Pour les plus jeunes bercés aux mots anglais, l’expression « la preuve par neuf » a tout de l’épreuve de mathématiques tant redoutée, qui vous fait souffler d’incompréhension à la lecture des premiers mots. Une expression faite pour souffrir.

En fait, « la preuve par 9 » est bien une expression mathématiques que les professeurs de l’ancien temps utilisaient pour « saccager » la révolte naissante des arguments de la jeunesse. « La preuve par neuf » ne se discute pas. Elle s’impose à l’autre.

C’est en quelque sorte une évidence.

A la suite de cette 20e journée, la preuve par neuf que l’OL est la meilleure équipe 2022

L’Olympique Lyonnais, section féminine, est bien la meilleure équipe de France, dans cette saison 2021-2022.

La preuve par neuf ? Ses victoires difficiles mais sincères face aux équipes « équipées » du championnat de D1FArkema.

On aurait pu contester cette position de leader de la Reconquête courant mars, regardant d’un œil discutable, le (6-1) subit en championnat de Novembre dernier au motif qu’elle s’est jouée : deux jours après la bombe médiatique que tout le monde connaît.

Nul ne contestera que le Paris Saint Germain possède, à des détails près, les arguments en joueuses pour poser un problème à l’OL. On l’a vu avec le (3-0) subit par les coéquipières de Wendie Renard en 1/4 de finale de la Coupe de France 2022.

Avril et mai, dans le money time, auront tout affirmé.

Avec les deux victoires en Coupe d’Europe face au PSG, 3-2 au Groupama Stadium et 1-2 au Parc des Princes, l’avantage était pris. Un avantage d’autant plus affirmé que le club lyonnais, quatorze fois championnes de France, a su et dû batailler pour s’imposer face au Paris FC, 3e de la D1F, avec un 0-1 à Bondoufle et un 2-0, ce dimanche au Groupama Stadium. Une victoire validée par le gain des deux rencontres sur Fleury FC 91, quatrième du championnat.

A part la défaite italienne, à l’extérieur, en quart de finale aller de la Coupe d’Europe, les lyonnaises, ont tenu pour confirmer en fin de saison.

Un Paris Saint Germain qui a donné ce qu’il pouvait donner

Une première place lyonnaise sans que le Paris Saint Germain ne soit à condamner. L’Histoire parisienne est incroyable sur cette saison 2022 pour les joueuses de Didier Ollé Nicolle et Bernard Mendy.

L’arrivée tardive du staff, la blessure de la gardienne havraise Constance Picaud, devenue parisienne en 2022 pour suppléer Endler partie à Lyon. L’affaire Hamraoui. La gardienne titulaire Stéphanie Labbé, médaille d’Or aux JO qui décide d’arrêter sur un burn out. La découverte d’une nouvelle gardienne tchèque Votikova, sortie d’un chapeau inconnu. Sa blessure de Samedi en huit, l’interdisant pour la fin de saison et le renouveau de Charlotte Voll, 23 ans.

Là-dessus, Les problèmes relationnels au sein du groupe entre Diani, Katoto et Hamraoui puis la décision de ne plus utiliser l’ex-barcelonaise jusqu’à la fin de saison.

Dans cet environnement, le PSG a tenu l’opposition et l’enjeu de Samedi en infligeant un (1-5) à Bordeaux, en Gironde.

Une preuve par neuf ? La hargne d’Ada Hegerberg, numéro 9 de l’OL

L’Olympique Lyonnais a été discuté cette saison. Les lyonnaises ont su s’imposer.

Une autre preuve par neuf ? Les buts d’Ada Hegerberg en Coupe d’Europe face au PSG, un autre en championnat contre le PFC à ces moments du money time de la fin de saison. Revenue différente après ses longues blessures, mais buteuse avec une telle hargne qu’elle nous montre un autre registre. Moins visuel mais tout aussi efficace voire plus.

Auparavant la norvégienne marquait en étant la première sur le ballon quand il était centré. Aujourd’hui, elle marque à l’impact. Regarder la photo du premier but face au Paris FC (45’+1), elle n’est plus devant ses adversaires, mais derrière. Et voyez à quel point sa volonté est détonante ! Une puissance de taureau ! Déterminée à marquer.

Aujourd’hui, Ada Hegerberg, il faut la marquer autrement. Encore faut-il pouvoir y arriver.

Le championnat se dessinera définitivement prochainement avec ses oscars. Une certitude, les places des quatre premiers ont été justifiées, gagnées.

William Commegrain Lesfeminines.fr