieurs fois par Alami Bazza, le PFC est plus d une fois dangereux. Les corners se répètent mais rien ne se cadre du côte parisien, même la tête du grand Nanizayamo refuse le rectangle des buts (62′).
Ce sont les vingt minutes de temps forts de Paris qui malheureusement seront soldés par une clameur qui fera exploser Charlety quand Nomenjanahary mettra au dessus de la transversale, une balle centrée … les cages vides (68′).
Le score en est là, et il n’amène rien de positif à Paris qui, s’il se trouve dans le haut du classement, sait pertinemment qu’il n’est pas le seul !
Quevilly est là pour lui rappeler que le leader est jaune et rouge. A ce jeu, les contres sont normands et Medhi Guezoui part comme une fusée sur le cote droit pour servir Mendy juste devant Demarconnay, repris par la défense parisienne (75′) ! La partie se terminera à la 91′, sur le seul tir cadré des visiteurs.
Le sifflet de l’arbitre retentira et permettra à chacun des observateurs de regarder les résultats de la soirée pour voir qu’elles sont trois équipes à avoir fait nul quand Lyon-Duchère a remporté le jackpot avec une victoire 2-3 sur Beziers. Prenant avec la 3ème place, en attendant mieux.
A quatre journées de la fin, un bon ou un mauvais (0-0) contre le leader ?
Dans un championnat où les noms ne reflètent pas l’identité des clubs de l’élite, la discrimination n’a pas sa place puisque ce sont les clubs les moins connus qui prennent le flambeau de la saison 2016-2017.
Voilà un (0-0) qui pourrait coûter cher car d’une part, le jeu proposait un meilleur résultat et d’autre part, le peu de matches restant demandant à profiter de toutes les situations, sans garantie qu’elles se renouvellent indéfiniment.
Il m’a semblé que le PFC commettait un péché d’orgueil depuis la qualité de sa remontée. En football masculin, on doit prendre les points qui se présentent, en sachant qu’un match réussi ne présage jamais du lendemain, surtout dans le money time.
Au final, le PFC a dominé son sujet, de manière organisée pour ne pas reculer au classement, les deux équipes ayant les moyens de faire mal à l’adversaire. Peut-être de trop. La victoire était réellement à leur portée.
Prochain match à l’extérieur face à Boulogne, prétendant au podium comme le PFC. « Nous y allons pour gagner » dit Reginald Ray.
William Commegrain lesfeminines.fr
PS: le National est devenu de bien meilleure qualité. On voit des joueurs qui pourraient évoluer au-dessus. Par contre, plus rarement des équipes. Le jeu de la L2 a pris de la maturité et de l’expérience gommant celui de la dynamique et du talent de quelques matches.