Musique d’Opéra, début de Corrida de France Cabrel, dans cet univers rond, Chelsea y a laissé ses oreilles et sa queue. (4-0) à Wolfsburg, et le finaliste de la dernière Coupe d’Europe tombe.

Une Huth, brassard au bras, dernière star de ce club dont la légende a commencé en 2013, pique et repique Chelsea (doublé 16′, 23′), leader anglais, dans une surface où le Bleu marche à reculons. Des espaces, des duels perdus, des combats typés SNCF, là mais toujours en retard.

Chelsea prend le coup de grâce, d’une lucarne de Wassmuth (60′, 78′). Douze minutes à attendre le coup de sifflet final. Douze minutes à ramer. Douze minutes à s’isoler. Quand la femme en noir met fin au massacre, Wolfsburg explose de joie, vingt trois joueuses forment une masse, le bleu des anglaises semble être un trait sans âme à l’écran.

Harder, Kerr, Kirby, reiten, Ingle, Leupolz, Cuthbert, Eriksson, Carter, Bright. Si vous êtes un spécialiste des « toros » au féminin, ce sont des morceaux. Il y a du jambon dans ce onze.

Quatre vingt dix minutes plus tard. Vidées. Exténues, Ecartelées. Abandonnées. Isolées.

Percées, transpercées par une Juventus, blanc et noir confondu, piquante (4-0) face au Servette de Genêve dans l’autre partie de cette dernière journée du groupe A.

Et l’Italie s’invite à la fête.

Les yeux embués des erreurs passées, le club anglais rentre à la maison. Calendrier de mars qui se libère. Froid, l’Angleterre, si adulée par les médias, bute sur son plafond de verre. Quart, demi et jamais candidat à plus.

Arsenal, seul vainqueur anglophone en 2007, sauve sa tête, sur un (4-1) d’Hoffenheim. A deux doigts de les sortir de l’Europe. Un (5-0), et le coup de pied aux fesses renvoyait les Sirs Anglaises de l’autre côté de la Manche, cimetière du Brexit et des réfugiés, bien libellés mais si mal accueillis et sauvés, quand la signature de la Reine, leur donnait le droit d’exister. Histoire de la Convention de Genève. Constitution humaine, rendue « dèshumaine ».

« A l’année prochaine ! », pour ce club dont on donne au coach féminin, la grâce de la vérité. La « Guy Roux » du football anglais. Caractère, caractère. 8e, 16e, 1/2, 1/2, pas qualifié, finale, phase de groupe. Correct, sans plus.

Au bilan, il n’y a pas quantité à donner de la qualité aux quatre groupes. Seize équipes à jouer l’Europe, c’est trop, mais il y a bien dix équipes à y postuler. Dans ce jeu musical, Chelsea et Hoffenheim conjuguent le mot regret au passé, avec l’espoir de ne pas lui donner un avenir. En sachant que Chelsea était le champion anglais quand Hoffenheim avait été invité sur la scène européenne, comme 3e de la Bundesliga allemande.

« A l’année prochaine » disent l’OL et le PSG. La Juventus chante « Al prossimo anno ». Pour l’Allemagne, ce sera « Bis nächstes Jahr » du côté du Bayern et de Wolfsburg, l’Espagne y croit, « Hasta el próximo año » avec le Real Madrid et Barcelone, championnes sortantes.

Arsenal préfère envoyer un SMS, après le (4-1) pris à Hoffenheim. En n’espérant ne pas écrire, « See you soon ! »

(8-1) par le championnat allemand sur les clubs leaders du championnat anglais en deux matches. A quelques mois de son Euro 2022, l’Angleterre prend froid.

William Commegrain Lesféminines.fr