Buteuse en NWSL (championnat américain) lors des deux dernières rencontres, Nadia Nadim, sorte de « Zlatan Ibrahimovic » selon son sélectionneur danois, Lars Sondergaard, renait comme le Sphinx à plus de 34 ans, diplôme de docteur en médecin en poche.

Partie au Racing Louisville, à la suite de son contrat avec le Paris Saint Germain (2017-2019), elle n’a plus foulé les terrains de Juillet 2021 au 4 Juin 2022 en raison d’une grave blessure au genou.

Beaucoup aurait arrêté. L’âge, le diplôme, le métier, mais il faut croire que son parcours de vie a insufflé à cette femme et joueuse, la volonté de ne jamais s’arrêter, sauf quand elle l’aurait décidé. Et visiblement, elle a décidé que ce n’était pas le moment.

Personne n’aura oublié sa nationalité Afghane, la fuite familiale, le décès de son père, et l’immigration réussie au Danemark. Personne n’aura oublié que ses sœurs œuvrent dans le médical, une profession où on voit tant de choses illogiques que la seule logique devient soi.

En trois matches, elles marquent trois buts en ne jouant que 23′ face à North Carolina Courage (aucun but), 29′ et buteuse face au nouveau Angel City de Los Angeles malgré la défaite (2-3) et un doublé à l’extérieur contre les Washington Spirit (2-2) en 34′ de présence.

Ce ne sont pas de grands buts, ce sont des buts. Et les buts font la victoire ou évitent la défaite. Nadia Nadim est pragmatique. Moins de quinze jours sur le terrain, peu de temps de jeu et pourtant ses partenaires combinent avec elle. Elles la choisissent. Elles ont confiance en elle. Elle savant que Nadia est opportuniste, elle ne rate pas l’occasion qui se présente.

Pragmatique, opportuniste. Nadia Nadim est une joueuse chirurgicale.

Elle n’est pas dans une équipe leader du championnat, mais comme toute bonne joueuse de football féminin, elle ne lâche rien. Elle fait le job.

Ce qui fait qu’avec un retour bien tardif en compétition, le sélectionneur danois la porte dans sa sélection pour l’Euro. Avec ces mots : « C’est un personnage qui divise – un peu comme Zlatan Ibrahimovic – parfois un peu arrogante. Cela ne correspond pas vraiment à notre culture, mais nous aimons quand elle marque des buts décisifs »

Buteuse en finale du dernier Euro (2017à face aux Pays-Bas, vainqueur à domicile, Nadia Nadim, à l’évidence, aime bien le combat.

William Commegrain Lesféminines.fr

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