L’Allemagne. Forte. Présente. Efficace. De ces trois qualificatifs, celui qui s’imposerait est sans contexte : « l’Allemagne efficace ». Sans faire rêver dans le contenu du jeu, voilà la Mannschaft en finale Olympique après avoir réussi à marquer deux buts aux canadiennes, ce qui est un premier exploit tant le Canada présentait dans le tournoi une défense imperméable. Deux buts seulement d’encaissés pour les « Canuks », dont un sur pénalty lors des phases de groupes.
Les canadiennes en prendront de nouveau deux autres dans cette 1/2 finale. L’un sur pénalty (Behringer, 21′), l’autre dans le jeu (Daebritz, 59′). C’est sur un score sans appel que la Nationalmannschaft reprendra le flambeau de ses victoires continues face au Canada avec une 13è unité pour 1 seule défaite, concédée lors du tour de qualification 2016 (1-2).
Il est à noter que toutes les équipes qui ont rejoué face à une équipe rencontrée récemment ont inversé leur résultat. La France avait gagné en préparation le Canada 1-0 en Juillet 2016. Elle a perdu en 1/4 de finale face au Canada (0-1). Le Canada avait gagné contre la Nationalmannschaft (2-1) en phase de groupe. Elle a perdu en 1/2 finale (0-2).
L’Allemagne a sorti son maillot de compétitrice.
Bruno Bini (Chine) le disait après sa défaite en quart face à l’Allemagne (0-1). « L’Allemagne, à jouer c’est quelque chose ! Tu es souvent obligé de défendre tout le temps et tu n’as pas le temps de construire assez d’attaques pour être efficace ». John Herdman ne dirait pas autre chose, au lendemain de sa défaite. Les occasions canadiennes ont été trop rares pour mettre en défaut la gardienne et la défense allemande.
Pourtant, les allemandes n’ont jamais autant pris de buts dans un tournoi (5). Un face aux surprenantes Zimbabwènnes, deux face à l’Australie. deux face au Canada. Mais tout cela c’était en phase de groupe.
Depuis, l’Allemagne a sorti son maillot de « compétition » dans ces tours à élimination directe. Aucun but d’encaissé par la défense composée de Saskia Bartusiak, Annike Krahn (ex PSG), Léonie Maier, Tabea Kemme et la gardienne Almuth SCHULT, successeur de l’historique Nadine Angerer.
C’est en plus en tant que meilleure attaque du Tournoi (12 buts) que l’Allemagne va pour la 1ère fois de son histoire, en finale Olympique (bronze 2000, 2004 et 2008) et envoie aux oubliettes sa non-qualification de Londres 2012.
Si l’occasion se présente, Mélanie BEHRINGER (meilleure buteuse du tournoi avec 5 buts dont 3 pénaltys) ne ratera pas sa cible en finale Olympique. Elle le sait, autant que les 17 autres joueuses. Un titre de meilleure buteuse ne se représentera pas « Demain » pour elle qui est milieu relayeuse. Et une finale Olympique encore moins pour la joueuse trentenaire.
L’Allemagne qui a quasiment toutes ses joueuses en Bundesliga, sauf la parisienne Anjà Mittag (titulaire), la future lyonnaise Dzenifer Marozsan et l’ex-parisienne Josephine Henning en Angleterre par exemple, va jouer pour l’honneur allemand. Après la 8è victoire dans un Euro en 2013, seule la victoire Olympique donnerait une couleur « chocolat » anecdotique à la 4ème place du Mondial 2015.
L’Allemagne n’aime pas rêver. Quel est son objectif ? L’Argent ou l’Or.
William Commegrain lesfeminines.fr
Vendredi 19 Août 22h30. Finale Olympique. Suède – Allemagne.