Ces demi-finales européennes ont un objectif clair, partagé par l’Europe des clubs européens : des stades remplis.

Après la professionnalisation du football féminin par l’intégration des sections féminines aux clubs professionnels masculins que l’on retrouve partout en Europe, avec plus de 70% des clubs espagnols concernés, 80% des clubs anglais, 100% du championnat féminin allemand, autant en Italie et pas loin des 100% pour la D1FArkema débutée en 2010 pour la France ;

Après la mise en place d’une grille de rémunération, certes inégalitaire entre les équipes mais dont les fers de lance donnent des rémunérations très nettement supérieures (de 10.000 à 50.000 € mensuel) à ce qui se pratique dans le sport collectif féminin, voire individuel à l’exception du tennis.

Après le changement de jeu du football féminin, particulièrement sur le plan tactique, marqueur de la signature de l’implantation des coaches professionnels masculins à la tête des équipes, bénéficiant de salaires intéressants (20.000 € mensuel) pour ceux diplômés du BEPF.

La quatrième étape est celle des stades remplis.

Barcelone a établi un record mondial pour un 1/4 de finale de la Coupe de la Reine dans son Clasico face au Real Madrid en mars 2022 avec 91.553 spectateurs. Les autres quarts ont touché leur propre record. Le PSG a reçu le Bayern faisant son meilleur score avec 27.262 spectateurs, cinquième performance historique de l’UEFA. Lyon suivant la tendance générale, fort de 20.017 personnes regardant les fenottes revenir au score face à la Juventus.

Wolfsburg et le Bayern avaient reçu Arsenal et le PSG avec plus de 12.000 spectateurs. La Juve avaient reçu l’Ol en touchant presque les 10.000 tifosi.

Des chiffres qui dépassent les chiffres habituels que l’on retrouve avec Arsenal à domicile (5.018) et le Real Madrid (3.318).

Un total de 180 648 fans à ce stade de la compétition (1/4 de finale), c’est inédit. La plateforme @UWCL de l’UEFA à augmenté de 76% par rapport à la saison dernière et la plateforme DAZN, bénéficiaire des droits, a enregistré plus de 11.7 millions de vues pour ces 1/4 de finale (diffusion gratuite).

L’intervention de la joueuse lyonnaise et islandaise Sara Bjork Gunnarsdottir, dans le groupe des Bleues à l’Euro 2022, s’opposant au fait que son équipe nationale jouera face à la Belgique et l’Italie sur le terrain des joueuses de Manchester City, n’intégrant que … 4.700 spectateurs en est une illustration.

Pourtant en 2017, les stades néerlandais n’étaient pas si grand !

le public néerlandais à Rotterdam. Crédit UEFA. lesfeminines.fr
le public néerlandais à Rotterdam. Crédit UEFA. lesfeminines.fr

Aujourd’hui, cinq ans plus tard, les joueuses veulent jouer dans des stades pleins et importants.

C’est une tendance, une stratégie, une volonté et un message certainement politique.

William Commegrain Lesfeminines.fr

Euro féminin 2022: une joueuse de l’OL se plaint des stades trop petits (bfmtv.com)