Valérie Gauvin vient de signer à Fleury (18 points), actuellement 5e de la D1F, à trois unités du Paris FC (21 points), pour l’instant locataire de la fameuse 3e place européenne française.

La réunionnaise de 26 ans, partie de Montpellier en 2020, est partie améliorer son anglais à Everton pendant deux saisons (36 matches, 11 buts), pour être ensuite oubliée par Corinne Diacre pendant plus d’une année (dernier match en novembre 2021), obligée à voir l’Euro 2022 de son canapé américain, puisque partie entre-temps à North Carolina Courage (2022) sans réussite pour finir par Houston Dash (3 matches).

37 sélections avec les Bleues, 17 buts, contestée dans son rôle d’appui à la manière d’un Olivier Giroud face à une Marie-Antoinette Katoto, dévoreuse d’espace, meilleure buteuse du championnat de France pendant plusieurs saisons.

On la pensait, oubliée.

Dans un monde de stratégie, l’action est la suite d’une pensée.

Les nouvelles de Marie-Antoinette Katoto sont inexistantes et ce retour avec des ambitions de jeu peut venir de la joueuse comme de son entourage, mais aussi de l’équipe de France, prêtes à anticiper des difficultés au poste d’avant-centre. Rappelez-vous cette blessure toute seule de la parisienne, lors de l’Euro 2022, dans la surface adverse, sur un appui trop marqué. Le fatal ligament du genou avait sombré pour Marie-Antoinette Katoto.

De plus, court le bruit qu’elle ne voudrait pas jouer avec Kheira Hamraoui, ce qui pose un problème au PSG et à l’Equipe de France, certainement.

La solution Kadidiatou Diani, plutôt bonne, ne valant garantie que face à des équipes plus faibles et avec des centres qui aboutissent, ce qui n’est pas une garantie aujourd’hui.

Or, l’ambition de l’équipe de France est un peu plus que le dernier carré. À ce niveau, le détail est l’erreur qui vous « tarabuste » pendant plusieurs années. Dans ce cadre, l’Equipe de France pourrait très bien s’être interrogée sur la présence compétitive du talent de MAK en Juillet et Août 2023, pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Un raisonnement qui se tient si on se contente de regarder le football féminin au vu des difficultés lyonnaises à n’avoir pu remplacer Ada Hegerberg, avec un profil puissant et identique au centre. Les lyonnaises comptant leurs buts seulement au bout de quelques doigts quand, dans le passé, les deux mains étaient monnaie courante.

Une pensée encore plus légitime avec la Coupe du monde des Bleus au Qatar et la présence salvatrice d’Olivier Giroud en remplacement du Ballon d’Or Karim Benzema.

On peut reprocher des choses à Corinne Diacre, mais pas celui de réfléchir et de prévoir.

Valerie Gauvin revient pour jouer et plus si affinités et besoins.

William Commegrain Lesfeminines.fr