WORLD CUP- PRIZE MONEY. Si vous voulez comprendre ce que le football féminin est en train de devenir sur le plan financier, Lisez l’article, et voyez le chemin clairement tracé par la FIFA.

La fusée du Prize money de la Coupe du Monde féminine de la FIFA.

Parti de 15 millions de dollars en 2015 au Canada, le prize money de la Coupe du Monde 2023 en Australie et Nouvelle-Zélande va être de 150 millions USD, alors qu’il n’était passé qu’à 50 millions USD, quatre ans plus tôt, pour la 8e Coupe du Monde en France (2019).

La réalité est la suivante : en l’espace de huit ans, les dotations aux équipes nationales ont été multipliées par dix.

Si l’évolution est nécessaire du simple fait que la compétition est passée de 24 à 32 équipes, faisant évoluer la somme globale attribuée ; il est encore plus réel que la courbe, si elle devrait être « dessinée », serait dans une forme ascendante, à faire éclater un sourire au plus grand capitaliste.

Gianni Infantino, Président de la FIFA, réélu Jeudi 16 mars 2023, pour la période 2023-2027, a même donné comme objectif l’égalité parfaite pour 2027 entre les prize money masculin et féminin. Une révolution quand on sait la rétribution donnée aux équipes masculines lors de la Coupe du Monde 2022 au Qatar a été de 420 millions d’euros.

Représentons le bond en douze ans : parti de 15 millions USD en 2015 à 420 millions USD potentiels en 2027.

Il reste à préciser que cet argent ne va pas directement aux joueuses mais aux fédérations en remboursement de leurs frais et de leurs apports à la compétition. Un système classique, plus on va loin dans la compétition, plus la fédération perçoit.

Chaque fédération a sa propre clé de répartition. Pour les USA, elles font pot commun avec les hommes ; pour les Bleues et Bleus, 30% des sommes données par la FIFA à la FFF vont aux joueuses et au staff.

Les Coupes du Monde estampillées « FIFA » affirment leurs leaderships

Le « label » WorldCup sent le vent fort qui souffle dans son dos et pousse fort son chiffre d’affaires.

La FIFA prévoit un budget de 11 milliards de dollars sur les quatre années à venir quand le mandat précédent avait budgété 6.44 milliards, pour un encaissement réel de 7,568. Cette différence positive entre les recettes budgétées et celles réelles démontre que le marché est en tension positive et renouvelle le grand sourire du capitalisme sportif.

Des ressources supplémentaires budgétées qui viennent des droits TV (= 1 milliard), du sponsoring (+1 milliard) et une augmentation de 2.5 milliards en billets et hospitalités. Une des explications vient du genre mathématiques : 48 équipes au lieu des 32 habituelles seront qualifiées, ce qui augmente d’autant les droits et hospitalités.

Ces gains subventionnent les autres Coupes du Monde organisées par la FIFA. Des Coupes du Monde faites pour permettre au Label d’exister un peu plus et un peu mieux et aux pays hôte de le faire vivre localement et d’exister internationalement.

Dans la continuité, les Coupes du Monde U17 se feront tous les ans (avant tous les deux ans), qu’elles soient masculines comme féminines. Une décision qui suppose qu’elles seront la porte d’entrée des fédérations « moins renommées » pour proposer à leurs fans, public, TV, sponsors, la marque FIFA et le produit « Coupe du Monde ».

Pour l’instant, la Coupe du Monde féminine (9e édition), comme toutes les autres coupes (U17, U20, hommes et femmes confondues) organisées par la FIFA, vit au crochet de sa grande sœur, préparant la 23eme en 2026, au Mexique, Canada et USA ; mais cela ne va pas durer éternellement.

La Coupe du Monde féminine va aller dans le même sens.

À l’évidence, la Coupe du Monde FÉMININE va évoluer de la même manière que son aînée, avec plus de pays qualifiés pour toucher plus de cibles potentielles, de droits TV, de billets et d’hospitalités.

Dans ce cadre, Gianni Infantino s’est exprimé lors du 73e colloque de la FIFA à Kigali (Rwanda), en remettant en cause les diffuseurs TV qui proposent 100 fois moins pour les filles que ce qu’ils paient pour diffuser les garçons. Faisant une grande colère inattendue en refusant les offres TV faites pour organiser un nouveau tour afin d’encaisser bien plus et mieux.

Le sponsoring Visit Saudi, positif business et avec des valeurs intéressantes mais mal communiquées, en est un exemple. Le monde connait mal l’évolution de l’Arabie Saoudite.

La FIFA explique bien à tous que l’économie du football féminin est lancée et qu’il est, cependant, hors de question que ce soit la FIFA qui la prenne en charge.

Les diffuseurs devront payer un meilleur prix et si l’opération des nouveaux droits TV que la FIFA vient de remettre sur la table (ayant refusé les offres actuelles) est une réussite, la machine est lancée.

William Commegrain lesfeminines.fr

Cet article a été écrit sur des sources officielles communiquées par la fIFA.