Laura Harvey (OL Reign), un nom inconnu en France avant qu’elle ne reprenne les rênes de l’OL Reign, laissés libre suite à la démission surprise de Farid Benstiti début Juillet 2021, au milieu du championnat américain de la NWSL.

Il y a un tempérament qui ressemble à celui d’Emma Haye, a la tête de Chelsea depuis 2012. Devenue une icône avec les cinq titres de championnes acquis depuis 2015 et un parcours significatif en Coupe d’Europe, faits de demi-finales en 2018 et 2019 et une finale perdue cependant lourdement en 2021 contre Barcelone (4-0), devenu la gloire européenne du club catalan.

Un parcours qui l’a placé 3e du dernier The Best 2021, récompense des meilleurs coaches féminin par la Fifa.

Elle n’en aurait été pas loin si elle était resté au Reign (2013-2017), avec ses deux championnats américains et ses deux récompenses par la NWSL, en tant que meilleur coach de la saison écoulée.

Remplacée par Vlatko Andonowski et donc partie pour la franchise concurrente d’Utah Royals FC pendant deux saisons pour ensuite devenir la coach de l’équipe U20 américaine et prendre ses valises, là en tant qu’adjointe de Vlako Andonovski aux JO de Tokyo 2021, ex-coach du Reign, et devenu entre-temps sélectionneur de l’USWNT.

L’OL Reign au sein de laquelle on trouve des joueuses avec une sacré expérience et palmarès : Megan Rapinoe, Shirley Cruz, Eugénie Le Sommer, Marozsan Dzsenifer, Sarah Bouhaddi, Alana Cook, Jess Fishlock, Phallon Tullis-Joyce et Quinn joueuses et ex-joueuses de D1FArkema et Rose Lavelle, ballon de bronze au dernier mondial (2019) en France.

Elle n’en aurait été pas loin car visiblement elle en possède le talent.

Classé neuvième sur dix, l’OL Reign était loin de l’objectif rêvé par Jean-Michel Aulas, d’une potentielle finale mondiale avec d’un côté, l’OL de Wendie Renard opposé à l’OL Reign de Megan Rapinoe.

Une démission surprise de Farid Benstiti, visiblement pour d’autres raisons que celles du classement, a enclenché une nouvelle dynamique, validée par les arrivées de Sarah Bouhaddi, Dzsenifer Marozsan et Eugénie Le Sommer.

Les voilà maintenant seconde au classement de la NWSL avec une série de sept victoires, deux nuls et deux défaites. Vainqueur de la première opposition en play-off, et donc qualifié pour la demi-finale d’un titre qui se jouera fin novembre, elle vient de signer pour deux nouvelles saisons (2023) avec l’OL Reign.

Une performance qu’elle analyse ainsi sur le blog de l’OL Reign au sein du journal local de Seattle, Sbnation.

« J’ai juste donné aux joueuses l’envie de croire en une notion clé ». Un élément déjà mis en place par l’adjoint de Farid Benstiti qui avait pris l’intérim, le temps de la fin des JO.

Cet élément clé était le groupe, ce qu’ensemble, elles pouvaient réaliser. Visiblement, elle est partie d’elles pour aller ensuite vers le groupe que les joueuses de l’OL Reign avaient envie de créer et non pas partir de l’idée qu’a, la coach, du groupe.

Un ensemble qui a convenu à la situation du moment et lui permet de continuer son travail au sein de l’OL Reign et pour les joueuses, de prétendre à prendre un titre 2022, attendu comme un évènement, après celui de 2021, joué sur un tournoi d’un mois.

Une performance.

Le coaching n’est vraiment jamais acquit. A regarder le trajet de Laura Harvey, on voit une période de réussite, une autre moins, puis une nouvelle période de réussite. Le coaching est clairement une alchimie ponctuelle, jamais acquise et, toujours à rechercher.

Un coach est un alchimiste.

William Commegrain Lesfeminines.fr

source 2017 : Laura Harvey out, Vlatko Andonovski in as Reign FC head coach – Sounder At Heart

source 2021 : Laura Harvey extends contract with OL Reign through 2023 (msn.com)