Doha- Mai 2023 – Un titre mondial pour la France qui s’est échappé sur un fil. Les français auraient pu faire une série avec l’Or des JO à Tokyo et le championnat 2023. Un golden score au tirage au sort (3-3) qui s’est joué à rien en faveur des japonais, champions du monde de Judo mixte depuis 2017.

Le judo japonais mixte avait plié face à la France aux JO de Tokyo

Le Japon avait en travers d’avoir laissé la France prendre la médaille d’Or de cette toute nouvelle compétition olympique à Tokyo (Jo 2020) quand, depuis la création de l’épreuve en 2017, les japonais s’accaparaient le titre de Champions du monde par équipe mixte !

L’équipe de France de Judo prend les devants

Si les français et françaises s’étaient promenés tout au long de leurs qualifications (Lituanie 4-1, Roumanie (4-1), Allemagne (4-1), il n’en a pas été de même pour le clan japonais, mené (0-2) à Doha face à la Corée du Sud.

Dans ce jeu d’équipes, les coaches peuvent changer à chaque tour, de combattants ou combattantes et il ressort, que l’un ou l’une qualifie quand l’autre prend sa place le tour suivant voire, le dernier peut ne faire qu’un seul combat, du simple fait qu’il a plus les armes qu’un autre, pour prendre l’adversaire estimé … car aucune équipe ne sait à l’avance, qui sera en face d’elle, catégories par catégories.

Voilà pour les données et quand la finale commence entre le Japon et la France, les français prennent le large avec deux victoires grâce à un ippon signé Joan-Benjamin Gaba (-73 kgs) dès le début du premier combat, suivi dans la foulée par Margaux Pinot (-70 kg), qui obtient un ippon au golden score (après les cinq minutes de base) contre celle qui est championne du monde, Saki Niizoe.

Le Japon mixte recolle

En -90 kg, Goki Tajima prend le meilleur sur Maxime-Gael Ngayap Hambou, là encore au Golden score (1-2) mais la France maintient sa distance avec Coralie Hayme (1-3). L’impossible est demandé à Joseph Terhec (+90 kgs) qui rend quarante kilos à son adversaire, fils d’un champion olympique (2-3).

Tout se joue dans le dernier combat et la française Sarah-Léonie Cysique (-57 kgs) domine si bien son adversaire qu’elle va tenter l’impossible pour se voir maintenu au sol, son adversaire lui impose un ippon (3-3).

Tirage au sort favorable aux français

Les deux équipes sont à égalité. Le jeu veut qu’il y ait un dernier combat qui décidera du titre. Tout le monde a les yeux sur cet écran qui fait défiler les catégories. Les japonais espèrent le poids lourd, les françaises rêvent de la vitesse de ses judokates.

Le sort offre le meilleur avec Margaux Pinot (-70 kgs) et on voit nettement, Saki Niizoe s’inquiéter du résultat. Les deux femmes se mettent au combat et l’arbitre signifie deux moulinettes à la française qui ne voit qu’une seule solution, l’emporter sans commettre la moindre faute.

Golden score pour une golden revanche.

Là encore, au golden score (après déjà 5 minutes de combat), pleine de jus, elle fait un mouvement extraordinaire qui la fait rêver au titre de championne du monde, elle, son équipe et le public mais un changement récent de règles lui retire ce bonheur pour que vers la 7′, éreintée, elle subisse le troisième avertissement qui donne le titre aux japonais et japonaises.

A deux doigts de prendre le titre de championne du monde, perdu face au Japon pour la 5e fois, les français donnent RDV aux JO de Paris à une équipe qui leur a promis le pire pour 2024. ! Leur faire le même chose qu’ils ont subi. Prendre le titre olympique par équipe mixte chez l’adversaire.

Les français estiment la menace mais sans Teddy Riner (11 titres de champions du monde) et Clarisse Agbégnénou (six titres), champions du monde individuel, ils savent qu’ils ont des armes de côté, … à faire jouer.

William Commegrain Lesfeminines.fr

Bilan des médailles Doha Championnat du monde 2023