Jessica Anne Fishlock est une joueuse petite. 1,58 nous dit wikipedia. Pas si petite quand la moyenne des joueuses de sa génération est légèrement supérieure à 1.63.

Une année extraordinaire sous les couleurs de son club, l’OL Reign

La Galloise, connue seulement des spécialistes du football féminin et certainement des scouts des grands clubs européens, fait une année extraordinaire, à 34 ans, en NWSL, sous les couleurs de l’OL Reign, filiale de l’OL Groupe, racheté quelques 3 millions d’euros au lendemain de la Coupe du Monde 2019 par Jean-Michel Aulas.

Sur les 24 matches joués par l’équipe du Nord Ouest des USA, elle a été titulaire à 21 reprises, joués plus de 1800 minutes (21*90 = 1890), marqué cinq buts, réalisé quatre passes décisives, 47 passes déterminantes, le tout avec une précision de 76.4% de passes.

Voilà sur le plan offensif pour la milieu relayeur avec, pour la zone défensive, 63% de tacles réussis, 21 interceptions et 13 dégagements de moyenne. Elle a surtout réalisé un sauvetage sur la ligne qui l’a désigné meilleure « save of the week » contre le Washington Spirit, pour une défaite (0-2) à domicile.

Elle est pour beaucoup dans la remontée du club américain, 9e sur 10 en Juillet, second quelques mois plus tard, à deux points du premier, Portland Thorns, fin Octobre 2021. Une série de playoffs qui s’est terminée contre Washington Spirit, en demi-finale (1-2).

Une prestation XXL qui a fait dire à sa coach, élue aussi meilleur coach de la saison, Laura Harvey : « si vous demandez aux entraîneurs quelle joueuse ils prendraient à l’OL Reign s’il le pouvait, la réponse serait toujours Jess ! »

Un compliment qui n’est que la réalité terminant son appréciation ainsi sur la récompense de MVP Budweiser de la saison attribuée à Jess Fishlock : « le parcours qu’elle a fait pour en être là est phénoménal » 

Une aventurière du ballon rond

Le football féminin a toujours attiré les filles aimant les filles. C’est visiblement une histoire ancienne qui leur appartient.

Sauf qu’en tant qu’observateur, on doit leur reconnaître que cela n’a pas été un parcours facile. Sa fiche wikipedia le confirme disant qu’elle a su très tôt être lesbienne mais aussi qu’elle n’a pas manqué d’être harcelée à l’école à ce sujet.

C’était les larmes aux yeux et avec un grand honneur, qu’elle a reçu, des mains du Prince de Galles, Charles, l’honneur d’un MBE (The Most Excellent Order of the British Empire), l’équivalent de la légion d’honneur, pour ses services rendus au football et à la communauté LGBT (décembre 2018).

Une galloise au drôle de caractère, arrivée au Reign Fc de l’époque en 2013, pour être prêtée à Glasgow City la même année, Melbourne Victory (2014), FFC Frankfurt en 2015 avec le titre de Championne d’Europe contre le PSG. Un retour en Australie, au Melbourne City (2015-2018), une année avec l’Olympique Lyonnais (2018-2019) pour un second titre de championne d’Europe, pour finir en 2020-2021, à faire dix neuf matches sous les couleurs de Reading.

Aventurière mais aussi originale, puisque joueuse-entraineuse en 2012 (24 ans) pour Cardiff Ladies, et joueuse, adjointe ou coach, lors de son séjour en Australie (Melbourne City).

Un drôle de profil que les Bleues vont rencontrer à Guingamp (Pays de Galles), 30 novembre 2021 (21h10) sur W9, lors d’un combat pour la première place du groupe, directement qualificative pour le Mondial 2023. La France menant la danse avec deux points d’avance.

William Commegrain Lesfeminines.fr

Les conditions du vote de la NWSL

Voting Breakdown
Preliminary Round: 
Owners/GMs/Coaches (25%), Media (25%) and Players (50%)
Final Round: Players (50%), Owners/GMs/Coaches (20%), Media (20%) and Fans (10%)

Les MVP des saisons précédentes/
2013: Lauren Holiday, FC Kansas City
2014: Kim Little, Seattle Reign FC
2015: Crystal Dunn, Washington Spirit
2016: Lynn Williams, Western New York Flash
2017: Sam Kerr, Sky Blue FC
2018: Lindsey Horan, Portland Thorns FC
2019: Sam Kerr, Chicago Red Stars

2020 : néant/Covid/Championnat remplacé par un tournoi.
2021: Jessica Fishlock, OL Reign