L’Histoire ne retiendra pas ce France-Grèce autrement que par la grave blessure de Griedge M’Bock, défenseure centrale de l’Equipe de France et de Lyon, qui, sur un appui, a vu son genou se bloquer et l’a laissé choir sur un cri de douleur qui a traumatisé ses coéquipières.

Sur cette action de contre où elle va au contact de la joueuse adverse, Veatriki Sarri qui part, tête en avant et ballon au pied, pour remonter les deux tiers du terrain, sa balle ira chercher la lucarne de Pauline Peyraud Magnin pour un (2-2) inattendu après le but de Grace Geyoro (9e) et celui dans la foulée de Kadidiatou Diani (18e).

Soirée sombre puisque dans la foulée, Sofia Kongouli (20e) avait réduit le score sur corner (2-1). Les Bleues sont à deux doigts d’être remontées par la Grèce à qui elles avaient passé un (0-10) à l’aller. Griedge M’Bock se blesse gravement au genou après avoir eu une très longue absence pour une rupture au talon d’achille et une récidive et le match s’arrête à la 82′, suite à un orage dantesque sur Sedan !

Dans cet environnement, il fallait du cœur.

La blessure, inattendue, surprenante et si criante qu’elles a fait couler des larmes aux titulaires comme aux remplaçantes. Les gros plans montraient à quel point cet instant était vécu par le groupe comme un événement dramatique. Marion Torrent ne voyait même pas ses larmes couler, Sandie Toletti avait le visage changé par l’émotion. Ouleymata Sarr, sur le banc, essuyait son visage et Corinne Diacre, entrée sur le terrain quand la règle ne l’autorisait pas, tenait la tête de Griedge, ne sachant plus si c’était celle de sa fille potentielle ou de sa joueuse.

Le jeu a repris quelque neuf minutes plus tard et la première balle fut pour Marion Torrent qui a envoyé un missile plein face transversale, trépignant de ne pas la voir dans les filets, pour que Melvine Malard, à l’affût, la fasse entrer. Une minute ou peut-être deux après la reprise. Les Bleues s’étaient mise en ronde, toutes ensemble, se promettant de gagner pour ELLE. Parole dite, parole tenue. On était revenu à (3-1).

Kadidiatou Diani a placé une bombe d’une telle puissance que la gardienne, lorsqu’elle a plongé, avait déjà la balle qui avait franchi sa ligne (4-1). Certainement, le plus beau but de la parisienne en Bleue. Le match s’est terminé avec une cinquième réalisation de Sandy Baltimore (5-1).

Anecdotique. Les Bleues ont montré un sacré cœur dans ce résultat.

William Commegrain Lesféminines.fr

Le mardi 6 septembre au Stade Louis-Duguauguez de Sedan
Éliminatoires de la Coupe du monde féminine 2023 – Zone UEFA – Groupe I

FRANCE – GRÈCE : 5-1 (4-1)

source : Les Bleues reçues dix sur dix (fff.fr)

Spectateurs : 11 212. 
Arbitre : Riem Hussein (Allemagne)
Avertissement : Diani (59e) pour la France
Buts : Geyoro (9e), Diani (18e, 45e+9e), Malard (45e) et Baltimore (59e pour la France, Kongouli (20e) pour la Grèce

France : Peyraud-Magnin – Torrent, Mbock Bathy (puis Tounkara, 44e), De Almeida, Périsset – Bilbault (Cap. puis Pallis, 60e), Toletti, Geyoro (puis Matéo, 60e) – Baltimore, Malard (puis Sarr, 78e), Diani (puis Bussy, 60e). Sélectionneure : Corinne Diacre. 

Grèce : Giannakouli – Nefrou, Georgiou (puis Paterna, 80e), Palama – Mitkou (puis Doiranli, 57e), Sarri, Kakambouki (Cap. puis Pitsiou, 69e), Giannaka – Moraitou, Markou (puis Pouliou, 46e), Kongouli (puis Kapnisi, 57e). Sélectionneur : Georgios Kyriazis.