23 buts pour six rencontres. Une moyenne proche de quatre buts par match. La fenêtre FIFA a reposé les joueuses qui n’étaient pas sélectionnées sans démotiver celles appelées dans leurs sélections respectives.

A croire que l’odeur des remontadas s’est mêlée à celle habituelle du camphre des vestiaires.

Le GPSO d’Issy surprend

Honneur au GPSO d’Issy les Moulineaux, ville bourgeoise du 92 aux lisières de Paris dont le m2 centre ville tourne autour des 15.000 € dans du neuf à bâtir face à la ville de Soyaux, Charente Maritime, 1.253 € du M2 en moyenne obligeant l’internaute à demander plus que de raisons, l’outil d’agrandissement de google maps pour arriver à la distinguer d’Angoulême.

Pourtant, en D1FArkema, c’est Issy les Moulineaux le parent pauvre. Un coup en D1FArkema, un autre en D2F, une fois en D1F, une autre fois, plus longtemps en D2F. L’iconoclaste club qui a fait 3 fois l’ascenseur dans un sens et trois fois dans l’autre, a mis un (5-1) à Soyaux Charente, historique club féminin de l’histoire du championnat de France, depuis huit saisons revenu au plus haut niveau.

Une belle performance pour le dernier du championnat, maintenant à 3 points de Soyaux, premier non-relégable. Tout heureux de la Wild card accordée par la fédération française, la saison dernière. Onzième et non-relégable en raison de la Covid.

Soyaux encore dans la tourmente

Pour Soyaux, un club bousculé structurellement depuis plusieurs saisons, avec de nouveaux cadres dirigeants, puis de nouveaux actionnaires, puis des interdictions de recrutement, puis des changements de coaches, et maintenant un recrutement à l’étranger avec la création d’une école de formation privée au football féminin.

Cela va dans tous les sens à l’évidence. Il y a certainement du bien et du moins bien dans cet ensemble. J’ai une pensée pour Siga Tandia, sa capitaine, 34 ans maintenant. Jamais invitée pour montrer ce qu’est le football féminin. Aide soignante dans un EHPAD de mémoire, devenue professionnelle, mère de famille depuis longtemps d’un enfant qui doit pointer sur les douze ans, et toujours à la pointe de l’attaque pour son club.

L’Ol, la formule aux trois points

L’Olympique Lyonnais sait calculer. Le principe est simple à appliquer. Il faut une victoire pour toutes les rencontres, quelque soit le score pour conserver les trois points d’avance sur le Paris Saint Germain et finir, dans l’opposition directe qui les attend, sur un score inférieur à (6-1) pour reprendre le titre 2022 que le PSG lui a pris en 2021.

Donc le message est clair : « les trois points ». Dans ce cadre, la victoire (0-2) au Stade De Reims est une réussite. Peu importe que le second but, marqué à la 90′, l’ait été par Wendie Renard.

Le PSG impose son volume

Le Paris Saint Germain a deux challenges à réussir. D’abord marquer les adversaires au fer rouge de la différence pour qu’elles ressentent la réserve d’usage qu’ont les futures perdantes dans le sas d’un tunnel d’avant match. Donnant tout sur le moment, pour se rendre compte que cela ne donne rien et finir par accepter, sur la durée d’un match, la réalité s’exprimer. Pour Fleury, très bon candidat à l’Europe avec sa quatrième place, cela donne un (0-4) à la maison.

Le second challenge du PSG est de continuer à performer, quelque soit les raisons, pour prendre le chemin mental qu’ont suivi les lyonnaises dans le passé. Il parait qu’on s’habitue à la victoire et que cela enclenche, dans la foulée, des victoires. Tout cela pour s’armer face à un potentiel OL-PSG en 1/2 finale de la WCL, qui se dessine si les deux clubs français passent les quarts.

Le PARIS FC s’envole

Le Paris FC s’envole. Le second club de la capitale, tout heureux de ce maillot blanc des challengers habituellement disputés par le Red Star et Créteil dans le championnat masculin, n’est pas loin de la Ligue 1. Les parisiennes ne sont pas loin de l’Europe qu’elles ont connu en 2013, finissant au stade des demi-finale face à l’Olympique Lyonnais.

Elles avaient quelques bêtes noires dans l’EA Guingamp qui souvent leur posaient des problèmes. (2-5) à l’extérieur pour le Paris FC. Elles atterriront à la 3e place européenne sauf détournement en cours de vol.

Montpellier et Bordeaux collent au grupetto

Montpellier (2-0 contre Dijon) et Bordeaux (3-0 contre Saint-Etienne) ont gagné afin de s’assurer une présence dans un Top 6 idéal (Ol, PSG, PFC, Fleury, Montpellier, Bordeaux) ce qui était avant un Top 4.

C’est certainement la structure du haut de championnat pour cette saison 2022.

Pour les six autres Reims, Dijon, Guingamp, Soyaux, Issy, Saint-Etienne, la bagarre s’installe

William Commegrain Lesfeminines.fr