Les Bleues, déjà qualifiées pour le Mondial 2023
Corinne Diacre a annoncé sa sélection pour le dernier stage de qualification directe à la Coupe du Monde pour les équipes issues de l’UEFA.
La règle est simple, les premiers des neufs groupes constituant la compétition européenne pour la 9e Coupe du Monde, première édition à trente-deux équipes, valident leur billet pour un voyage en Australie et Nouvelle-Zélande du 20 juillet au 20 août 2023.
Les Bleues, déjà assurées de la première place de leur groupe, vont donc jouer ces deux matches face à l’Estonie et la Grèce, l’esprit tranquille. D’autant plus qu’elles ne sont que quatre équipes sur les onze futures qualifiées (9 directement, 2 en play-off) à avoir cette certitude : le Danemark (7V, 0N, 0D), la Suède (6V, 1N), la France (8V, 0N, 0D) et l’Espagne (6V, 0N, 0D).
L’Allemagne lutte avec la Serbie (-3), l’Italie contre la Suisse (-2), la Norvège contre la Belgque (-3), les Pays-Bas contre l’Islande (-2), et dans une moindre mesure l’Angleterre contre l’Autriche (-5).
Les Bleues, la tête au passé
La sélectionneuse française, en charge de l’EDF depuis septembre 2017, l’a dit lors de sa conférence de presse : « on avait analysé notre euro à chaud, on va l’analyser à froid ».
À l’évidence, le match face à l’Allemagne, en demi-finale sera au cœur de ce regard terminant sur un doublé d’Alexandra Popp (2-0) et la fin de l’aventure des Bleues en Angleterre. « On est tombé en demi-finale sur une très belle équipe d’Allemagne qui a probablement joué son meilleur match de la compétition, et peut-être même joué la finale avant l’heure ».
On ne peut qu’être d’accord avec la première partie de cette affirmation et relativiser la seconde. Qu’aurait pu faire l’Angleterre face à une Allemagne avec une Alexandra Popp sur le terrain ?
La question, si on doit s’arrêter à ce match et à ce stade de la compétition, qui reste posée : que faudrait-il pour que les Bleues passent au-dessus de cette performance athlétique exceptionnelle des allemandes ?
Peut-être deux jours de plus de récupération pour les Bleues ? Sûrement l’envie et le plaisir de Sakina Karchaoui de perforer ce mur quand bien même, entourée de quatre allemandes, la raison l’oblige à remettre en arrière ? Probablement que ce qu’il manque aux Bleues, c’est l’envie de percuter pour renverser l’autre que de jouer. Un peu d’esprit de rugby. Tester l’adversaire pour voir si elle en a autant dans la tête que sur le terrain.
En pensant à Sakina Karchaoui, je ne pense pas à mal, mais il est évident que lorsqu’elle arrive à déchirer le côté droit de la défense adverse, les adversaires commencent à penser un peu plus à appeler « Maman ! ».
Peut-être que le football féminin, après avoir été un sport d’évitement, doit devenir aussi un sport de percussion ?
Les Bleues, la tête au présent
Wendie Renard n’est pas dans la sélection comme elle n’a pas été des onze lyonnais joués aux USA en matches de préparation. Au repos est le mot d’ordre de la capitaine de l’équipe de France. Sans être convaincu de la blessure au mollet qui n’a pas été communiqué par le club, il est évident que la joueuse a sollicité du repos.
Elle est remplacée par la parisienne Elisa De Almeida (24 ans), revenue sur les terrains dans les matches de préparation du PSG. Une jeune joueuse qui a toujours réussi ses prestations en Bleues, excellentes même lors de ses premières avec 14 sélections, 12 titularisations et 3 buts. Pas mal pour un début chez les Bleues.
Elle est accompagnée par la jeune joueuse du Stade Reims, Kessya Bussy, 3 sélections et encore aucune titularisation. Venue pour certainement être testée dans le cadre de la blessure de Marie-Antoinette Katoto et apporter un peu de concurrence aux attaquantes prises à l’Euro, Melvine Malard et Ouleymata Sarr.
Sur les absentes, la question de Vivy Asseyi s’est posée. Pas invitée à l’Euro et surprise de ne pas l’être. Actuellement blessée a répondu Corinne Diacre. Quand à Valérie Gauvin, titulaire auparavant au centre (37 sélectons, 17 buts), actuellement à Houston, le manque de temps de jeu a été l’argument repris par la sélectionneuse.
Au final, Corinne Diacre reprend le même groupe, car il fait partie d’un présent qui lui convient et dans lequel elle sent l’osmose entre ses qualités, la tactique choisie, comme la qualité de vie et d’échanges à l’intérieur du groupe. « Ce groupe a de la valeur, sur le terrain comme en dehors, ce que nous avons beaucoup apprécié avec mon staff. Il a grandi également, il faut qu’il en soit conscient, on va continuer de l’accompagner au mieux pour qu’il aille le plus loin possible. »
Elle fait ce que fait tout sélectionneur. Elle choisit son groupe.
À titre d’exemple, j’ai en tête la « mésaventure » de Stéphanie Houghton, capitaine de l’Angleterre pendant huit saisons passées, et qui voit Williamson, pas prise par Phil Neville l’ex-sélectionneur, devenue capitaine des Lionesses à l’arrivée de Sarina Wiegmann, dès mars 2022 soulever la Coupe d’Europe fin Juillet 2022 ….
Après vérification, dans la sélection anglaise de ce mois de septembre, l’ex-capitaine n’est pas reprise, alors que les Lionesses sont largement en tête (+5 pts) devant l’Autriche.
Le bilan de Houghton a de quoi faire frémir ! D’autant qu’elle n’a jamais gagné la WCL pour compenser. Au moment où l’Angleterre gagne, elle sort.
Les Bleues, la tête à l’avenir
Corinne Diacre n’aime pas l’exercice de la presse qui porte d’ailleurs bien son nom. Là, pour presser.
Octobre sera comme Septembre ? La réponse fuse, vous serez surpris en Octobre. Le reste de la saison des Bleues sera fait de matches amicaux.
Celui d’Octobre se jouera face à l’Allemagne pour le premier et la Suède le 11 Octobre, pour le suivant.
William Commegrain Lesfeminines.fr
La sélection de septembre 2022 :

Le résumé de la Conférence de presse sur le site fff.fr