Les compétitions en groupe ont généré 177 buts soit une moyenne bien supérieure à trois buts par matches (3.69) selon le site officiel de l’UEFA. Un but toutes les vingt-quatre minutes ! Voilà le slogan qui plait et qui donne des raisons d’aller aux matches ou bien de se caler sur DAZN, diffuseur gratuit de la compétition.

Alors, il ne faut pas attendre autant dans ces matches à venir pour plusieurs raisons. La première, évidente, les matches à élimination directe renforcent l’aspect défensif des rencontres à enjeux. Pour autant, l’envie de victoires et le besoin de prendre rapidement ses marques dans la rencontre font qu’à tout moment, l’émotion peut être au RDV, pour ces équipes, auparavant exclusivement féminines, et qui maintenant, sont élevées et travaillées, aux méthodes des pros masculins.

L’Olympique Lyonnais joue le match qui l’emmenera ou pas en finale

L’Olympique Lyonnais joue Chelsea. Les Lyonnaises ont pris un sévère (1-5) à domicile face à Arsenal en phase de groupe lors de la première rencontre. Un tremblement de terre en France et une interrogation en Europe d’autant que lors de la rencontre suivante, les lyonnaises étaient ressorties heureuses d’un (1-1) face à la Juventus.

Mais cela, c’est loin et les championnes d’Europe sont une nouvelle équipe pour ces quarts de finale. Sans être aussi dominatrices qu’auparavant, seules à traiter l’entraînement de leurs féminines comme des hommes ; aujourd’hui, les lyonnaises se contentent de gagner et là, dans une compétition à élimination directe, c’est bien suffisant.

Chelsea est une équipe que tous les spécialistes identifient avec sa coach. Sorte de Guy Roux au masculin, Emma Hayes (46 ans), maman qui, si on était dans une entreprise, finirait avec le poste de Directrice de la Production et un sacré capital en actions détenues comme cadeau de départ à la retraite. Les joueuses de Chelsea sont dans la mentalité et l’esprit des joueuses de football : LGBT, dynamiques, la tête dans le résultat et internationales de tous les pays européens.

Le match sera serré. Il se jouera sur des choix tactiques où on pense, à tort peut-être, que les lyonnaises ont quelques unités d’avance dans ce domaine. L’objectif sera de gagner sur les deux rencontres pour retrouver des forces pleines pour celles qui reviennent après blessures : Griedge M’Bock, Amel Majri, Ada Hegerberg, Amandine Henry.

L’OL joue certainement son match le plus important. Si cela passe à l’aller au Groupama Stadium, le retour sera envisageable. Chelsea ayant souvent perdu sa qualification européenne à domicile.

Le PSG devra lever la tête

Le Paris Saint Germain est bien moins flamboyant que on passé européen. Les statistiques de l’UEFA ne lui sont pas favorables. L’équipe de Gérard Prêcheur passe rarement le Top 6 des statistiques. En face, le Vfl Wolfsburg a la meilleure buteuse de la saison européenne avec Eva Pajor (Pologne, 7 buts) et celle qui tente le plus de tirs offensifs de toutes les joueuses qualifiées.

Tout se jouera dans l’équilibre défensif du PSG à partir du moment où les niveaux des deux équipes sont proches. Pour l’instant, le PSG ne le montre pas avec la dernière rencontre en demi-finale de Coupe de France qui a posé des interrogations exprimées par son coach.

Si le PSG joue la tête haute, l’équipe de Wolfsburg peut craquer. Si le PSG joue un match en étant content d’être en quart de finale, alors Wolfburg, double champion dans le passé (2013 et 2014), deux fois en finale, posera des problèmes notamment au retour où les victoires sont rares.

Le match se joue au Parc des princes. C’est bien mais ce n’est qu’un détail puisque les filles maintenant, toutes en sélections, jouent depuis longtemps dans des grands stades.

William Commegrain Lesfeminines.fr