Dans le championnat de France de football féminin, il y a des matches qui ne demandent pas d’erreurs et ceux qui sont importants voire essentiels.

Un bas de championnat de moins en moins nombreux

Pour les équipes du bas de classement, les oppositions directes entre les quatre derniers sont importants voire essentiels et les autres deviennent moins conséquents. Les différences de statuts comme de niveaux justifiant les défaites ; chacun étant concentrés à ne pas rater ceux qui détermineront les deux derniers de la saison, envoyés en D2F.

Un peu à l’image du bac, l’image ayant la chance d’être connu de tout le monde. Il ne faut pas avoir en-dessous de 8 de moyenne. A défaut, on n’a pas le droit au rattrapage.

Depuis une dizaine d’années, ce bas de championnat s’est relevé progressivement et on ne compte que trois ou quatre clubs concernés. Pour 2023, il s’agit de Guingamp, Rodez, Soyaux et Dijon sur cette quasi-moitié de saison.

Le niveau des mentions Bien

Et puis il y a ceux qui se battent pour une mention. Leur seuil est situé au-delà de 12. 14 étant le signe d’une place européenne. 16, la bagarre pour le titre. Beaucoup de clubs sont montés d’un cran, de la mention assez bien à celle bien. Le Paris Fc a même, avant les deux matches témoins face à l’Ol et le PSG, pu croire à passer au niveau supérieur.

Le résultat vainqueur du Paris Saint Germain face au Paris FC (0-1) à l’extérieur a fait descendre le club de Pierre Ferracci dans le club des candidats à une place européenne. Auteure d’une bonne saison mais qui auront du mal à revenir sur le titre, sauf erreurs des deux leaders : l’Olympique Lyonnais et le Paris Saint Germain.

Un club où les places sont serrés puisque Montpellier (16) n’est qu’à deux points du Paris FC (18) quand Fleury pointe à 15, suivi de Bordeaux à égalité (15), Reims à (14) et le surprenant Le Havre à 13.

C’est là, à mon sens, que se trouve l’indicateur de l’homogénéité du football féminin français et de son véritable niveau.

À comparer avec celui des années précédentes où le ventre mou était bien plus nombreux à se disputer le risque des dernières places.

Le niveau affirmé des Très Bien

Les deux clubs leaders français ont montré, malgré des difficultés internes fortes, que leur résultat ne pouvait être inférieur aux deux premières places de la D1FArkema.

Hier, il eut été difficile de l’argumenter avec forces, les évènements contraires n’existaient pas ou peu. Relevant plutôt du caractère ponctuel.

Les deux dernières saisons pour le PSG avec l’affaire Hamraoui et ses conséquences. Celle de son coach, Didier Ollé Nicolle sont encore dans le passé du club, mais pas loin d’être oubliées. Les blessures à répétition des joueuses de l’Olympique Lyonnais, les événements contraires, les difficultés de résultats du club champion d’Europe et de France, ne l’ont pas fait lâcher la première place du championnat.

Jamais deux clubs féminins français n’ont autant été bousculés. Ils sont toujours aux premières places du championnat.

A l’évidence, ils sont nettement au-dessus des dix autres.

A quel niveau, doit-on regarder et trouver les moyens de progression de la D1F Arkema ?

A l’heure où on parle d’une D1F professionnelle, doit-on la mesurer au niveau du groupe des mentions Bien ou construire au niveau de ceux Très bien en sachant que les tentatives ont été nombreuses pour le faire, sans réussite.

Le CDES de Limoges (Centre de Droit et d’Economie de Limoges), à l’étude de ce dossier délégué par la FFF, devra surtout détailler les moyens à organiser et leur degré de complémentarité pour expliquer si le regard et la mesure doivent être au niveau A ou au niveau B.

En attendant, l’OL après sa victoire bataillée face au Paris FC (2-3) a retrouvé le goût de la victoire en s’assurant une place dans le groupe final de la Women’s Champions League quand le Paris Saint Germain, a marqué de son autorité en dominant sans concession le Paris Fc à Charlety la semaine dernière (0-1).

Ces deux là n’ont pas besoin de professionnalisation ; ils ont déjà leurs stratégies et moyens.

C’est peut-être la raison de la différence avec l’Angleterre qui se trouvait sans références hormis une victoire ponctuelle d’Arsenal en 2007 sur la scène européenne. Tout changement structurel ne rencontrait aucune opposition, à part celle financière.

C’est la raison pour laquelle, les évolutions envisagées ne pourront se faire qu’après avoir répondu à cette alternative : La France doit-elle être représenté par un championnat ou doit-elle l’être par deux clubs d’élite supérieure ? Pour avoir lu beaucoup d’analyse des suiveurs du football féminin, personne n’a argumenté sur ce point.

William Commegrain Lesfeminines.fr