Anne-Cécile Ciofani la joue avec humour. L’Equipe, très à la pointe dans l’égalité femme-homme avec le Ballon d’Or de sa filiale France-Football, a tout simplement oublié le nom, la photo, l’information de son élection comme meilleure joueuse mondiale 2021 de rugby à 7 quand elle a mis les 4/5 de sa une, au gigantesque talent d’Antoine Dupont.

On a beau chercher, même dans les coins, elle ne voit rien.

Remarquez, ce n’est pas comme si les rugbywomen ne faisaient pas de performances. Elles ont battu par deux fois, en novembre, les blacks, championnes du monde et olympiques en titre. Bon, c’était à quinze. A 7, elles sont médailles d’argent olympique à Tokyo, 3e d’un dernier tournoi.

Une petite place, pour la joueuse de l’AC Bobigny 93 (27 ans) a devancé la Néo-Zélandaise Sarah Hirini et les Fidjiennes Alowesi Nakoci et Reapi Ulunisau. C’est la première fois qu’une Française décroche cette récompense. Ciofani succède à Ruby Tui (Nouvelle-Zélande). 

En 2018, alors qu’elle terminait sa première année de joueuse professionnelle à l’AC Bobigny, elle était devenue vice-championne du monde de rugby à 7 avec l’équipe de France en marquant notamment un essai sur la dernière action de jeu face à l’Australie, championne olympique, qui avait qualifié les Bleues en finale. Elle avait été élue meilleure nouvelle joueuse du tournoi mondial. 

Fille de championne et champion. Deux athlètes olympiques, la lanceuse Jeanne Ngo Minyemeck (poids et disque aux JO de Séoul en 1988) et le lanceur Walter Ciofani (marteau aux JO de Los Angeles en 1984),

William Commegrain Lesfeminines.fr