5’38 d’émotions sur Instagram. Stéphanie Labbé, gardienne du Paris Saint Germain depuis peu, navigatrice du monde du football, avec des tatouages venus de Suède, Etats-Unis, Canada, France, 35 ans annonce, avec des trémolos dans la voie, qu’elle arrête le football.

Un peu beaucoup, définitivement. A 35 ans.

LeParisien nous informe que revenue de vacances, rentrée depuis peu au PSG (signature en Septembre 2021) ; du football international, elle n’en peut plus. Elle parle même de « démon ».

Déjà, au lendemain de sa médaille d’Or aux JO du Canada où elle avait fait une prestation extraordinaire, elle s’était confiée à la FIFPRO (syndicat international des joueurs et joueuses) de l’angoisse qui l’avait habité pendant la compétition olympique. La pression.

« Lorsque le coup de sifflet final a retenti et que nous avons remporté l’or, je m’attendais à un soulagement immense, mais non, rien… J’avais beau vouloir me détendre et faire la fête avec mes coéquipières, je n’arrivais pas à redescendre de cet état d’éveil, et j’ai passé les 48 heures qui ont suivi la finale allongée dans une pièce sombre »

Quelque chose s’était renouvelée, puisqu’en 2012, elle avait connu une sensation similaire l’obligeant à prendre de la distance. Elle observait alors les Canadiennes remporter le bronze aux Jeux de Londres. « Dès que je me suis engagée à faire cette pause, j’ai ressenti un immense soulagement d’avoir pu choisir de me retirer d’un environnement qui n’était pas sain pour mon état mental », détaille-t-elle à ce sujet. Revenant ensuite pour prendre le bronze aux Jo de Rio 2016.

En 2021, elle s’était exprimée sur les réseaux sociaux annonçant son futur mariage avec sa compagne, la cycliste Georgia Simmerling, médaillée olympique en 2016 à Rio (Brésil).

A 35 ans, une autre vie l’attend.

Le Paris Saint Germain, très à l’écoute de la canadienne qui s’en était ouverte depuis peu, a accepté la résiliation anticipée de son contrat. Décision qui doit être validée par Jean-Claude Blanc, avec l’accord du directeur sportif, Ulrich Ramé. On peut critiquer le football féminin, on peut critiquer les grands clubs, mais on doit savoir répandre une vérité : avec les naissances à venir, avec les départs et les soucis individuels, les clubs gèrent le football féminin avec attention et disponibilité.

Il faut que cette femme fasse attention à elle. A l’évidence.

Ce qui est certain, sur le plan de la performance. Sans elle, jamais le canada n’aurait eu l’Or Olympique.

William Commegrain Lesfeminines.fr