Le Trophée des Championnes 2022 de ce soir sur les antennes de Canal Plus entre l’Ol et le PSG, clôt la saison passée tout en ouvrant celle à venir.

Le titre Trophée des Championnes, clôt la saison 2022 normalement

À l’instar du Trophée des Champions, il oppose les championnes de France 2022 au vainqueur de la Coupe de France 2022. En ce sens, il met un terme à la saison en décidant, sur le terrain, le vainqueur de la saison 2022.

La logique voudrait qu’il soit d’ailleurs placé en fin de saison, mais les impératifs internationaux des équipes nationales font que sur quatre saisons, on compte toujours trois RDV de compétition organisée par la FIFA, monopolisant les dates entre les stages et la compétition.

La seule place est donc de placer cette seconde édition, en ouverture de la saison, prévue le week-end du 10 septembre pour la D1F Arkema.

Ol-PSG, PSG-Ol, une réunion de famille habituelle

Dunkerque choisi, les cinq mille places ont été vendues pour plus qu’un classique, une quasi-réunion de famille française entre les deux clubs, comme chaque championnat européen propose d’ailleurs, qu’il soit anglais avec Chelsea et Man City, allemand avec Wolfsburg et le Bayern, un peu moins en Espagne avec un leadership de Barcelone quand la Juventus a le même statut en Italie.

On ne doit être pas loin du 30e match entre les deux équipes depuis qu’elles font 1 et 2 du championnat. Cette année encore, les joueuses se connaissent bien. Quasiment du bout des doigts.

Chirstiane Endler, la gardienne chilienne, a été une des pierres essentielles du Paris Saint Germain (2017-2021), Perle Morroni a joué sous les couleurs parisiennes pendant huit saisons (2014-2021), la jeune internationale U20 Alice Sombath a été formée au PSG. Sarah Däbritz, milieue internationale allemande est le changement de cette année entre les deux clubs (2019-2022) quand Lindsey Horan, parisienne au début de sa formation (2012-2016), y a gagné ses galons d’internationale américaine.

Du côté parisien, les transfuges sont bien moindres. Sakina Karchaoui (2020-2021) et Kheira Hamraoui (2016-2018) sont les deux seules joueuses de l’effectif à avoir porté les couleurs lyonnaises.

Il fut un temps où on s’inquiétait de ces intégrations, ne sachant pas de quel côté le cœur de la joueuse allait battre.

La question avait été aussi posée avec les coaches : Farid Benstiti, créateur de la section lyonnais, devenu coach du PSG (2012-2016). Patrice Lair, double champion d’Europe avec l’Ol (2011 et 2012), reprenant le flambeau parisien (2016-2018). Les éliminations de l’OL par le PSG en Coupe d’Europe (2014 et 2015) ont apporté une réponse et les finales tendues de la Coupe de France et Coupe d’Europe en 2017 ont montré que la question n’avait pas à se poser.

Sans nul doute, le fait que Gérard Prêcheur ait défendu avec succès (3 championnats, 3 coupes de France, 2 coupes d’Europe) les couleurs de l’OL pendant trois saisons (2014-2017) n’entrera pas dans la balance, quand bien même les contacts avec Sonia Bompastor, nouvelle coach de l’Ol depuis 2021, ont du être nombreux.

Elle, responsable de l’académie. Lui, responsable de l’équipe A de l’OL.

C’est donc bien une réunion de famille qui se jouera ce soir sur les antennes de Canal Plus, 21 heures avec les ingrédients habituels de la compétition. Toutes ces filles du football féminin, quand elles ont le niveau international, ont souvent joué en club avec leur adversaire d’un jour. C’est une configuration habituelle, elles les connaissent sur le bout des doigts.

Le Paris Saint Germain change son fusil d’épaule

Le Paris Saint Germain signe un mercato tranquille avec Lieke Martens en star et des inconnues connues choisies avec réflexion pour compléter un groupe qui n’a pas trop changé : la gardienne australienne aux 100 sélections Lydia Williams venue d’Arsenal. Le coup de cœur autrichien de l’Euro 2022 avec Marina Georgieva, pour compléter un axe central. La jeune milieu de terrain (21 ans) du Paris FC, Oriane Jean-françois et l’inattendue islandaise Berglind Thorvaldsdottir, en attaque.

On est loin du PSG habituel ou les joueuses de renommées internationales trouvaient toujours le contrat qu’il fallait pour deux années à Paris.

Il est à noter que Gérard Prêcheur utilise un langage de formateur. A l’évidence, sa mission pour un contrat d’une année renouvelable, puisque quand il doit parler compétition, il le fait. C’était l’essentiel de ses propos quand il défendait ses couleurs.

L’Olympique Lyonnais en conséquence, fait un petit marché

Puisque Paris joue la carte de la formation interne, l’Olympique Lyonnais s’est contenté de Sarah Däbritz pour nettoyer les talents internationaux parisiens de la saison passée. l’OL a retrouvé Signe Bruun, Vicki Becho prêtées. Fait monter Assimina Maoulida et Kysha Sylla et attend de voir si elle doit compléter son effectif qui n’a vu que la signature d’Ines Jaurena (Bordeaux).

L’Olympique Lyonnais acceptera-t-il une défaite ? C’est une question qui demande à ce que la réponse soit aussi encadrée par l’arrivée du nouvel actionnaire américain. Quelle est sa vision et son degré d’implication dans l’aventure féminin des joueuses de l’OL ?

C’est quand l’élastique est tiré qu’on connait sa solidité !

On recrute ou pas ?

Quinze jours avant la reprise et à quelques jours de la fin du mercato, les dirigeants sportifs décideront d’une ou deux arrivées nouvelles. Ou pas.

Le match aura donc cette vérité pour les deux équipes.

En dehors du Trophée que l’Ol est le seul à détenir ce trophée (2019, 1-1 4 tab à 3) en raison des deux annulations pour cause de covid, faut-il recruter en urgence avec la question de Marie-Antoinette Katoto, de retour seulement mi-2023 pour le PSG et celle de Wendie Renard, absente de l’EDF pour cause de blessure au mollet et dont on cherche, dans la tribune de presse, la doublette sans faire descendre définitivement Amandine Henry, un cran plus bas.

A noter que Wendie Renard fait partie du groupe de ce soir.

William Commegrain Lesfeminines.fr

Un sommet pour commencer (fff.fr)