Le sport montre une des voies sociétales de Demain : chacun choisira sa nationalité.
Les Experts viennent à réussir à aller en finale en battant l’Espagne (22-26), championne du Monde en titre, pour jouer un 5ème titre de Champion du Monde (1995, 2001, 2009, 2011), face au Qatar (1er finaliste non-européen) qui joue à domicile ; le message n’est pas neutre.
Tout d’abord, il montre que les ‘nationalités’ n’ont plus le sens que les États ont voulu lui donner : c’est à dire qu’un État donne sa nationalité à un individu, qu’il la veuille ou non ; on va plutôt vers une nouvelle situation qui est que l’individu choisi maintenant sa nationalité. Pour d’autres raisons que le risque personnel, ou l’envie de vivre dans un autre pays et d’en accepter les traditions.
C’est une conception totalement nouvelle et, dans ce domaine, le sport est certainement précurseur de ce qui se fera, à plus grande échelle, dans un avenir plus ou moins lointain, donnant un socle fort à cette nouvelle valeur : La priorité de l’individu dans ses choix.
L’état n’est pas si loin de le penser et de s’y organiser en donnant la possibilité de ‘retirer la nationalité à un individu’ pour des actes qui vont à l’encontre de ses valeurs essentielles et du socle qui forge une communauté.
Demain, chacun choisira son camp et la chanson de Maxime Le Forestier ‘Né quelque part’ n’aura plus grande signification pour le quotidien des enfants de Demain.
L’Union Européenne s’est organisée différemment en créant une nationalité européenne qui pour l’instant, est sous-adjacente à la nationalité du sol ou du sang. Jusqu’à quand ?
Un mouvement médiatisé qui fera tâche d’huile !
Faut-il condamner ? Faut-il apprécier les avantages et mesurer les inconvénients ? A chacun de se faire son opinion et de prendre le temps d’en changer, si les faits y prédisposent. A l’inverse, dans un monde qui met en avant le mot « Stars » à toutes les sauces et dans tous les domaines, la réussite individuelle devient essentielle et ce quelque soit le chemin pris pour y arriver.
Un souci : la raison est financière.
Là, mon interrogation est plutôt sur une des raisons : l’argent. C’est un véritable souci de société, car par essence même : l’argent que j’ai, l’autre ne l’a pas. Alors qu’à l’opposé, la valeur que j’ai ; l’autre peut l’avoir. Ce sont quelques mots mais c’est une grande différence. L’un est agressif ; l’autre est partageur. On peut comprendre la stratégie du Qatar qui constate que le sport est le seul outil mondialisant qui touche toute la population mondiale dès lors qu’il est fait de performances. Or la performance d’un pays est dépendante de l’importance de sa population. La médiatisation du sport condamne donc les pays à faible population à ne pas exister, à moins de se spécialiser, comme le Liechtenstein en ski alpin.
A l’inverse les valeurs sont une identité qui se renouvelle à chaque instant, sans contraintes restrictives, pour un gain net d’impôts et de charges.
On peut comprendre. Doit-on l’accepter ?
Des faits médiatisés qui ont une valeur d’exemple
Tout est affaire d’équilibre mais il faudrait aussi que les joueurs qataris, finalistes sportifs et auteurs d’une superbe performance, se rendent compte, au même titre que les entreprises l’ont fait, de l’impact de leurs décisions sur la société en général. Le développement durable s’est intéressé d’abord à notre planète bleue. N’oublions pas que sur cette planète, nous sommes le genre vivant le plus nombreux.
Est-ce que l’État et la Nationalité servent à quelque chose ? Ma réponse est évidemment oui.
Sinon, ne soyons pas surpris que chacun se tourne alors vers la religion. On achète rarement une croyance et elle a l’inconvénient, au vu de ces propos, d’être supra-nationale. Elle fait fi des États et des Nations. C’est un grand boulevard qui s’ouvre aux religions, sans contre poids nécessaire à l’équilibre.
William Commegrain lesfeminines.fr
Sur les seize joueurs qui composent l’équipe du Qatar, qualifiée pour la finale du Championnat du monde de hand, seulement cinq sont qataris (Kamalaldin Mallash, Abdulla Al-Karbi, Hamad Madadi, Hadi Hamdoon et Ameen Zakkar). Les onze autres viennent des quatre coins du monde (Bosnie, Monténégro, Egypte, Tunisie, Espagne, Cuba, Iran, Syrie et France avec Bertrand Roiné). Ces joueurs ont profité de la souplesse du règlement de la Fédération internationale (après trois ans sans porter le maillot d’une équipe nationale, un joueur peut changer de sélection) pour intégrer l’équipe de Valero Rivera, coach de l’équipe d’Espagne championne du monde 2013.
La position de Claude Onesta.