Tout le monde connait le site footofeminin pour ceux qui suivent cette pratique. Donc tout le monde connait Sylvain Jamet qui a du dépasser le million de kilomètres pour aller voir et restituer des matches quand la télévision n’était pas là.

Le courageux reporter à l’esprit très Tintin obtient l’ITW de Jean-Luc Vasseur à Everton. Un coach français, parti du PSG U19 ou U17 avec le titre de champion de france, pour réussir une première transition avec l’US Créteil (champion de National), puis bondir au Stade de Reims (Ligue 1), en redescendre à la suite de 34 oppositions. Revenir au Paris FC (22 matches) pour obtenir une compensation devant le Conseil des Prud’hommes, partir à Chateauroux (Ligue 2) et y faire 53 rencontres.

Puis découvrir le football féminin avec l’Olympique Lyonnais, obtenir six titres selon la fiche wikipédia, en sortir et signer dernièrement pour les Everton Ladies, en substitution du coach débarqué à la mi-octobre. Un certain écossais Willie Kirk, là depuis décembre 2018.

Donc le français, meilleur coach féminin européen en 2020, se pointe avec son staff, Frederick Piquionne et Franck Plaine le 29 octobre 2021 pour en partir, tous les trois, le 1er février 2022.

Trois mois plus tard.

La communication devenue très maitrisée dans le football féminin

Et que dit-il dans l’interview donné à footofeminin, publié le 2 février ? « Tutti va bene ! »

Le titre de l’article est éloquent : « Jean-Luc Vasseur, à Everton pour aider à construire un grand club ». Pas un gramme de souci à l’horizon dans les mots utilisés par le diplômé du BEPF en 2013. Une discussion « très pub anglais » entre deux pintes de bières imaginaires, un potentiel écran TV montrant un bon match anglais et pourquoi pas, deux bonnes plaisanteries bien maitrisées.

Ce qui est drôle dans l’histoire, c’est que le directeur sportif qui avait embauché le coach français s’est fait virer entre temps pour une sale histoire de bagarre. Un jeune prometteur qui annonçait qu’il allait promettre, prêt à mordre dans le football féminin pour y laisser sa trace.

Conclusion ? On me demande pour quelles raisons je ne me déplace plus sur les terrains comme auparavant. La réponse est double. La première, je n’ai pas le temps ; la seconde, est de constater que les réponses en zone mixte comme en interview, sont devenus des modèles de langue de bois.

Rien que dernièrement : Je vois cet interview, je pense aux réponses de Lindsey Horan pour expliquer son choix lyonnais. Je pense à l’affaire Hamraoui et à la maitrise en terme de communication.

Si le football féminin ne se roule pas encore à terre sur chaque faute comme le reproche est fait aux hommes ; pour la communication, elles se sont mises au niveau des joueurs professionnels. Rien que pour cela, elles méritent un meilleur salaire et une disposition contractuelle spécifique.

Par contre, pour les instants de vérités, il faut repasser. Ou alors, il faut envoyer.

William Commegrain Lesfeminines.fr