Bruno Bini est le dernier français à avoir rencontré l’Afrique du Sud. En tant que coach de l’équipe des Roses d’Aciers, il a eu à en découdre face aux Banyana Banyana lors des derniers Jeux Olympiques, en Août 2016 lors de son deuxième match de poule.
La victoire de l’Equipe de Chine (2-0) lui avait permis de passer le groupe de qualification pour aller en quart de finale rencontrer l’Allemagne (0-1) et consolider la performance réalisée pour se qualifier aux JO dans la zone Asie.
Je l’ai interrogé sur cette équipe qu’il juge totalement différente de celle rencontrée en 2009 (victoire 3-2) en précisant : « quand on avait joué l’Afrique du Sud au Tournoi de Chypre en 2009, c’était une équipe qui n’avait que des joueuses de petites tailles ». La France avait rapidement mené 3-0 pour se faire reprendre et finir sur le score de 3-2.
Aux JO de Rio en 2016, le second match de la poule E était essentiel. La Chine avait subi une tornade face au Brésil (3-0) qui ouvrait son bal à domicile et Cristiane, Marta avaient été intenables toute la partie. Il lui fallait gagner alors « l’Afrique du Sud venait d’avoir réalisé un match très solide face à la Suède en perdant 1-0 » se souvient le Frenchman, notamment avec un but de Nilla Fischer à la 76′, que tous les commentateurs en direct auraient qualifié de « but casquette ».
Les Bayana Bayana font de bons résultats face au Top 10.
Avec une défaite sur la plus petite des marges face à la Suède (8è FIFA, 1-0), future vice-championne olympique et un match nul contre le Brésil (9è FIFA, 0-0) à domicile, les Bayana Bayana montrent qu’elles savent subir les tempêtes d’adversaires de haut niveau.
C’est dont une équipe « très défensive » que la Chine a rencontré avec « beaucoup d’engagements physiques, les joueuses aimant le duel et n’ayant pas peur de commettre beaucoup de fautes » avec une joueuse clé dont il se souvient : « Seponengwe (12) » et qui a le niveau d’une qualification pour l’Euro. Il avait fallu une Chine courageuse et concentrée pour faire le score de 2-0 avec un « magnifique but de Tang Ruyin » face « aux contres rapides des Banyana Banyana qui les avaient fait un petit peu trembler ».
L’éloignement au rang FIFA n’est pas un indicateur pour celui qui a fait toute sa carrière internationale dans le football féminin. Rappelant que « la Chine était 12è avant les JO et qu’elle est passée 13è malgré une belle performance quand le pays devenu 12è ne s’était pas qualifié pour les Jeux ! (Norvège et Pays-Bas)«
Pour lui, cette transformation de l’équipe d’Afrique du Sud est dû « au travail de Vera Pauw et sous réserve que ce travail soit pérenne », elle devrait avoir conservé le niveau des JO avec aussi des difficultés tactiques. « C’est une équipe qui a du mal à être régulière et qui comment beaucoup d’erreurs individuelles ».
Sur sa valeur, la France, sans problème.
Ce qui lui permet de terminer ainsi : « Sur sa valeur et avec l’engouement du public réunionnais, l’équipe de France ne devrait pas avoir de problèmes à gagner cette équipe ».
De son côté, l’équipe de Chine prépare tranquillement son année 2017 avec son tournoi habituel de début de saison, en ayant pris le meilleur sur la Thaïlande (2-0, Wang Shuang (21′) Lou Jiahui (90 +3) et Myanmar (2-0, doublé de Zhang Rui (48′ et 60′)) pour finir par recevoir l’Ukraine le 24.
Ce qui lui fait une série de quatre victoires (notamment sur le Danemark) et un nul (Islande) depuis sa défaite face à l’Allemagne, future Championne Olympique, en quart de finale des JO (0-1).
William Commegrain lesfeminines.fr