Le Paris Saint Germain sort d’une rencontre face au Réal Madrid sur un match nul à l’extérieur (0-0), ce qui potentiellement n’est pas une contre-performance pour les habituels footeux, très sensibles à la différence entre le jeu à domicile et celui à l’extérieur.

Sauf qu’en football féminin, le poids du public n’a pas ou peu d’influence, justifiant une force supplémentaire à celles qui reçoivent au regard de celles qui se déplacent. Il s’agit plutôt du contraire, c’est à dire, que tout club supérieur en réalité comme en histoire à son adversaire, se doit de logiquement gagner à l’extérieur.

Le Paris Saint Germain ne l’a pas fait face au Real Madrid

Le PSG n’est pas meilleur que le Real Madrid

La première conclusion s’impose : le PSG n’est pas meilleur que le Real Madrid, nouveau sur la place européenne. Une conclusion qui amène une interrogation aux fans du football féminin : après la défaire à domicile (0-1) qui laisse supposer, sur le même argument, que Chelsea est meilleur que le PSG, alors il ne reste plus qu’une place de disponible et le PSG n’a pas montré assez de qualités ce soir (3 tirs cadrés et 1 tir cadré face à Chelsea jeudi dernier) pour qu’elle lui soit logiquement attribuée.

Je dirais même que le Real Madrid avec une puissance athlétique dans sa ligne centrale arrière, bloque bien les velléités parisiennes, qu’on peut trouver fortes de banderilles offensives ponctuelles sans pouvoir démontrer cette force continue qui fait un demi-finaliste ou un finaliste européen. À l’inverse, sur le plan offensif, le Real Madrid a montré des séries de passes originales, garanties par une technique élevée et surtout l’envie de désarçonner son adversaire, par le jeu du dribble.

A Paris, tout le monde a fait son travail, personne n’a triché ou commis des erreurs condamnant l’équipe. À l’inverse, personne n’a réussi à faire basculer la rencontre. Quand Martens brille, c’est Groenen qui marche. Quand Bachman brille, c’est Kadi qui rate. Quand Kadi appuie, c’est l’extérieur du cadre qui se signale.

Chelsea, Quadruplé de Kerr et triplé de Harder

C’est dans ce constat que se situe l’interrogation de la qualification parisienne, placée maintenant troisième du groupe et qui n’a plus qu’une seule occasion pour relever la tête, c’est de battre les modestes Vllaznia (Albanie), battues (8-0) par Chelsea et (0-2) par le Real Madrid.

Quand un club bute, c’est bien que son concurrent ne s’envole pas. L’Olympique Lyonnais, battu (1-5) à domicile a eu cette chance avec la défaite du PSG le lendemain à jean Bouin (0-1) face à Chelsea. L’équipe de Gérard Prêcheur ne l’aura pas eu, à l’inverse. Un (0-0) au Real, nouveau européen, quand Chelsea enquille 8-0 en Angleterre, deux heures plus tard.

Cela fait toujours mal, même si c’est l’Albanie.

Un autre danger s’annonce. Le jeu proposé ne convient pas au public des Ultras. C’est peut-être là que se situe le plus gros danger. En effet, ils étaient les premiers à être venus, devenus pour le monde du football féminin, le meilleur public.

S’ils partent, le Paris Saint Germain aura perdu beaucoup.

Tout cela porte la mention « dangerous ».

William Commegrain Lesfeminines.fr

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