L’Equipe a saisi le milieu du football féminin français, tout autant européen quand on situe la notoriété du champion d’Europe, 8 fois titré, sur l’échiquier de ce sport. Unique, incroyable, sensationnel. Une référence dans le futur, la référence européenne actuellement.

L’Ol féminin serait vendue à une américaine, Michele Kang, déjà propriétaire du club Washington Spirit, et ainsi volerait de ses propres ailes, se séparant de l’Olympique Lyonnais !

L’OL Group a démenti les informations en confirmant que des négociations sont en cours pour créer un consortium avec des partenaires extérieurs, avec objectif d’être présent en Europe, USA et Asie. Une nouvelle structure serait créée, à partager dont l’OL Group aurait ou n’aurait pas la fameuse majorité qui transforme les décideurs en sleeping partner ou lesdits sleeping partners en décideurs.

« On discute actuellement avec un certain nombre d’investisseurs étrangers, en particulier une structure américaine, pour essayer de créer une société nouvelle dans laquelle l’OL sera bien représentée, a expliqué le boss du club rhodanien. Elle aura pour ambition d’avoir, comme ça a été fait pour les garçons, plusieurs clubs présents aux États-Unis, en Europe, et probablement en Asie, et d’avoir pour cela un actif qui correspond à deux clubs déjà présents en France et aux États-Unis » source footofeminin.fr

L’exemple donné est celui des garçons avec de nouveaux actionnaires, présents dans différents championnats comme John Textor, nouveau propriétaire de l’OL : Newcastle, Brentford, Watford puis Benfica (25 % des parts) en juillet 2021, Textor essuie plusieurs échecs avant de finalement se tourner vers Crystal Palace, dont il rachète 18% des parts. Sur sa lancée, l’investisseur acquiert par la suite le club brésilien de Botafogo (90% des parts) avant de revenir en Europe pour s’emparer du RWD Molenbeek (80%), avec l’objectif de retrouver la première division belge.

L’annonce liée à la future propriétaire, Michele Kang, amie d’ailleurs de John Textor, semble crédible puisque Jean-Michel Aulas ne cache pas l’objectif de vendre l’OL Reign, acheté au lendemain de la Coupe du Monde 2019. Une propriété incompatible, qui ne pourrait pas être dans le giron à créer, si la nouvelle propriétaire ou associé, a une entité récente en NWSL, ce qui est le cas pour Michele Kang, propriétaire de Washington Spirite en 2022, championne en 2021.

La part réservée à l’OL Group serait actuellement de 48% pour une valorisation à 48 millions d’euros. L’activité féminine présente, de mémoire, un déficit annuel de 2 millions d’euros pour un budget légèrement inférieur à 10 millions. On peut déjà penser que l’évolution inflationniste du football féminin ne pourra pas être assumé par l’OL Group, obligeant les dirigeants et plus particulièrement, Jean-Michel Aulas, à trouver des partenaires financiers, passionnés de l’évolution féminine. Michele Kang est de celle-là.

Sur le plan sportif, la réussite n’a jamais été au RDV de ces filiales. Les décideurs doivent certainement en avoir fait le constat.

Il est donc évident qu’il y a d’autres réussites comme objectif dans un football qui ne se résume plus qu’au sportif. Le PSG en est la preuve avec la réussite entrepreneuriale que l’on connait et celle sportive moins conséquente sur le plan européen.

Il faut donc chercher, outre la démarche sociétale, les intérêts économiques de ces nouvelles créations managériales.

William Commegrain Lesfeminines.fr