La NWSL décide de sanctions après des audits indépendants. Le premier rendu en octobre 2022 après une année de travail, le second début décembre, concluant aux mêmes faits, entendus auprès de 200 joueuses professionnelles américaines.

Paul Riley (coach de North Carolina Courage de 2017 à 2021), ​​​​​​Christy Holly (Racing Louisville saison 2021), Rory Dames (dix saisons à Chicago Red Stars de 2011 à 2021) et Richie Burke (Washington Spirit de 2019 à 2021) sont interdits de NWSL pour des approches sexuelles auprès des joueuses.

Quatre coaches sur douze équipes constituant à ce moment la division d’élite !

Suite à ces deux audits, il est reproché à d’autres des attitudes trop directes et un management bien trop autoritaire, indiquant des moments de harcèlements moral ressentis par les joueuses.

Des pratiques discutées et des décisions discutables dans le domaine sportif qui ont cependant l’avantage de fixer la limite du management : établissant en quelque sorte une forme de jurisprudence. En conséquence, le français Farid Benstiti, James Clarkson et la néerlandaise Vera Pauw ne pourront diriger une équipe de NWSL qu’à la condition de confirmer qu’ils ont eu un management trop rigoureux et de faire des excuses.

Il est notamment reproché au français d’avoir dit à ses joueuses : « If I see you eat snacks, I will kill you. ! » ou de rappeler à son groupe le bénéfice de la tension qu’il avait créé à Lindsey Horan (internationale A proche des 80 sélections) sur son poids, alors qu’elle démarrait sa carrière au PSG (18 à 22 ans).

La joueuse s’en étant plaint à son retour aux USA, le coach français, maintenant sélectionneur de l’Algérie au féminin, précisant que cela lui a permis de postuler comme de s’installer dans l’équipe championne du monde.

Il lui est aussi reproché la chose suivante : « Another player said that, during the 2020 Challenge Cup, Benstiti was “already hiding food under the table he didn’t want girls to eat.” She also said that Benstiti “was always commenting on food and women and their weight.”

A chacun de se faire une opinion mais pour un européen, cela reste un management qui peut s’entendre. Ce qui n’est pas le cas aux USA et dans les règles que veulent mettre en place les joueuses américaines.

Sur le plan du management, Alyse LaHue, une ancienne manager de Gotham, est interdit de NWSL pendant deux saisons.

Six franchises sont condamnées à des amendes, dont des équipes championnes : Chicago Red Stars ($1.5 million), Portland Thorns ($1 million), Racing Louisville ($200,000), North Carolina Courage ($100,000), OL Reign ($50,000) et Gotham FC ($50,000). Washington Spirit et Kansas City sont cités sans amende à payer.

La ligne de conduite est posée en NWSL. Les clubs sont à considérer comme des entreprises avec un management adapté qui laisse une forte autonomie aux joueuses et la présence de coach, comme encadreurs de performance, sans droit d’aller plus loin que ce soit sur le plan de la performance comme celui mental.

La tendance à prendre en compte est la suivante : c’est le joueur qui fait la performance et non pas le contraire.

Une situation qui a fait dire d’ailleurs à certaines, sur le plan des intentions sexuelles, qu’il fallait mieux être coachée et suivie par des femmes. Non pas que les intentions soient moins possibles potentiellement, mais certainement plus acceptées et donc dans le cadre de la liberté de chacune.

William Commegrain Lesfeminines.fr