Inspirante, c’est la première idée qui vient en consultant les aventures de Pauline Ferrand Prévot. Pauline Ferrand-Prévot est un nom connu même pour qui ne suit pas le cyclisme professionnel féminin. À 30 ans, elle a même réussi l’exploit d’être dans l’imaginaire de tous comme l’était Jeannie Longo dans le passé lointain des années 80-2000.

Son nom a la signature d’élue de la performance.

Pauline Ferrand Prévot, une star au combat

Elle est la seule à avoir été championne du monde sur les trois disciplines que sont la course sur route (2014), le VTT (2015) et le Cross Country (2015, 2019, 2020).

Pourtant, si vous vous attardez à la lecture de sa bio sur wikipedia et des articles qui en découlent, elle a eu son lot de vents contraires ! A chaque fois, quelque chose se met en travers.

Le plus récemment, j’ai en mémoire cette butte à gravir, aux JO de Tokyo qu’elle attaque en tête, suivie par la suissesse qui s’impose en forçant le passage, l’obligeant à un stop qui lui donnera le temps de s’échapper pour que dans la même course, incident mécanique, sa chaîne saute et qu’elle finisse 10e de la course olympique.

Avec trois titres de championnes du monde déjà au palmarès (2015, 2019, 2020), elle doit en entendre à l’arrivée sur le mot « déception ».

Un sentiment qu’elle a dû apprendre à apprivoiser, à relativiser pour qu’il soit juste le miroir d’un instant, mais pas celui de sa vie.

Une nouvelle arme : Savoir gérer sa déception

Elle sait si bien le faire qu’on a l’impression que cela en est devenu une force.

Quinze jours avant les mondiaux, « la course qu’elle a préparée » dira-t-elle au micro de l’Equipe, la voilà vice-championne d’Europe alors qu’elle menait la danse (30″ d’avance au 3e tour) devant son éternelle rivale française, Loana Lecomte, qui prend le titre européen qu’elle possédait, un souci mécanique la bloque.

Cela ne l’empêchera pas, quinze jours plus tard, de devenir double championnes du monde. Aux Gets, elle prend deux titres mondiaux. En short Track et dans la discipline olympique du Cross Country.

« Je ne suis pas vieille, mais cela fait pas mal de temps que je suis au haut niveau. J’ai eu des hauts, des bas, a-t-elle admis à La Chaîne L’Equipe. Deux opérations de l’artère iliaque, des problèmes d’équipe cette année, il ne faut pas se le cacher. Ç’a été une saison très compliquée au niveau personnel. Donc j’ai aussi pris le temps de digérer tout ce qui s’était passé cet hiver et essayé de me reconstruire. »

Les sports individuels, bien plus près de l’Olympisme que les sports collectifs

À l’évidence, en France, on donne la part belle aux sports d’équipes.

Sans relever cette injustice du sport individuel dont la performance dépend uniquement de lui et qui, au moindre écart individuel, se voit reléguer loin de ses objectifs. Inexorablement, dans l’incapacité de revenir.

Resituer une course d’athlète, tout doit être parfait. Regardez le millième qui sépare l’Argent de Pascal Martinot Lagarde aux championnats d’Europe d’Athlétisme de Munich 2022, de l’espagnol Alvaro Martin quand la 3e place française de l’inattendu Just Kwaou-Mathey se joue à la courbe de son épaule ! C’est la recherche de la perfection totale.

À comparer avec le temps d’action des footballeurs et footballeuses. Trois minutes avec le ballon, soixante minutes de courses, vingt à dix pour cent de balles perdues. Au jeu de la rigueur et du détail, ils et elles se placent loin derrière. Jamais on entendrait parler d’eux dans un sport individuel.

Au moment où les femmes cherchent à inspirer les jeunes filles. Faut-il leur demander de ne regarder que du côté collectif alors que les Jeux Olympiques, sacre et sacré par excellence, ont toujours identifié bien plus les performances individuelles que celles collectives. Que ce soit pour l’Athlétisme, la natation, les épreuves de Judo, d’escrime, etc..

Le vélo et la santé

Pauline Ferrand-Prévot est une source inspirante avec ses 30 titres au minimum, dans une période où on retrouve l’utilisation du vélo.

Facile à utiliser, prévu pour son utilisation dans les villes, une sensation qui demande à utiliser son caractère à la première montée, et dont la performance se situe autour d’un chronomètre, du temps, mesure objective plutôt que d’avis subjectifs.

Il faudrait que cette fille écrive plus sur ce qu’elle est comme sportive plutôt que d’attendre qu’on écrive sur elle.

Il y a des parcours qui demande à être connu. C’est la moindre des choses qu’on leur doit.

William Commegrain Lesfeminines.fr

sources : VTT: Ferrand-Prévot sur le toit du monde (sports.fr)

VTT : Pauline Ferrand-Prévot entre dans l’histoire en décrochant son quatrième titre mondial en cross-country (lemonde.fr)

La course aux étoiles (paulineferrandprevot.com)

Pauline Ferrand-Prévot — Wikipédia (wikipedia.org)