21 mai 2023 – Le match pour le titre 2023. Le paris Saint Germain reçoit au Parc des princes, l’Olympique Lyonnais. Une victoire et le titre devrait être là.

Petites ou grandes. Grandes ou petites.

Voilà l’enjeu des parisiennes face à l’Olympique Lyonnais pour l’avant-dernier match de ce championnat 2023 (21e journée) où, avec trois points de retard (52 points) sur l’OL (55 points), elles reçoivent au Parc des Princes, le sempiternel leader (15 titres) qui lui a concédé, à domicile, une défaite (0-1, 87′, Diani) donnant l’opportunité au Paris Saint Germain de prendre la tête, en cas seulement de victoire (+3), selon la règle qui sépare les égalités aux points par la meilleure différence dans les oppositions individuelles.

Le PSG – Comment perdre à domicile ?

Si on regarde comptablement les choses, le Paris Saint Germain a gagné en décembre (11e journée), au Groupama Stadium, sur un but en toute fin de match, de Kadidiatou Diani (87′), sur un mouvement travaillé à l’entraînement. Corner de Bachmann pour la tête volontairement détournée d’Elisa de Almeida, qui trouve Kadidiatou Diani, concentrée à mettre cette opportunité, dans une forêt de jambes adverses.

Les deux équipes ont été éliminées, courant Mars, en quart de finale de la Women’s Champions League. Elles sont au même niveau. Seule la dernière finale de Coupe de France pose interrogation dans leur opposition. Les parisiennes n’ont pas existé offensivement. Mais, on sait tous qu’un match n’est jamais le lendemain, le même.

Le match de ce soir se joue au Parc des Princes, devant un peu plus de quinze à vingt mille spectateurs dont les fameux Ultras qui sont, les fans les plus remuants de la D1F Arkema. Premier retour après la grève de ces derniers contre la direction du PSG, revenu cœur sur la main, promettre « le nombre et le bruit » dimanche, à 21 heures, en direct sur Canal +.

Normalement, le titre est là à domicile donc comment perdre à domicile avec un tel enjeu ?

Seul le fait que cela soit l’Olympique Lyonnais (15 titres), treize Coupes de France, huit Ligue des Champions pose la question. Est-ce suffisant pour accepter une défaite à domicile ?

Perdre à domicile, c’est être petites

Je ne le crois pas. Les conditions d’emplois des deux clubs sont les mêmes, les moyens d’entraînement à l’identique, les attendus proches et l’expérience de cette nouvelle puissance pour le PSG existe depuis, environ, cinq ans, des deux côtés. Une opposition connue et analysée.

Ne parlons pas de Marie-Antoinette Katoto ni de Kadidiatou Diani comme excuses. Il y a un club, des choix de direction, des choix d’entraînement, des managements pour mettre en valeur des talents, une cohésion et une culture club qui font partie intégrante de la performance.

D’ailleurs à comparer, sur le plan sportif qui a pris en compte les moyens imités d’Arsenal qui perd, en 1/2 finale de la WCL, alors que ses deux attaquantes, dans le Top mondial des meilleures buteuses, subissent une rupture du ligament croisé ? Personne pendant la rencontre n’aurait osé le faire car tout simplement, les joueuses présentes sur le « field » donnaient le meilleur d’elle-même !

Les problèmes médiatiques ont posé leurs traces des deux côtés. L’affaire Hamraoui, transformée plus globalement en affaire Diani avec son compagnon conseiller, puis la trame de Didier Ollé Nicolle a donné sa réponse lui retirant son contenu, doivent être intégrées ; en face l’Olympique Lyonnais féminin a dû incroyablement se faire peur, avec le départ inattendu de Jean-Michel Aulas, l’arrivée saugrenue de Michele Kang et les mots pacificateurs de la propriétaire des Washington Spirit, proposant un idéal qui convient à l’oreille des féminines : un socle d’épanouissement féminin dans le sport.

Tout cela fait partie du monde professionnel. Rien de déterminant dans la performance, au niveau d’exigence que ses sportives sont, et surtout au regard des moyens dont elles disposent si on doit comparer avec d’autres sportives de haut niveau dans le domaine féminin.

Si elles perdent, elles choisiront d’être petites.

Que dire d’autre ? Sur ce coup, elles auront été petites. C’est assez simple à comprendre. Il n’y a qu’à évoquer l’affaire ou la finale de la dernière coupe de France, devant un public qui regarde rarement le football féminin. « Ah oui, elles ont perdu contre l’OL. Ben ouais, elles sont moins fortes ».

D’ailleurs dans la lettre de Michele Kang, il n’y a pas un mot sur le PSG comme adversaire. « Du style », il va falloir être meilleures qu’elles ou s’imposer. Pour elle, les adversaires sont petites, elles n’existent pas. Il faut dire que la finale de la Coupe de France lui a donné totalement raison. Un Paris inexistant offensivement.

Le staff, avec Gérard Prêcheur, annonce qu’elles doivent jouer selon leurs directives. reprochant le contraire lors de la finale passée. QUi a vu Manchester City contre le Real en tant que coach, ne peut qu’espérer que les joueuses fassent exactement ce qu’il souhaite.

Kheira Hamraoui (PSG) annonce la publication de son livre en pré-commande la semaine de ce combat. Michele Kang promet un mariage heureux et féminin du côté de l’OL. La direction féminine du PSG reçoit son Président et travaille comme une filiale indépendante. Il y a eu des absentes des deux côtés, dues au football pratiqué par chacun des deux clubs (blessures).

Les parisiennes choisiront donc d’être grandes ou petites car elles se connaissent, s’évaluent, jouent et sont donc responsables de leur parcours.

Les données sont équitables. La section est professionnelle. Elles doivent prendre le titre à domicile.

L’enjeu est simple. Grandes ou petites ?

William Commegrain Lesfeminines.fr

Pour la dernière journée, le PSG ira à SOyaux quand Lyon recevra Reims. Rien n’est définitivement joué. Le PSG gagne difficilement et Reims est une bonne équipe de D1F.