Le score confirme la victoire attendue des parisiennes, seconde de D1FArkema et le GAP face à une équipe de D2F, classée 3e du groupe B. L’écrire en début d’observations n’est pas une erreur, c’est le première et seule explication de ce record, puisqu’il s’agit de la plus grande différence au score d’une finale de Coupe de France qui en est à sa 20e édition.

Cinq buts en l’espace de treize minutes (Katoto, 3′, 7′, Dudek, 9′, Lawrence, 12′, Däbritz, 13′). Puis trois buts dans le second acte, avec Katoto, Lawrence et Däbritz. On ne doit pas être loin d’un record mondial pour une finale de compétition de l’élite féminine.

Obligatoirement, les observateurs vont relativiser le gain bien que, si vous êtes habitués du football féminin, vous pouvez noter la qualité des buteuses.

Regards

Comment faire comprendre cette différence aux habitués du football masculin ?

La différence entre D1F Arkema et la D2F

Ces cinq buts ont montré d’ailleurs la différence entre la D1FArkema et la D2F. Toutes les joueuses d’Yzeure sont concentrées sur la porteuse de l’action, espèrent ou ont l’habitude que la passe va être contrée par la joueuse qui s’oppose.

Hors, la joueuse de D1F peut aller plus vite, plus loin, plus juste que les adversaires habituels de D2F. Voyez Kadidiatou Diani qui se défait facilement sur le premier but. Voyez la perforation de Sakina Karchoui qui ne rate pas sa passe pour Romana Bachmann.

La joueuse de D1F se défait assez facilement de son adversaire, avec assez de libertés pour assurer une passe. D’autant plus que là, elles se trouvent face à des internationales reconnues du Top 5 mondial. Pour la France, pour l’Allemagne, pour le Canada.

Adversaire passé, la passe arrive pour une partenaire souvent démarquée car les joueuses d’Yzeure étaient dans la conviction et surtout dans l’habitude, que l’action n’irait pas plus loin.

En conséquence, Les buts s’alignent sur des perles de passes dites décisives.

Pour terminer sur ce constat, les habitués du football féminin n’auront pas oublié de se rappeler de la finale 2019, jouée par le Losc, alors avant-dernier de la D1FArkema. Appelées à descendre la saison suivante. La Coupe s’était terminée sur le score de (3-1) pour l’Olympique Lyonnais, adversaire renommé avec huit Coupes au palmarès à cette date.

Elles étaient encore dans la dynamique de la D1F. Présentes sur le duel ET tout autant sur l’adversaire qui pouvait recevoir la passe. La domination lyonnaise avait été réelle avec un score final correct pour les lilloises. Aujourd’hui, 3e du groupe A, elles auraient pris -peut-être- la même sanction.

La différence entre les D2F et la Ligue 2 masculine, c’est que pour les joueurs professionnels, chacun a pu évoluer à différents échelons qui lui donne un niveau et une formation verticalement transversale quand, en D2F, trop récente et pas assez mobile, les joueuses n’ont que l’habitude du jeu et du niveau de D2F.

La D2F manque inévitablement de joueuses formées. Un problème qui n’existe plus, ou beaucoup moins en D1FArkema.

C’est pourquoi, quand une équipe monte, il lui faut des joueuses de D1FArkema ou des joueuses étrangères ayant évolué au plus haut niveau.

Le précédent, souvenez-vous de la finale mondiale de 2015 ?

Il s’agit de ne pas relativiser, hors mesure, ce titre. Ce qui oblige à rappeler la finale de la Coupe du Monde 2015.

La finale de la Coupe du Monde au Canada (2015) avait crée un sentiment précédent avec un (4-0, 3′, 5′, 14′, 16′) américain en 16′ face néanmoins au Japon, championne du monde en 2011 et vice-championne olympique à Londres en 2012. On ne peut pas dire qu’il existait entre les deux équipes une différence si conséquente.

Pour ceux qui ont vu le match où l’ont encore en mémoire, la vérité est que les américaines, … avaient une détermination unique. Les nadeshiko, leur avaient pris le titre en finale 2011, aux tirs au but. Un titre qui leur échappait depuis 1999 alors qu’elles enfilaient celui olympique (1996, 2004, 2008). Une revanche maitrisée aux JO de Londres en 2012 mais la véritable punition s’est faite lors de la finale de la Coupe du monde en 2015.

Su ce match, les joueuses du PSG avaient envie de punir et de ne pas rater les occasions qui se présentaient.

Pour le PSG, une armoire qui se remplit

Le 3e de la récente armoire parisienne, lancée sur cet objectif depuis 2012 et sa professionnalisation avec un premier gain en 2010 face à Montpellier, habituel finaliste (6) de la décennie 2000-2016, sur un score large (5-0). Le gain en 2018 (1-0) pour un second trophée après une finale perdue en 2014 et le titre en 2022 quand l’édition 2021 s’était arrêtée en cours de compétition, cause Covid.

Une série qui s’installe ?

Ada Hegerberg le dit souvent à l’adresse des barcelonaises dans le cadre de la prochaine finale qui les opposera à Turin pour le gain de la Coupe d’Europe. « Il est très difficile de répéter le gain d’un trophée ».

Avec ce gain de la Coupe de France 2022 après avoir éliminé Dijon, l’Olympique Lyonnais, Montpellier et Fleury, toutes des équipes de D1FArkema, une série parisienne commence à s’installer :

  1. la Coupe de France en 2018 face à l’OL (1-0)
  2. le championnat 2021
  3. la Coupe de France 2022 face à Yzeure Allier Auvergne.

En fait l’objectif à suivre pour le PSG, c’est d’essayer d’en avoir au moins un chaque année.

William Commegrain Lesfeminines.fr

Source footofeminin.fr Coupe de France féminine – Finale
Dimanche 15 mai 2022 – 18h15
FOOTBALL FÉMININ YZEURE ALLIER AUVERGNE (D2) – PARIS SAINT-GERMAIN (D1) : 0-8 (0-6)
Dijon (Stade Gaston Gérard) – 4 596 spectateurs
Temps orageux (28°C) – Terrain excellent
Arbitres : Savina Elbour assistée de Clothilde Brassart et Clémentine Dubreil. 4e arbitre : Alexandra Collin

Buts
0-1 Marie-Antoinette KATOTO 3′ (Karchaoui vient percuter à gauche à 25 m du but, récupère le ballon, entre dans la surface et joue pour Bachmann sur sa gauche qui délivre un centre repris de la tête par Katoto à 5 m qui a le temps de placer le ballon)
0-2 Marie-Antoinette KATOTO 7′ (Corner de Däbritz tiré côté droit que Katoto vient couper d’une tête décroisée au premier poteau à 4 m)
0-3 Paulina DUDEK 9′ (Corner de Däbritz tiré côté droit que Dudek vient couper d’une tête décroisée au premier poteau à 6 m)
0-4 Ashley LAWRENCE 12′ (Corner de Däbritz tiré côté droit joué au sol en retrait sur Lawrence à 18 m qui déclenche une frappe du droit sous la barre)
0-5 Sara DÄBRITZ 13′ (Fazer trouve astucieusement Diani dans l’intervalle côté droit de la surface qui s’avance pour centre au cordeau sur Däbritz seule à 6 m qui reprend du droit)
0-6 Marie-Antoinette KATOTO 31′ (Long centre de la gauche vers la droite de Karchaoui pour Lawrence dans la surface côté opposé qui contrôle et centre devant le but à 3 m pour Katoto qui place une tête piquée)
0-7 Ashley LAWRENCE 59′ (Karchaoui et Katoto combinent couloir gauche, cette dernière renverse le jeu pour trouver Lawrence à droite qui contrôle à 20 m revient vers l’axe et arme une frappe du gauche qui termine sur la droite de la gardienne)
0-8 Sara DÄBRITZ 72′ (Karchaoui sur le côté gauche sert Däbritz qui se retourne, longe la surface puis crochète Manie et place une frappe croisée du gauche de 15 m dans le petit filet opposé)

Aucun avertissement

Yzeure
1-Taylor Beitz ; 3-Chelsea Surpris, 6-Clara Moreira, 2-Christine Manie (cap.), 5-Tifanie De Sousa (4-Nesrine Barka 82′) ; 12-Dolores Tsadjia (29-Maëlys Rousset 90+1′) ; 11-Sabine Woedikou (13-Rahel Steinschneider 73′), 8-Maelys Goumeziane, 21-Inès Ou Mahi, 28-Tania Seddaoui ; 9-Seynabou Mbengue. Entr.: Ophélie Meilleroux
Non utilisée : 23-Ophélie Meilleroux
Suspendue : 7-Léa Cassagne

PSG
40-Charlotte Voll ; 12-Ashley Lawrence, 5-Élisa De Almeida, 4-Paulina Dudek, 7-Sakina Karchaoui ; 18-Laurina Fazer, 8-Grace Geyoro (cap.), 13-Sara Däbritz ; 11-Kadidiatou Diani (21-Sandy Baltimore 63′), 9-Marie-Antoinette Katoto (23-Jordyn Huitema 63′), 10-Ramona Bachmann (19-Estelle Cascarino 63′). Entr.: Didier Ollé-Nicolle
Non utilisées : 16-Constance Picaud (G), 15-Amanda Ilestedt, 17-Celin Bizet Ildhusøy, 20-Aminata Diallo