19h00. En direct sur TMC, la chaîne DAZN payante et gratuitement sur le You Tube de la même chaîne. L’OL (sept titres et deux finales) s’opposera au Fc Barcelona, championnes européennes en 2021.

A la lecture du groupe lyonnais pour cette 10e finale des fenottes en Women’s Champions League, une vérité apparait. Aucune joueuse titulaire ne va faire son match avant le coup de sifflet de la finlandaise Lina Lehtovaara.

L’expérience de la défense lyonnaise

Christiane Endler (30 ans), capitaine du Chili, identifiée comme un Top 5 mondial à son poste, venue à Lyon pour soulever la Coupe d’Europe aura certainement les deux arrêts qu’il faut dans une finale ou un match européen. Elle les a eu avec le PSG face à l’Ol dans le 1/4 qui les a éliminé en 2021 ; l’année suivante, elle l’a eu avec l’Ol face au PSG dans la 1/2 finale aller et retour en 2022.

Cette gardienne à la double nationalité, chilienne et allemande, dans un match, fait les deux arrêts qu’il faut au moment où il le faut. Ce n’est pas d’aujourd’hui. En coupe du monde 2019, au Parc des Princes, elle les avaient sorti face aux USA. Sauf que cela peut ne pas être suffisant. Cela avait été le cas dans ce match de groupe des américaines et chiliennes (3-0).

Dans la ligne défensive, on trouve Carpenter (22 ans), Buchanan (30 ans) ou M’Bock (27 ans), Renard (31 ans) et Bacha (23 ans). Une défense centrale d’expérience qui tourne à plus de 100 matches internationaux, que ce soit en sélection et en clubs, et sur les côtés, deux flèches.

« Deux femelles » pur-sang qui peuvent, si l’esprit leur propose, percer la muraille barcelonaise en les obligeant à reculer, reculer et reculer. A une heure où l’écrit doit être sage, ne voyez pas dans le mot « femelle » autre chose que l’état d’esprit dans lesquelles ces joueuses sont quand elles jouent. Purement animales.

D’ailleurs ne voyez rien de féminin dans cette finale. Si le sang était autorisé, le vert de la pelouse se serait transformé. Elles le savent, plus qu’une finale, il s’agit d’une première place. De la première place européenne et mondiale.

A comparer, il y a la finale de la Coupe du Monde. A se souvenir, il y a la revanche des américaines en 2015 face au Japon, à la suite de la perte du titre mondial qui s’offrait en 2011. (4-0) au bout de 16′. (5-2) en fin de match. Rien de comparable en base, les barcelonaises sont meilleures que ne l’étaient les coéquipières de Saka Kumagai de l’époque.

Mais le goût de la revanche et de l’enjeu, dans ce match, sont les mêmes.

Ceci étant dit, terminons l’axe défensif avec Amandine Henry et Lindsey Horan. Les deux « H ». Amies, royales, reines du passé avec le capitanat de l’Equipe de France pour Amandine, postulantes à être Impératrices du Présent. Henry, star de 2015 à 2020, devenue américaine d’esprit. Horan, jamais titrée en France avec le PSG, et championne du monde 2019 au Groupama Stadium. Vice-capitaine des USA.

Barcelone devra passer cela.

Barcelone sait danser

De face, c’est impossible. Les barcelonaises vont jouer un tango de football pour que l’OL se trouve désorganisé et alors, telles un matador pour ces filles qui aiment plus les filles que les gars, elles piqueront et tueront l’espoir lyonnais, comme les Amazones de l’ancien temps ont su réduire, la taille de l’esprit des hommes.

Jenifer Hermoso, mal utilisée à Paris, se fera un malin plaisir de faire pleurer les fans français. Caroline Graham Hansen, norvégienne sans titre, ne laissera jamais Ada hegerberg lui prendre la Coupe d’Europe qui semblait, à chaque tentative, lui être interdite. Ces deux-là, au talent de dingues, n’en veulent pas à Alexia Putellas de prendre toute la lumière, tant qu’au décompte des plats, l’Europe est bien là.

Pour l’Europe, elles sauront être sanguinaires. Elles savent le faire. Piquer et tuer.

Lyon sait être lyonnais.

Sept titres, Lyon sait que tu ne peux pas gagner sept titres de la même manière. Lyon a cette qualité de savoir changer.

L’attaque lyonnaise est différente. En 2019, sur les quatre buts dont le triplé d’Ada Hegerberg, vous verrez qu’elles sont toutes en avance par rapport au niveau barcelonais de l’époque. En 2022, les barcelonaises ne sont plus les mêmes et les attaquantes lyonnaises aussi.

La rapidité n’aura d’effet que si elle est doublée. Or, Cascarino possède la vitesse mais n’a pas, dans Macario, Le Sommer et Hegerberg, les corolaires.

C’est là où l’OL a l’expérience du changement. Hegerberg est un mur de défense comme un soutien d’attaque. Macario sait avoir la folie de l’instant comme la technique qui transforme le geste en talent. Malard peut apporter le geste vif et Eugénie Le Sommer ne peut pas oublier ces buts incroyables marqués aux USA, la définissant comme la meilleure des françaises venues aux states cet été. Pourtant, une liste qui ne manque pas de talents avec Marozsan, Bouhaddi, Thiney.

Quelle sera la balance ?

A mon sens, le point faible de Barcelone est dans sa défense même si Paredes domine. Une défense qui a du coeur mais qui manque d’expérience et d’intelligence, pas encore assez avertie au mental des vainqueurs de titre : ne pas douter.

Si l’attaque lyonnaise met du doute dans la défense barcelonaise, alors l’OL vaincra. Si Barcelona fait danser un tango à l’OL, alors Barcelona vaincra.

Les deux coaches attendent du collectif. L’une est femme, Sonia Bompastor. L’autre est Homme, Jonatan Giráldez. Les deux ont été intronisés dans la complexité. Les coaches vainqueurs d’hier avaient pris la porte d’aujourd’hui.

Dans la victoire de l’un des deux, une vérité s’affichera. Qui dominera l’autre ?

William Commegrain Lesfeminines.fr