Le vent de l’équilibre a soufflé sur les fauteuils capitonnés du Pavillon Gabriel, au cœur du Paris smoking et robes de soirée, en donnant une liste ouverte dans le onze de la saison, qui donne des gouttes de certitudes à Léa Le Garrec pour celle élargie d’Hervé Renard, nommée deux fois, au lieu et place de gouttes de sueurs !

Les deux récompenses avaient cette année, un sens particulier puisque Hervé Renard, en poste depuis avril 2023, na pas eu le temps de donner une liste de certitudes pour le mondial 2023 et fera, notamment le 6 Juin, sa première liste autonome.

Les pays éloignés montrent leur nez

Dans la suite des Trophées de la D1F Arkema organisées par la Fédération au siège social de Canal + qui avait intégré l’équipe de Fleury et du Stade de Reims avec Léa Le Garrec et Rosemonde Kouassi (FC Fleury) pour saluer le plan offensif, accompagnée de Melchie Dumornay (Stade Reims), les Trophées de l’UNFP ont aussi ouvert le onze type à Rosemonde Kouassi et Léa Le Garrec (Fc Fleury91).

On le voit les pays économiquement éloignés montrent le bout de leur nez dans un sport qui commencent à faire remuer les euros et dollars. Une bonne chance pour les jeunes filles éloignées à se retrouver sur les terrains minés et d’y trouver une source d’évolution que leurs vies ne peut leur laisser envisager. Et en contrepartie, une bonne opportunité pour des clubs professionnels avec des joueuses peu demandeuses au début de leurs carrières.

Les onze

La ligne défensive s’impose en D1FArkema avec Christiane Endler (OL/Chili) élue meilleure gardienne, Ellie Carpenter à droite pourtant longtemps blessée (OL), Elisa De Almeida (PSG) associée à Wendie Renard (OL) et Sakina Karchaoui (PSG), sur la gauche.

Lindsey Horan (OL), vice-capitaine des USA s’impose aux Trophées de l’UNFP au lieu et place de Melchie Dumornay, citée dans un onze offensif sur la sélection de la FFF, pourtant en (4-4-2). On retrouve devant les mêmes joueuses avec Rosemonde Kouassi (Côte d’Ivoire), Kadidiatou DIani, meilleure buteuse du championnat malgré une blessure récente à la clavicule, et celle qui a obtenu le titre de meilleure joueuse de la D1F Arkema, Delphine Cascarino (OL).

Onze de l’UNFP :

  • Onze type de l’UNFP :
  • Gardienne : Christiane Endler (Chili / OL)
  • Défenseures : Sakina Karchaoui (France / PSG), Wendie Renard (France/OL), Élisa De Almeida (France / PSG) et Ellie Carpenter (Australie / OL).
  • Milieux : Grace Geyoro (France / PSG), Lindsey Horan (USA/OL), Léa Le Garrec (France/ FC Fleury 91) ;
  • Attaquantes : Rosemonde Kouassi (Côte-d’Ivoire / FC Fleuy 91) et Kadidiatou Diani (France / PSG), Delphine Cascarino (France/ OL).
  • Onze type de la D1F ARkema :
  • Gardienne : Christiane Endler (Chili / OL)
  • Défenseures : Sakina Karchaoui (France / PSG), Wendie Renard (France/OL), Élisa De Almeida (France / PSG) et Ellie Carpenter (Australie / OL).
  • Milieux : Melchie Dumornay (Haïti / Stade de Reims), Grace Geyoro (France / PSG), Léa Le Garrec (France/ FC Fleury 91) et Delphine Cascarino (France/ OL).
  • Attaquantes : Rosemonde Kouassi (Côte-d’Ivoire / FC Fleuy 91) et Kadidiatou Diani (France / PSG).

Delphine Cascarino, meilleure joueuse de la D1F Arkema

La surprise est venue du Trophée de la meilleure joueuse de la D1F Arkema, l’attribuant à Delphine Cascarino (OL), blessée au genou lors de la dernière rencontre, en cours d’hospitalisation, et forfait pour la sélection française appelée à jouer au prochain Mondial Australien (20 Juillet- 20 Août).

Une joueuse de valeurs à valeurs. L’attaquante lyonnaise a produit de la vitesse et de la percussion tout au long de l’année, dans l’équipe Championne de France et vainqueur de la Coupe de France. Placée très loin au niveau du classement des buteuses (4 buts, 29e), c’est sur son football et son talent que les votes se sont manifestés. Tant mieux, même si on peut se demander si des interventions extérieures n’ont pas fait basculer le résultat au dernier moment.

La surprise de Kadidiatou Diani

Kadidiatou Diani (17 buts, meilleure buteuse), récipiendaire du Trophée de la Fédération, semblait d’ailleurs assez abasourdie. Voilà une joueuse qui fonctionne en stratégie, notamment dans cette dernière saison de contrat. Une motivation supplémentaire pour celle qui sera au Mondial avec la volonté de répéter sa prestation de 2019 qui avait fait envoler son salaire (de 10.000 à plus de 30.000 euros mensuel) et son statut sur le plan national.

En fin de contrat à Paris, elle ne donnera, à l’évidence, sa future destination que très tard dans la saison bien que les dates l’obligeraient à prendre des contacts actifs très rapidement. Le mondial se terminant la 20 Août, les saisons commençant début Septembre.

Sans aucun doute, c’est une des premières joueuses à déterminer son parcours autant pour son approche financière que pour ses chances de gagner un titre.

Il ne sera pas évident de trouver un club au même salaire, à une date aussi tardive avec pour les clubs professionnels -seuls potentiels pour une telle rémunération en football féminin- l’expérience des performances difficiles des joueurs ayant flambé au Mondial 2022 qatari, en difficultés de performance dans leur saison 2023. Cela sera un contre-poids. D’autant si le championnat est disputé.

William Commegrain Lesfeminines.fr