USWNT – 24 juin 2022 – Depuis dix ans, le football féminin américain ne se conjugue qu’avec des avancées sociales. La dernière en date, l’intégration dans l’équipe nationale de Carson Pickett (28 ans), défenseure de North Carolina Courage, née sans avant-bras.

Les Etats-Unis n’est pas le pays le plus sociétal du monde. On pourrait même dire qu’il représente l’image libérale qui va avec le capitalisme, la performance, et la réussite.

De la place pour les premiers, de l’espoir pour les autres.

Depuis dix ans, le football féminin américain ne se conjugue, lui, qu’avec des avancées sociales.

D’abord le message pour l’égalité de rémunération en équipe nationale avec le slogan « Equal Play – Equal Pay » aboutissant à un accord en février 2022 sur l’égalité salariale lors des matches des équipes nationales pour le futur, accompagné du solde de l’antériorité, soit 24 millions de dollars à se partager.

Les messages pour les communautés sexuelles qui s’ajoutent aux communautés sexuelles, LGB, devenue LGBT, complétée en LGBT+, ouvrant des portes inattendues sur l’inclusion de tous les genres dans le domaine du sport de haut niveau. Obligeant la FIFA à réfléchir à ses lignes quand l’Allemagne ouvre la porte en permettant aux joueurs ou joueuses transgenres de décider dans quelle équipe jouer : masculine ou féminine.

En Allemagne, les footballeurs amateurs transgenres pourront choisir entre les équipes féminines et masculines (bfmtv.com)

Et maintenant, Vlatko Andonovski, sélectionneur américain, intégrant dans son groupe préparatoire au championnat de la CONCACAF à Mexico (4 au 18 Juillet), Carson Pickett (28 ans), née sans avant-bras du côté gauche.

La joueuse américaine n’est pas pris pour son handicap, mais plutôt pour sa qualité de jeu qu’elle a pu montrer après six saisons en NWSL. Draftée et choisie par Laura Harvey (Ol Reign) en 2016, elle a ensuite évoluée à Orlando Pride pour être prêtée par deux fois (Australie et Chypre).

Aujourd’hui, elle évolue au North Carolina Courage, comme défenseur centrale, forte d’une taille notable d’1,78 quand la moyenne des joueuses est plus proche des 1,65 à 1.70. Elle apporte dans un système de jeu féminin qui s’intensifie athlétiquement. Une compétence déjà identifiée, puisque sélectionnée en équipe des U17 et U23 américaine.

Si elle n’est pas dans la liste des 23 américaines qui va jouer la compétition pour prendre le billet pour le Mondial 2023 (réservé aux deux premiers des deux groupes de la compétition) et celui des JO à Paris en 2024 (attribué au vainqueur de la compétition), elle vient pour être évaluée comme s’évaluer dans le camp d’entraînement et jouer les matches amicaux de préparation contre la Colombie du 26 et 29 Juin prochain.

Elle est médiatiquement connue pour, en 2019, avoir salué un jeune garçon de 2 ans, née comme elle sans avant-bras, et venu la voir jouer son match.

Les deux éclatent de bonheur.

William Commegrain Lesféminines.fr